Portrait d'Alexandre de Beauharnais


Gravure au pointillé exécutée en 1796 par François de Bonneville

Dimensions toute la feuille 25x18 cm 

dimensions au coup de planche 10x8,5 cm

document authentique et original du XVIIIe siècle

#327

François Bonneville est un peintre, dessinateur, graveur et éditeur français, actif entre 1791 et 1814.

Il y a peu d'éléments sur la vie de François Bonneville, dont l'activité en tant que peintre, dessinateur et graveur s'exerça à Paris, entre 1791 et 1814. Au cours de cette période, il change plusieurs fois d'adresse dans la capitale, ouvrant différentes échoppes (imprimerie, vente d'estampes). Jusqu'en 1797, il dirige sans doute l'Imprimerie du Cercle social située no 4 rue du Théâtre-Français, puis, jusqu'en 1814, il ouvre successivement deux boutiques rue Saint-Jacques.

Durant près de vingt ans, il produit essentiellement une série de portraits de personnages célèbres de la Révolution (1796-1802), ainsi que nombre de gravures allégoriques. Il illustre la Campagne de Bonaparte en Italie (1800).

Alexandre François Marie, vicomte de Beauharnais, né à Fort-Royal Martinique, le 28 mai 1760, mort guillotiné à Paris, le 23 juillet 1794. Il fut vicomte de Beauharnais, Il entra dans la 1re compagnie des mousquetaires en 1775, fut sous-lieutenant dans le Régiment de Sarre-Infanterie.

Fils de François de Beauharnais (1714-1800), baron de Beauville, marquis de La Ferté-Beauharnais et de Henriette Pyvart de Chastullé, il est né en 1760 à la Martinique. C'est le frère cadet de François de Beauharnais (1756-1846), marquis de La Ferté-Beauharnais. Sa marraine n'est autre que Désirée Renaudin, née Tascher de la Pagerie, la maîtresse de son père. C'est elle qui suggérera au vieux marquis qu'Alexandre pourrait épouser l'une de ses nièces : Catherine Désirée ou Marie-Josèphe-Rose. La première étant décédée en 1777, ce sera la seconde qui sera choisie. Elle n'a que seize ans.

Il ira au collège du Plessis à Paris, puis passera deux ans à l'université de Heidelberg en Allemagne avant d'intégrer l'armée. Il aura une sous-lieutenance au régiment Sarre-Infanterie en 1776.

Mais il sait déjà que sa carrière ne sera pas celle qu'il attendait : sa famille, ayant des titres de noblesse d'ancienneté insuffisante, ne pouvait être "présentée" à la Cour ni accéder aux carrosses royaux. Malgré de nombreuses absences de son régiment, il sera pourtant nommé Capitaine en 1779.

Il épousa le 13 décembre 1779 en l'église Saint-Sulpice de Noisy-le-Grand, Marie-Josèphe de Tascher de la Pagerie, qui sera mieux connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais, future impératrice des Français, dont il eut deux enfants, Eugène en 1781, et Hortense en 1783.

Il aura un protecteur puissant en la personne du duc de la Rochefoucauld qui lui assurera un début de carrière relativement facile, malgré ses absences répétées. Il commence par servir dans le régiment Sarre-Infanterie comme sous-lieutenant. En septembre 1782, trouvant que son avancement n'est pas assez rapide, il se porte volontaire pour aller combattre les Anglais à la Martinique. Mais quand il arrive, la guerre est finie, avec le traité de Versailles de janvier 1783. Le 3 juin 1784, il entre dans le régiment Royal-Champagne cavalerie et sera major en 1788.

Alexandre de Beauharnais aura deux enfants : un fils, Eugène qui sera vice-roi d'Italie après avoir été adopté par Napoléon, une fille Hortense, la reine Hortense, qui sera reine de Hollande, que Napoléon adopta également et qui sera la mère de Napoléon III.

Il est donc le grand-père de Napoléon III.

Il laissera en outre une fille illégitime, Marie-Adélaïde dite Adèle (Cherbourg, 1786 - Paris, 1869), née de la marquise des Chapelles, et qui épousa en 1804 François-Michel-Auguste Lecomte, capitaine d'infanterie et aide de camp du général Meunier.