Lithographie ancienne par Hippolyte Bellangé (1800-1866)

Hippolyte Bellangé, né le 16 février 1800 à Paris, et mort dans la même ville le 10 avril 1866, est un peintre, dessinateur, graveur et lithographe français. Élève de Gros, Bellangé s’est fait un nom pour la peinture des batailles et des scènes militaires. Plusieurs de ses toiles sont exposées au musée de l'Histoire de France à Versailles.

Date : Vers 1835

Feuille dimensions : 33 x 26 cm environ

Dimensions du dessin lithographié : 23 x 16 cm environ - Belles marges

Lithographie chez Gihaut frères éditeurs lithographes boulevard des italiens n°5 à Paris.

Lithographie rehaussée à l'aquarelle.

Très bon état. Papier vélin. Voir photo pour l'état et le sujet de l'estampe vendue.Petites rousseurs sur bord de la feuille

Idéal pour décoration bibliothèque, salon, couloir, vendue non encadrée. Expédition soignée à plat sous cartons rigides (frais de port compris dans le prix pour la France métropolitaine).

Port pour le reste du monde (10 euros). Nous demander pour tarif livre-brochure.

Notice sur l'artiste :

Hippolyte Bellangé

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Hippolyte Bellangé
HippolyteBellange.jpg

Hippolyte Bellangé par Émile Lassalle, Paris, 1840.

Naissance
Paris
Décès (à 66 ans)
Paris
Nom de naissanceJoseph Louis Hippolyte Bellangé
Nationalité
ActivitésPeintregraveur et lithographe
Autres activitésConservateur de musée
MaîtresAntoine Gros
DistinctionLégion d'honneur

Hippolyte Bellangé, né le 1 à Paris, et mort dans la même ville le , est un peintredessinateurgraveur et lithographe français.

Élève de Gros, Bellangé s’est fait un nom pour la peinture des batailles et des scènes militaires. Plusieurs de ses toiles sont exposées au musée de l'Histoire de France à Versailles.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père était fabricant de meubles à une époque où l’ébénisterie était considérée comme un art. Après de courtes études au collège du lycée impérial Bonaparte, Hippolyte Bellangé est placé dans une maison de commerce, puis en 1816, entre dans l’atelier du peintre Antoine-Jean Gros. Parmi ses condisciples figurent Richard Parkes BoningtonEugène LamiCamille Roqueplan et Paul Delaroche. Il se lie d’une amitié durable avec Nicolas-Toussaint Charlet, de huit ans son aîné ; tous deux s’enthousiasment pour l’œuvre de Théodore Géricault. Bellangé débute par des dessins, des aquarelles, des sépias. Sous l’influence de Charlet, il se tourne vers la lithographie, une technique encore nouvelle et réputée séduisante. De 1823 à 1835, il publiera chez Gihaut quinze albums lithographiques consacrés à des sujets militaires et patriotiques qui lui attirent la faveur populaire.

Cependant, son goût le porte de plus en plus vers la peinture militaire. Il expose pour commencer au Salon de 1822, puis il est remarqué au Salon de 1824 où il obtient une médaille de seconde classe. La consécration officielle arrive dix ans plus tard au Salon de 1834 avec Napoléon au retour de l'île d'Elbe, qui lui vaut la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Le succès est énorme. L’œuvre est gravée et lithographiée par Bellangé lui-même. Elle est suivie des grandes toiles qui ont assis sa réputation de peintre militaire. Avec Charlet et Auguste Raffet, il deviendra « l’un des trois artistes qui entendent le mieux la reproduction des troupiers de l’Empire » (V. Thoré). Il présente aussi des scènes de genre liées à la vie militaire, comme La Maîtresse-femme (1838) et Départ du cantonnement (1855), dans lesquelles transparaissent l’humour ou la drôlerie.

Épisode de la retraite de Russie(fragment), 1862.

