portrait de Maurice Paléologue 

gravure exécutée en 1925

Dimensions toute la feuille 27x18 centimètres

Document authentique et original du XXe siècle


Maurice Paléologue (13 janvier 1859 à Paris - 18 novembre 1944 à Paris à son domicile, rue de Téhéran) est un diplomate, historien et essayiste français. George-Maurice Paléologue est le fils du phanariote Alexandre Paléologue (1824-1866). Alexandre avait été banni de Bucarest et s’était établi en France, après avoir été accusé de comploter contre le prince Bibesco, hospodar de Valachie. Il épousa alors Frédérique de Ridder en 1851. Excellente musicienne, Mme Paléologue tint un salon que fréquentèrent Michelet, Taine, Renan, Saint-Saëns et Fauré. Prématurément veuve (elle devait mourir en 1902), elle encouragea les dons intellectuels de son fils Maurice qu’elle emmena en 1867 en Italie. Après avoir fait des études au lycée Henri-IV, puis à Louis-le-Grand où il fut le condisciple de Raymond Poincaré, il passe une licence de droit puis entre au ministère des Affaires étrangères en 1880 et est nommé secrétaire d’ambassade à Tanger, à Pékin et à Rome. Il occupe des fonctions à la direction politique - services des affaires réservées (questions confidentielles, analyse et exploitation du chiffre). Devenu ministre plénipotentiaire en 1901, il est ambassadeur à Sofia de 1907 à 1912 et à Saint-Pétersbourg de 1914 à 1917, puis secrétaire général du ministère des Affaires étrangères dans le cabinet Millerand. Parallèlement à sa carrière diplomatique, il collabore à la Revue des deux Mondes et écrit des romans et des essais littéraires. Il fréquente le salon littéraire de Rosalie von Gutmann où il croise le romancier Paul Bourget, Jules Cambon ou Ernest Seillière. Il publie plusieurs ouvrages historiques consacrés à la Russie, dans lesquels on trouve un portrait intime de la dernière tsarine – Paléologue a assisté à certains de ses entretiens avec Raspoutine – ainsi que des observations de première main sur les événements qui ont secoué le pays à l’orée de la Première Guerre mondiale. Ses notes sur l’affaire Dreyfus, qui ne seront publiées qu’après sa mort, constituent un témoignage important sur le procès où il avait dû lui-même déposer. Il est élu membre de l’Académie française en 1928. Beau-frère d'André Lebon et d'Arthur Pernollet.