Populaires entre 1895 et 1914 environ, pendant la période Art Nouveau français, les bijoux en corne ont été créés par des artistes à une époque où les artisans recherchaient des matériaux et des designs innovants. Les artistes mis en avant dans cette exposition sont Elizabeth Bonte et Georges Pierre, qui ont finalement travaillé ensemble dans le même atelier.

La corne a été choisie comme support en raison de sa gamme unique de colorants transparents, de sa durabilité et de sa simplicité. Bonte aurait obtenu ces cornes dans les montagnes Jura , près de son atelier d'Oyonnax, en France. Ja technique a commencé avec des cornes de taureau ou de chèvre de montagne… qui étaient coupées en sections, chauffées à la vapeur et roulées pour former des plaques sur lesquelles un dessin était tracé. Le dessin a été découpé à la scie à main. Sa qualité translucide caractéristique a été obtenue en trempant la corne dans du peroxyde d'hydrogène pendant une journée. Les bords rugueux ont été lissés et polis. À ce stade, la corne était plongée dans des produits chimiques pour obtenir une floraison blanc nacré ou beige ; des colorants ont été appliqués pour ajouter d’autres couleurs et taches. La corne était ensuite polie et, enfin, des détails tels que les veines des ailes d'un insecte étaient dessinés à l'encre. Dessins souvent tirés de la nature et d'insectes, d'oiseaux ou similaires