Gravure exécutée en 1910 Dimensions toute la feuille 27x17 centimètres Document authentique et original du XXe siècle
Léonce Rousset dit
le lieutenant-colonel Rousset, né à Toulon le 9 décembre 1850 et
mort à Paris le 24 janvier 1938 est un militaire
et écrivain français. Issu d’une vieille
famille provençale, Léonce Rousset est né à Toulon le 9 novembre 1850 d’un père
officier d’artillerie. Entré à Saint Cyr en 1868, il participe dès
sa sortie de l’école aux combats de la guerre franco-allemande.
Sous-lieutenant de chasseurs à pied, officier au 6° Régiment d’Infanterie,
il est grièvement blessé en août 1870 à Servigny-lès-Sainte-Barbe lors
de la bataille de Metz, avant d’être fait prisonnier par l’armée prussienne. Après l’armistice,
libéré puis promu lieutenant en 1873, il sert dans les colonies durant
plusieurs années. D’abord en Nouvelle-Calédonie en 1877 puis en Algérie après
sa nomination au grade de capitaine en 1879. En Afrique du Nord, Rousset
réalise de 1881 à 1883 plusieurs travaux topographiques qui lui valent les
éloges de sa hiérarchie. Remarqué pour ses aptitudes, il passe à l’école
d’Etat-Major en 1884 dont il sort breveté avec un rang relativement
flatteur, classé 24° sur 74. Enseignant de
géographie à Saint Cyr à partir de 1888, il est promu en 1891 chef de
bataillon, ce qui lui permet de rejoindre, avec ce nouveau grade, le 45°
Régiment d’Infanterie. Spécialiste de la stratégie et des théories militaires,
Rousset est nommé en 1892 professeur adjoint de tactique et d’histoire à l’Ecole
Supérieure de Guerre où il côtoie son collègue Foch. La qualité de
son enseignement lui vaut d’obtenir la chaire en 1896, responsabilité qu’il
conserve toutefois peu de temps puisqu’il prend, l’année suivante, le
commandement d’un bataillon au 102° Régiment d’Infanterie. Lieutenant-colonel en
1898 – grade sous lequel il sera connu comme historien - il est muté l’année
suivante au 92° RI de Clermont-Ferrand, brève parenthèse avant
la reprise, dès 1898, de ses cours de tactique à l’ESG. Connu pour ses opinions
nationalistes, le lieutenant-colonel Rousset s’attire quelques inimitiés qui
lui valent une brutale disgrâce en 1900. Il est dès lors dans l'obligation de
prendre le commandement du 149° Régiment d'Infanterie d’Épinal. Déçu
par la tournure des choses, il demande sa mise à la retraite pour quitter le
service définitivement.
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