Londres, la Société typographique, 1773. 2 volumes in-12 de [2]-XLIII-399-[3]; [6]-495-[3] pages, plein veau d'époque, dos lisses ornés de filets et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison en cuir blond, tranches marbrées.
Contrefaçon publiée la même année que celle originale par le prince Dimitri Gallitzin, ambassadeur de Russie près la Cour de France. Helvétius avait renoncé à publier cet ouvrage de son vivant face aux menaces de scandales et de poursuites, le texte sorti de manière posthume et fut malgré tout mis à l'index en 1774.
Ce livre posthume d'Helvétius est un chef d'œuvre de la libre pensée : "Cette pensée a ouvert la voie à Condorcet, aux idéologues, nourri l'esprit de Stendhal jeune. Sans dire avec celui-ci qu'Helvétius fut le plus grand philosophe français, on peut se souvenir de cette phrase de De l'Homme (section II) : 'Les livres originaux sont semés çà et là dans la nuit des temps comme les soleils dans les déserts de l'espace pour en éclaircir l'obscurité. Ces livres font époque dans l'histoire de l'esprit humain, et c'est de leurs principes qu'on s'élève à de nouvelles découvertes'. De l'Esprit et De l'Homme sont incontestablement de ces livres là." (R. Virolle dans Dictionnaire des littératures de langue française).