Le nouveau PLANETE, N° 15

Edit. Planète, 1970, in-8° broché, 164 pages, nombr. illustrations, couv. illustrée, bon état.


Après le succès du "Matin des Magiciens," la revue Planète, fondée par L. Pauwels et Jacques Bergier, avait pour ligne éditoriale le Réalisme fantastique. Beaucoup de numéros dans ma boutique...!


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Planète était une revue bimestrielle éditée entre 1961 et 1971 qui reprenait les différents thèmes abordés dans l'ouvrage de Jacques Bergier et Louis Pauwels, Le Matin des Magiciens, et qui se présentait comme le porte-parole du mouvement du réalisme fantastique.

Le succès inattendu et rapide du Matin des Magiciens1 incita ses auteurs, Jacques Bergier et Louis Pauwels, à créer une revue consacrée entièrement aux thèmes évoqués dans cet ouvrage. C'est la revue Planète, dont le slogan était « Rien de ce qui est étrange ne nous est étranger ! ». Après deux années passées dans les locaux exigus de l'éditeur Victor Michon, au 8 rue de Berri, (Paris VIIIe), le siège de la revue s'installa dans un immeuble cossu des Champs-Élysées.

Lancée en 1961 (premier numéro en octobre-novembre), la revue Planète contient environ 150 pages et paraît à un rythme bimestriel. Elle est imprimée en noir et blanc dans un format carré (17 x 17 cm) car elle est « destinée aux masses les plus larges » selon Louis Pauwels, qui en explique le concept dans son ouvrage Question de, paru en 1972 immédiatement après la disparition de Planète.

Le premier numéro de Planète fut initialement tiré à 5 000 exemplaires et eut cinq retirages. Le pic des ventes dépassa 100 000 exemplaires par numéro. Les ambitions de la revue, qui rassemblait des textes de science-fiction, des articles ésotériques et insolites et des essais d'écrivains, visaient plus à un objectif de remue-méninges qu'à empiéter sur les plates-bandes de revues classiques de vulgarisation scientifique, même si un sondage révéla que 44 % des lecteurs de Planète étaient aussi lecteurs de Science & Vie.

Planète sera édité dans une douzaine de langues étrangères avec des déclinaisons en Europe et en Amérique du Sud (Pianeta, Horizonte, Planeta, Bres, Planet, etc.), ainsi qu'une édition en langue arabe en 19692.

La revue s'interrompt d'abord en mai 1968 après 41 numéros avant de reparaître quelques mois plus tard sous le titre Le Nouveau Planète (23 numéros de septembre 1968 à août 1971). Elle sera définitivement arrêtée au début des années 1970, Pauwels souhaitant s'orienter vers d'autres entreprises, dont le trimestriel question de...dont le numéro 1 paraît en octobre 1973; Question de... sera repris par Marc de Smedt en 1981. Un éphémère Nouveau Nouveau Planète, ou « Planète grand format », dirigé par Marc de Smedt, paru entre fin 1971 et mai 1972, sous le titre Planète et en faisant explicitement référence à Louis Pauwels comme fondateur.sera abandonné après trois numéros. Marc de Smedt a repris sous le nom de www.nouvellescles.com

La revue Planète abordait différents domaines :

    Épistémologie. La revue fit connaître du grand public, par exemple, des précurseurs méconnus comme Ruđer Josip Bošković.
    Science-fiction. Des écrivains comme Fredric Brown, Daniel Keyes, Isaac Asimov, Arthur C. Clarke, Ray Bradbury ou Robert Sheckley y furent publiés, et des discussions entamées autour de leurs écrits.
    Fantastique. La revue consacra plusieurs articles à Lovecraft et surtout à Jorge Luis Borges, dont elle publia aussi quelques nouvelles (parmi lesquelles La bibliothèque de Babel).
    Futurologie. Une interview d'Isaac Asimov en 1965 sur le thème « Comment je vois le monde en 1995 » révèle un quasi sans faute : la seule chose qu'Isaac Asimov n'avait pas vue venir (pas plus que quiconque au milieu des années 1960) était le micro-ordinateur personnel.
    Art, sociologie, ethnologie, éthologie.

Parmi les auteurs-phare apparaissaient Aimé Michel, Rémy Chauvin, George Langelaan, Bernard Heuvelmans, Charles Noel Martin, Jean E. Charon, Raymond de Becker, Gabriel Véraldi, François de Closets, Marc Gilbert, Jacques Mousseau (rédacteur en chef, et futur concepteur de l'émission télévisée Temps X), René Alleau, Henri Laborit, Jacques Lecomte et Guy Breton. Plusieurs dessinateurs et peintres de renom y firent leurs classes : Roland Topor, Jean Gourmelin, René Pétillon, Pierre Clayette, Pierre-Yves Trémois, etc. La secrétaire de rédaction était Arlette Peltant.

Le succès de la revue a divisé l'opinion publique des années 1960 : imposture intellectuelle et scientifique pour les uns, révélations inédites pour les autres, elle se distinguait par son anticonformisme et ses innovations rédactionnelles. Des philosophes, sociologues et écrivains tels Mircea Eliade, Edgar Morin, Odile Passeron, Jean-Bruno Renard, Umberto Eco ou Jean d'Ormesson se penchèrent sur ce phénomène éditorial dans divers articles et essais3.

Un succès incontestable de cette revue est d'avoir révélé au très grand public des auteurs comme Jorge Luis Borges, Robert Sheckley, Fredric Brown, Daniel Keyes, Howard Phillips Lovecraft alors que le premier n'était connu que dans un cercle de passionnés de littérature et que les suivants ne l'étaient que des habitués des magazines de science-fiction ou de fantastique.


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