Entre-temps, en 1837, il s’était installé avec son épouse qui vient de lui donner un fils Eugène Bellangé (1837-1895) à Rouen où il fut nommé conservateur du musée. De retour à Paris en 1853, il trouve un nouvel élan dans la représentation des guerres du Second Empire, notamment les campagnes d’Orient et d’Italie : Bataille de l'Alma (1855), Prise de Malakoff (1858), Combat dans les rues de Magenta (1861), Les deux amis (1861) ; après le succès particulier obtenu par ce dernier tableau, il fut promu au rang d’officier de la Légion d'honneur2. Il revient à la lithographie pour créer une série de scènes de la guerre de Crimée (Les Zouaves avant et après l’actionRevenants de Sébastopol). Dans les dernières années de sa vie, il renoue avec l’épopée napoléonienne (Épisode de la retraite de Russie, Salon de 1863, Les Cuirassiers deWaterloo, 1865) et connaît un triomphe avec son dernier tableau, La garde meurt (1866), une œuvre emblématique terminée la veille de sa mort.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Hippolyte Bellangé a produit une œuvre considérable. Il prit part à toutes les expositions (à l’exception des Salons de 1844 et de 1848) et présenta en tout plus de 120 toiles, dont plusieurs de grandes dimensions. Dans l’ouvrage qu’il lui a consacré, Jules Adeline avance le chiffre de 250 tableaux et près de 1200 dessins et aquarelles. L’œuvre lithographique, très importante, est estimée à 800 lithographies populaires : types et costumes de soldats, scènes de genre, fantaisies, imprimés par Villain et Godefroy Engelmann, puis par Auguste Bry et édités par les frères Gihaut et François Delarue. À cela s’ajoutent les feuilles de croquis éditées par Rittner, ainsi que les pièces publiées dans L’Artiste, les Cent-et-unLa Caricature (Le MouvementLe juste MilieuLa Résistance, 1831). Bellangé contribua également à l’illustration d’ouvrages historiques et géographiques, et réalisa des vignettes pour les Chansons de Béranger (1828-1834).

Une des principales qualités reconnues à Bellangé est son art de la composition, dans laquelle il manifeste une capacité remarquable à faire évoluer des masses énormes sur le champ de bataille. Mais il sait aussi dépeindre, dans les aléas de la guerre, les préoccupations de « l’homme intérieur » (F. Wey). Ses eaux-fortes et ses lithographies traduisent une connaissance intime du métier. Le dessinateur se distingue par son « habileté extrême de crayon », qu’il s’agisse des esquisses de ses grands tableaux ou de son travail de vignettiste. Ses feuilles de croquis traitées avec esprit sont intéressantes et constituent l’aspect le moins daté de son œuvre. On a pu lui reprocher le côté conventionnel de sa peinture militaire, mais ce trait n’est pas propre au genre ni à son œuvre. Celle-ci témoigne d’une époque marquée par le souvenir des guerres de la Révolution et de l’Empire ; la vie militaire y jouait un rôle important et sa représentation était propre à recueillir l’adhésion du public.

Il a habité au no 57 rue de Douai à Paris.

Réception critique[modifier | modifier le code]

« Dans la peinture, (…) Bellangé a porté très loin la préoccupation d’être avant tout vrai, clair, simple de ton, afin de détacher le dessin, l’intention, le relief, et de ne point distraire par des sensations vaines un spectateur appelé à se pénétrer des formes pour saisir l’esprit des compositions. »

— Francis Wey, Exposition des œuvres d’Hippolyte Bellangé à l’École impériale des Beaux-Arts, 1867, p. 29.

Salons[modifier | modifier le code]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Aux États-Unis
En France
Au Royaume-Uni
En Russie

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Francis Wey, Exposition des œuvres d’Hippolyte Bellangé à l’École impériale des Beaux-Arts, étude biographique, 1867
  • Jules AdelineHippolyte Bellangé et son œuvre, Paris, A.Quantin, 1880 (en ligne sur archive.org)
  • Henri BéraldiLes Graveurs du xixe siècle, Guide de l’amateur d’estampe moderne, Paris, L. Conquet, 1885-1892, 12 vol., vol.2, Bellangé, p. 5-25
  • (en) Jane Turner, Dictionary of Art, Londres, McMillan, New York, Grove’s dictionaries, 1996, vol.3
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éd. A. Roussard, Roissy-en-Brie, 1999, p.60./640.p.
  • Solène Sazio, Hippolyte Bellangé 1800-1866), la légende napoléonienne à travers l'œuvre d'Hippolyte Bellangé mémoire et représentations, Rouen, thèse de doctorat sous la direction de Yannick Marec université de Rouen et Ségolène Le Men, Université de Nanterre
  • Dictionnaire Bénézit

Iconographie[modifier | modifier le code]

  • Émile LassallePortrait d'Hippolyte Bellangé, 1840, lithographie éditée par Aubert, marchand d'estampes, galerie Véro-Dodat à Paris
  • Anonyme, Hippolyte Bellangé, assis à son bureau , épreuve photographique entre 1857 et 1865, Paris, musée d'Orsay