MAYRIG par Henri
Verneuil, édition Robert Laffont 1991, 279
pages format 24 x15cm,
jaquette légèrement défraichie, interieur frais
"Dieu, qu'elle va me manquer ma
Mayrig !... C'est comme cela que l'on dit maman dans ma langue d'origine."
Ce livre est né d'un coup de coeur. Le coup de coeur de plusieurs millions de
téléspectateurs européens qui, après avoir vu et écouté Henri VERNEUIL évoquant
l'enfance d'un petit émigré arménien, ont formé une grande chaîne d'amitié
réclamant la suite. Alors, l'année 1985 ne fut pas celle de son
trente-troisième film, mais l'année de son premier livre. MAYRIG raconte une
sublime histoire d'amour avec des mots qui jaillissent spontanément d'un coeur
qui n'a rien oublié. "Je réalise, avec le recul du temps, que durant
toutes ces années où nous nous sommes tant aimés, jamais nous n'avons dit que
nous nous aimions. Dans une commune pudeur, par crainte de souligner lourdement
un état évident, permanent, irrévocable, le recours des mots paraissait
dérisoire. On s'aimait de naissance." Dans un Marseille qui est encore un
tout petit peu l'Orient, avec ses tramways, sa foule grouillante et colorée,
ses marchands ambulants et ses voitures à chevaux, Henri VERNEUIL nous décrit
une enfance "au caste appétit de grandir, une adolescence aux grandes
ambitions qui dévorent et conduisent un soir aux agonies de ceux que l'on n'a
pas vus vieillir, tandis que chacun de leurs cheveux blancs annonçait déjà un
cimetière de printemps." Quand on s'arrache aux dernières lignes de cette
émouvante histoire, depuis longtemps déjà le cinéaste a cédé la place à
l'écrivain Henri VERNEUIL.
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