Portrait de 
Binet Valmer

gravure en couleur colorié au pochoir

exécutée en 1923 par Gus Bofa, sur papier vergé
Dimensions toute la feuille 19x14 centimètres
Dimensions au coup de planche 11x9 centimètres
Document authentique et original de 1923

#375

Jean-Auguste-Gustave Binet, dit Binet-Valmer, né le 3 juin 1875 à Genève et mort le 20 avril 1940 à Paris, est un écrivain franco-suisse, actif dans les milieux d'anciens combattants de droite dans les années 1920.

Jean Auguste Gustave Binet de Valmer, qui signe Binet-Valmer, naît en 1875 à Genève, en Suisse, d'une famille de protestants réfugiés dans ce pays après la révocation de l'Édit de Nantes. Son père est médecin et lui-même étudie la médecine et se fixe à Paris comme externe des hôpitaux. Cependant il se consacre bientôt à la littérature, publie des romans et fonde la revue La Renaissance latine. Très prolifique, surtout des années 1910 aux années 1930, il publie de nombreux romans de mœurs. Certains, comme Lucien, traitent de l'homosexualité. Il fait paraître certains de ses romans dans la revue les Œuvres libres. Il collabore au quotidien Comœdia en tant que critique littéraire, au quotidien Le Journal, de 1911 à sa mort; il y publie des romans et de nombreux contes. Il obtient la croix de la Légion d'honneur en mai 1914 à titre étranger, puis il est promu officier en 1920, sur la proposition du ministère de l'instruction publique et des beaux-arts.

Il cosigne deux manifestes d'intellectuels de droite, initiés par Henri Massis: Pour un parti de l'intelligence en 1919 et le Manifeste des intellectuels français pour la défense de l'Occident et la paix en Europe en 1935.

Il est le secrétaire avant et après guerre du cercle Hoche, où des personnalités pratiquent l'escrime.

Gustave Henri Émile Blanchot, dit « Gus Bofa », né le 23 mai 1883 à Brive-la-Gaillarde et mort le 1er septembre 1968 à Aubagne, est un illustrateur français.
Fils du colonel Blanchot dont il est le 11e et avant-dernier enfant, il passe son enfance à Bordeaux puis emménage à Paris (son père est nommé commandant militaire du Sénat) où il est inscrit au lycée Henri-IV, établissement où il rencontre André Dunoyer de Segonzac et Maurice Constantin-Weyer qui resteront ses amis les plus proches. C’est à l’âge précoce de huit ans qu’il invente son nom d’artiste, Gus Bofa.
Après quelques années comme ingénieur il se lance dans l’affiche et participe au Rire puis au Sourire et à La Petite Sirène. Il dessine aussi des costumes et décors pour le théâtre. Pendant la Première Guerre mondiale il compose les couvertures du magazine La Baïonnette. Dans l’entre-deux-guerres, il collabore au mensuel Le Crapouillot.
Son ami Pierre Mac Orlan a dit de lui : « Gus Bofa est avant tout un écrivain qui a choisi le dessin pour atteindre ses buts. Un texte de Bofa, un dessin de Bofa sont construits dans la même matière et l’un et l’autre sont animés de ce même rayon de poésie humoristique qui comprend tout ce qui tient une place entre la vie et la mort. »
Il se destine à la carrière militaire mais y renonce au moment de présenter le concours de Saint-Cyr. Pour gagner un peu d’argent, il commence, dès 1900, à vendre des dessins aux journaux illustrés comme Le Sourire, Le Rire ou La Risette.
Après son service militaire, et quelques emplois de bureau sans intérêt, il crée, vers 1906, les Affiches Gus-Bofa. Fort de son succès d’affichiste, il écrit des contes pour la presse, des revues pour le music-hall et tient la chronique théâtrale du Rire puis du Sourire, journaux qu’il dirige brièvement et où il fait débuter Pierre Mac Orlan.
Très grièvement blessé aux jambes en décembre 1914 lors des combats du Bois-le-Prêtre, il refuse d’être amputé et, de son lit d’hôpital, envoie des dessins à La Baïonnette.