Lithographie exécutée en 1862 Dimensions toute la feuille 24x16 centimètres Document authentique et original du XIXe siècle Giacomo Meyerbeer, de
son vrai nom Jakob Liebmann Meyer Beer, est un compositeur allemand né
à Tasdorf, près de Berlin1 le 5 septembre 1791 et
mort à Paris le 2 mai 1864. Compositeur d’opéras
le plus célèbre (et le plus joué) au xixe siècle avant même Mozart, Verdi ou Wagner,
il rencontre un succès croissant en Italie en écrivant des opéras dans le style
de Rossini qu’il considère comme son maître (alors qu’il est plus âgé
que lui de six mois). Mais c’est en s’établissant à Paris qu’il remporte ses
plus grands triomphes avec seulement trois œuvres, Robert le Diable (1831), Les
Huguenots (1836) et Le Prophète(1849), considérées comme fondatrices
du « Grand opéra français » (son quatrième « grand
opéra » L'Africaine a été créé de façon posthume en 1865).
Réussissant la délicate synthèse entre la technique orchestrale allemande,
l’art du bel canto rossinien et le souci de la déclamation française,
cet éclectisme et cet « internationalisme » lui seront bientôt
reprochés par les tenants des écoles musicales nationales. L’originalité de
l’œuvre de Meyerbeer est multiple : outre la fusion de différents éléments
nationaux en un tout inédit et cohérent, Meyerbeer a également contribué au
développement du leitmotiv, de la « mélodie continue » et de l’œuvre
d'art totale. En raison de leur succès, les apports de Meyerbeer ont été
abondamment repris par les compositeurs qui ont écrit des opéras à sa suite, y
compris ceux qui le critiquaient le plus farouchement. Ce faisant,
l’originalité de la musique de Meyerbeer ne nous apparaît plus guère comme
telle aujourd’hui. Les très sévères
critiques relatives à la musique et à la personnalité du compositeur, la montée
des nationalismes et de l’antisémitisme dans la deuxième moitié du xixe siècle
ont contribué à l’effacement progressif des opéras de Meyerbeer qui ont été
joués de moins en moins souvent après la Première Guerre mondiale. Ils furent
même purement et simplement interdits par les nazis. La renaissance du bel
canto italien après la Seconde Guerre mondiale n’a guère profité à
Meyerbeer dont les opéras restent représentés avec parcimonie, même si de
grands interprètes (comme Joan Sutherland, Marilyn Horne ou Plácido
Domingo) ont tenu à ressusciter ses œuvres.
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