GALILÉE. SYSTEMA COSMICUM : (...) in quo quatuor dialogis, de duobus maximis mundi systematibus, Ptolemaïco & Copernicano, utriusque rationibus philosophicis ac naturalibus indefinite propositis, disseritur.

Ex Italica lingua Latine conversum, accessit appendix gemina, qua SS. Scripturae dicta cum terrae mobilitate conciliantur.

Galilæo / Galilæi.


1663, Thomas Dicas, Londres.

1 fort vol. in-8 relié. 11 ff.n.ch. (titre-frontispice gravé présentant les trois personnages d'Aristote, Ptoléméé et Copernic, titre, introduction, un f. vierge, dédicace et préface de l'auteur), 704 pages. (avec deux erreurs de chiffrage corrigées l'une par l'autre), 12 ff.n.ch. de table.

Ouvrage illustré de figures dans le texte.

Reliure de l'époque plein veau brun, dos à 5 nerfs cloisonné et fleuronné, tranches mouchetées, manque en coiffe supérieure, partie haute du mors supérieur fendu, coins émoussés, légères traces d'oxydation (voir photos) en jointure de certaines pages en début d'exemplaire, sans gravité ni atteinte au texte.


Printing and the mind of man, 128. Cinti, Bibliotheca Galileiana, 140. Première édition londonienne, reproduisant exactement celle donnée par les Elzévirs en 1635, et seulement la troisième latine donnée de ce texte. L'originale italienne, donnée en 1632 à l'adresse de Florence sous le titre de Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo, forme l'un des plus célèbres textes de vulgarisation de Galilée : il se présente sous la forme d'un entretien sur quatre journées entre trois personnes, la première favorable au système héliocentrique de Copernic (Salviati), la deuxième au système géocentrique de Ptolémée (Simplicio), et la troisième sans opinion préalable sur la question (Sagredo). Galilée laisse clairement entendre sa préférence pour les thèses héliocentriques, alors suspectes à l'Église catholique romaine, et contredisant par ailleurs l'enseignement d'Aristote, donc la quasi-totalité du monde universitaire de son époque. Quoique commandité par le pape Urbain VIII vers 1624, c'est cet ouvrage qui valut à l'auteur ses démêlés avec le Saint-Office.


Ex-libris manuscrit de Joseph de L'Isle, daté de 1710: Joseph-Nicolas Delisle (1688-1768), un des onze fils de l'historien Guillaume Delisle, s'orienta jeune vers l'astronomie sous la direction de Jacques Cassini; il fut ultérieurement, appelé par Pierre le Grand en 1725, le fondateur de l'Observatoire de Saint- Pétersbourg.


Rare exemplaire habillé dans sa reliure de l'époque avec une belle provenance.

L'exemplaire de l'astronome Joseph Delisle.