HENRY (Gustave).

Né à Lunéville. 1838-1902.

Peintre, graveur et aquarelliste.

L.A.S. « Gustave Henry » à « Cher Monsieur » [Jacquot fils].

Commercy, 18 mars 1893. 10 pages in-12 sur papier de deuil

avec enveloppe à l’adresse « Monsieur Jacquot fils Luthier et Éditeur de Musique – Rue Gambetta – Nancy » avec marques postales. 

 

Gustave Henry renseigne Monsieur Jacquot à propos de trois tableaux de Jean Girardet à Commercy :

…L’archiviste de la Fabrique de Commercy ayant eu la douleur de perdre sa femme, je n’ai pu, jusqu’ici, contrôler avec lui les documents que je vous ai donnés le soir ou j’ai eu le plaisir de causer avec vous des deux toiles de Girardet que possède notre église [...] Voici ce que nous résumons 1° « le tableau de la résurrection, peint par Girardet, fut fait après la mort de Stanislas, pour fermer le jubé – Pendant la Terreur on y peignit la statue de la Liberté qui, heureusement pour l’ancien tableau, n’était qu’un détrempe (à la colle) et fut facilement effacé lorsque l’église fut rendue au culte. 2° Le « Saint-Nicolas secourant ses naufragés » également peint par Girardet, vient du couvent des chanoines [...] - La 1re toile - plus grande et plus poussée est supérieure à la seconde [...] - Il est à craindre que malgré le rentoilage qui a été fait en 1873 a ces deux tableaux, l’humidité salpetrée des murs contre lesquels ils sont posés n’arrivent à les détériorer dans un temps plus ou moins long. - L’ancienne destination de la Résurrection assurait à cette dernière toile une assistance autrement durable. - Voilà, [...] les qq. renseignements que je puis vous donner sur l’origine de ces œuvres...

Il regrette de ne pouvoir y joindre ...la photographie que de vous ai promise sur le St Nicolas... mais il le fera dès qu’elle sera en sa possession.

Il ajoute en PS. ...Il me revient à la mémoire qu’il existe un troisième tableau de Girardet à Commercy -C’est une vue à vol d’oiseau du côté Nord Est du château de Stanislas [...] Cette toile se trouve dans l’une des salles de l’hôtel de Ville [...] le sujet traité lui est si peu habituel, que peu de connaisseurs l’attribueraient à première vue, à Girardet.

 

Jean Girardet, le peintre dont il est question ici est, comme l’auteur de la lettre, né à Lunéville. Une partie de ses œuvres religieuses, ornent des églises et cathédrales, comme l’Église de Commercy ou encore la Cathédrale Saint-Étienne de Toul. Il a peint également le plafond de l’hôtel de ville de Nancy, qui représente Stanislas Leszczynski en Phébus.