Rare !!! Bon exemplaire.1968.EO.4 pages.Recherché


Action est un journal militant créé au début de Mai 68 par le journaliste Jean Schalit. Le premier numéro, sorti le , lance un appel à la « grève générale et à l'insurrection permanente ». De  à , le journal publie 47 numéros

Reprenant le nom d'un hebdomadaire résistant, Action, disparu en 1952, il sert de relais aux revendications de plusieurs mouvements étudiants dont le Mouvement du 22-Mars, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) et les Comités d’action lycéens (CAL).

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Jean Schalit, ex-dirigeant de l'Union des étudiants communistes (UEC) avait rénové la revue Clarté, organe de presse de l'UEC . Dès le , il propose à l'« état-major » étudiant (l'UNEF, la JCR, le Mouvement du 22-Mars) la création d'un journal. L'idée, lancée par Laurent Jézéquel, est acceptée. Le journal, encore en projet, porte déjà un nom de code: Guérilla. Schalit travaille avec des camarades exclus comme lui de l'UEC, Laurent Jézéquel, qui avait fondé le Centre de recherche et d'intervention révolutionnaire avec André SénikHenri Nallet et Nicolas Boulte, le président la Jeunesse universitaire chrétienne 

André SénikLaurent Jézéquel et Jean Schalit proposent à l'état-major informel du mouvement (représenté par l'UNEF, la JCR, le Mouvement du , les maoïstes et le Comité national d'action lycéen) d'éditer un journal qui va ensuite devenir brièvement quotidien. Parmi les autres rédacteurs, Michel-Antoine BurnierFrédéric Bon5, Serge Bosc, Jean-Marcel BouguereauBernard KouchnerJean-Paul Dollé, Guy Tissier, Marc Kravetz, ainsi que Jérôme SavaryAndré Glucksmann (alors assistant de Raymond Aron à la Sorbonne), et les dessinateurs SinéJean BoscJean-Pierre DesclozeauxReiserWolinskiWillemJean-Pierre Vigier occupe le poste de directeur de la publication.

Les 50 000 exemplaires du no 1 du journal, sont vendus à la criée dans la rue au cours de la manifestation du mardi . Dans ce premier numéro, Guy Hocquenghem a écrit un article, intitulé « Pourquoi nous nous battons ».

Le deuxième numéro de Action ne sort que le Action, journal hebdomadaire « réalisé au service des Comités d'action », devient rapidement quotidien, tirant jusqu'à 100 000 exemplaires. Le journal, très graphique, adopte le principe des « unes-affiches », souvent composées par le graphiste Roman Cieslewicz.

Pour Michel-Antoine Burnier« les trois premiers numéros d'Action, sortis dans l'effervescence de Mai 68, sont des journaux militants assez classiques qui expriment un cri. C'est un journal porte-parole qui veut diffuser le récit gauchiste de la révolte. Le journal ne trouve son allure et son style qu'à partir du 5 juin 1968, quand les imprimeurs reprennent le travail, avec des unes-affiches faites par les types des Beaux-Arts ».

La parution d'Action s'interrompt en juillet 1968. Une tentative de relance du titre sous forme d'un quotidien diffusé par les NMPP a lieu en mai 1969, au moment de l'élection présidentielle, mais elle ne rencontre pas le succès. Action disparait définitivement le , après 46 numéros parus