Charles-Henri Francis Jean-Marie Le Goffic « Charles Le Goffic » est le fils de Marie-Aimée Alexandrine Le Tulle « Manon » et d'un libraire-imprimeur de Lannion, Jean-François Le Goffic, qui mourut l'année suivant sa naissance1.
Alors que sa mère ne tire que peu de ressources de l'entreprise, le petit Charles passe ses étés avec sa nourrice, soit à Perros-Guirec (Ploumanac'h exactement), soit à Trégastel.
En octobre 1888, il épouse Julie Fleury. À la faveur d’une adjudication, il achète peu après une petite ferme à Rûn-Rouz en Trégastel. Son roman Morgane, la sirène a pour cadre cette ferme de Rûn-Rouz.
Il est enseignant successivement à Gap, Évreux, Nevers et au Havre. En 1886, il fonde avec Maurice Barrès et Raymond de La Tailhède la revue littéraire Les Chroniques. Proche de Charles Maurras, il collabore à la Revue d'Action française (1899), qui deviendra L'Action française (1908), ainsi qu'à la Revue critique des idées et des livres. Bien que républicain convaincu, son régionalisme militant et ses idéaux traditionalistes lui font appuyer le projet maurrassien de restauration monarchique comme en témoigne sa lettre publiée dans L'Enquête sur la monarchie (1900) du chef de file de l'Action française.
Il prend la vice-présidence de l'Union régionaliste bretonne, créée en 1898, et lui sert de relais parisien en suscitant la parution d'articles dans la presse.
Parlant parfaitement le breton, il ne voulait pas l'utiliser à l'écrit de peur « de se montrer inférieur à sa réputation »2.
Il est barde d'honneur de la Gorsedd de Bretagne sous le nom d'Eostik ar Garante (Le Rossignol de l'Amour).
Le Goffic est élu membre de l'Académie française en 1930 au 12e fauteuil.
En 1895, il a introduit en Bretagne la Great Highland Bagpipe (grande cornemuse écossaise) devenue le « biniou bras » à côté du biniou kozh des anciens.
Sa tombe est visible dans l'enclos de l'église du bourg de Trégastel, il y est enterré avec sa femme Julie et sa fille Hervine-Marie morte à l’âge de 17 ans des suites d’un accident de battage survenu à Trégastel.
Un mémorial surmonté de son buste sculpté a été érigé par souscription nationale à Lannion.
En 1934, un médaillon à son effigie a été apposée sur la Roche des Poètes (Roche des Martyrs) à La Clarté.
À l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance, un médaillon, œuvre du sculpteur Michel Sprogis, est posé sur un rocher près de la chapelle Sainte-Anne.