RUDOLF ROCKER
EL NACIONALISMO
T.!º-Las Raíces de la autoridad 246 p
T.2º-Teología Política 240 p
T.3º-Economía sin Capitalismo y Sociedad sin Estado 222 p
BIBLIOTECA DE ESTUDIOS SOCIALES
EDICIONES TIERRA Y LIBERTAD
BARCELONA
1936 1937
Si l’on excepte la première de couverture du deuxième tome qui a été recollée, ensemble plus que convenable.
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Voilà ce qu’en dit le https://maitron.fr/
Né le 25 mars 1873 à Mayence, mort le 11 septembre 1958 à Crompound (États-Unis) ; propagandiste, dirigeant anarchiste, théoricien de l’anarcho-syndicalisme.
Orphelin
à treize ans, Rudolf Rocker fut d’abord mousse pendant six mois avant
d’entreprendre un apprentissage de relieur. Élevé dans l’atmosphère républicaine
de Mayence, il devint social-démocrate sous l’influence de son parrain. En mai
1890, il fonda à Mayence avec des amis le club de lecture Freiheit. Il
fut exclu du parti après le congrès de Halle, en septembre de la même année,
pour ses prises de position en faveur des Jeunes. En août 1891, à l’issue de
son apprentissage, son tour de compagnon l’amena à Bruxelles où il assista au
congrès socialiste international et fit la connaissance d’anarchistes allemands
dont Karl Höfer. En 1892, il publia son premier article dans Autonomie,
revue anarchiste de Londres. Devant être arrêté à l’issue d’un meeting de
chômeurs qu’il avait organisé à Mayence, il s’enfuit à Paris où il adhéra au
groupe des Socialistes indépendants. En 1895, il arriva à Londres où il
rencontra des Jeunes de Berlin en exil et où il fit la connaissance de Milly
Witkop, sa compagne, qui l’introduisit dans les milieux anarchistes juifs,
terrain principal de son activité jusqu’à la guerre. Son champ d’action fut
international : avant de s’y installer en 1934, il effectua trois
tournées aux États-Unis, en 1913 ; en 1927-1928 et en 1929-1930. Il
assista au congrès de la IIe Internationale à Londres et donc au congrès
anarchiste parallèle et participa, en 1907, au congrès de l’Internationale
anarchiste dont il fut alors élu secrétaire avec Schapiro et Malatesta. A
la déclaration de guerre, il s’opposa à son ami Kropotkine, favorable aux
Alliés, et prit position contre la guerre : il restera un antimilitariste
militant sur le plan international dans l’entre-deux-guerres. En décembre 1914,
il fut arrêté comme « étranger dangereux » et échangé en mars 1918.
Après un séjour en Hollande, il se rendit à Berlin à l’invitation de Fritz
Kater et adhéra à la Freie Vereinigung deutscher Gewerkschaften
syndicaliste révolutionnaire, qui devint sous son influence
anarcho-syndicaliste. C’est lui qui rédigea le programme et la déclaration de
principes de la FAUD (Freie Arbeiterunion Deutschlands), créée en
septembre-décembre 1919. Il fut aussi par intermittence rédacteur de son organe
Der Syndikalist ainsi que la cheville ouvrière des éditions du même nom au
programme ambitieux : œuvres et biographies des pères fondateurs de
l’anarchisme, série sur l’éducation sexuelle, poèmes, notamment de Mühsam dont il était l’ami
dans les années vingt. Il organisa en outre une guilde du livre sur le modèle
de celle de la social-démocratie. En février 1920, il fut emprisonné pendant
trois semaines avec Fritz Kater, sur ordre de Noske, pour incitation à
la grève.
Très vite déçu par la révolution bolchevique, il s’efforça de soustraire les
anarcho-syndicalistes au contrôle de Moscou, surtout après la création du
Profintern. En revanche, dans le prolongement de ses engagements
d’avant-guerre, il fut l’un des organisateurs du congrès anarchiste
international à Berlin (décembre 1921-janvier 1922) qui l’élut secrétaire
général du Bureau international pour la préparation de l’AIT, créée un an plus
tard : il en fut nommé secrétaire avec Schapiro et Augustin Souchy et le
restait jusqu’au milieu des années trente.
Dès la fin des années vingt, il combattit vigoureusement le nazisme et plus
particulièrement les sympathies des anarcho-syndicalistes pour sa branche
populiste autour de Gregor Strasser. Mais cette lucidité ne l’incita pas pour
autant à préparer sa propre émigration : il prit la fuite dans la nuit de
l’incendie du Reichstag, passa parla Suisse, Saint-Tropez, Paris et
l’Angleterre. Arrivé aux États-Unis, il effectua des tournées de conférences,
rédigea ses ouvrages les plus importants dont Nationalism and Culture ou
son introduction populaire à l’anarcho-syndicalisme, initialement confiée à
Emma Goldman. Il collabora aussi au syndicat de l’Habillement féminin. Mais
c’est en Amérique latine que son rayonnement fut le plus important. Lors du
déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il fut, cette fois, favorable à
l’entrée en guerre des États-Unis, attitude dictée par sa sensibilité à la
question juive et par les informations dont il disposait sur les camps.
Après 1946, il fut l’inspirateur du mouvement anarchiste, réorganisé à partir
de Darmstadt et Munich et publia régulièrement des articles dans son organe Die
Freie Gesellschaft, même si la priorité qu’il accordait à la démocratie par
rapport à la révolution le fît taxer de révisionniste. En 1937, il s’était
installé à la colonie de Mohigan : c’est là qu’il mourut, quatre ans après
Milly Witkop.
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