Lithographie exécutée en 1818
dimensions toute la feuille 20x11 cm
Document authentique et original du XIXe siècle
Jean Joseph Dessolles,
marquis Dessolles, né à Auch (Gers) le 3 juillet 1767, mort
le 2 novembre 1828 au château de Monthuchet de Saulx-les-Chartreux (Essonne),
est un général des armées de la République et de l'Empire, puis homme
politique français de la Restauration. Nommé Conseiller
d'État en service ordinaire du 30 frimaire an X à l'an XII, il est rattaché à
la section de la guerre. Il passe en service extraordinaire en l'an XII et y
demeure jusqu'en 1805 comme membre du conseil d'administration de la
guerre. Le 12 pluviôse an
XIII, il est nommé gouverneur du palais de Versailles. Il est fait grand
officier de la Légion d'honneur en 1805. Il reçoit le commandement en
chef provisoire de l'armée de Hanovre. Remplacé par Bernadotte, il est en
disponibilité jusqu'en 1808. Il est cependant
disgracié en 1806 pour avoir tenu des propos hostiles à Napoléon,
et disparaît de la liste du Conseil le 2 février 1806. Napoléon écrit
à Fouché à son sujet le 19 thermidor an XIII : « Je vous dirais
que le général Desolles a tenu en confidence des propos fort extraordinaires
qui montreraient l'existence d'une petite clique aussi envenimée que
lâche. » (Correspondance, XI, n° 9088). Il se retire alors
dans une propriété qu'il possède près d'Auch, la chartreuse du
Pastissé à Preignan. Il regagne ensuite les
faveurs impériales, sans toutefois réintégrer le Conseil d'État, et est
envoyé en Espagne comme commandant de division où il sert de 1809 à 1811.
Il est chargé alors du commandement d'une division de l'armée d'Espagne, et se
distingue à l'affaire de Tolède, à la bataille d'Ocaña, au passage de
Sierra Morena, à Despena-Perros, etc. Il s'empare de Cordoue qu'il
gouverne de façon « à se concilier les cœurs ». Il rentre en France en
février 1811 jusqu'en mars 1812, date à laquelle il est nommé
chef d'état-major d'Eugène de Beauharnais. En 1812, arrivé à Smolensk,
sa santé l'obligea à revenir à Paris.
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