Portrait de Armand Gaston Camus Gravure au pointillé exécutée en 1796 par François de Bonneville Dimensions toute la
feuille #344 François Bonneville est un peintre, dessinateur, graveur et éditeur français, actif entre 1791 et 1814. Il y a peu d'éléments sur la vie de François Bonneville, dont l'activité en tant que peintre, dessinateur et graveur s'exerça à Paris, entre 1791 et 1814. Au cours de cette période, il change plusieurs fois d'adresse dans la capitale, ouvrant différentes échoppes (imprimerie, vente d'estampes). Jusqu'en 1797, il dirige sans doute l'Imprimerie du Cercle social située no 4 rue du Théâtre-Français, puis, jusqu'en 1814, il ouvre successivement deux boutiques rue Saint-Jacques. Durant près de vingt ans, il produit essentiellement une série de portraits de personnages célèbres de la Révolution (1796-1802), ainsi que nombre de gravures allégoriques. Il illustre la Campagne de Bonaparte en Italie (1800). https://frda.stanford.edu/fr/catalog/tc482qc3476 |
Armand-Gaston Camus,
né le 2 avril 1740 à Paris et mort le 2 novembre 1804 à Montmorency (Seine-et-Oise),
est un avocat, jurisconsulte et homme politique français, qui joua un rôle important
dans le déclenchement de la Révolution.
Proche du
mouvement janséniste, il participe activement à la Fronde
parlementaire, contribue à la fondation du Club breton avec Le
Chapelier, devient député du Tiers-état pour Paris avec Bailly et Guillotin,
puis prend l'initiative de rédiger et de faire voter la Constitution
civile du clergé, avec l'aide de Lanjuinais.
Il est le fils
de Pierre Camus, procureur au parlement de Paris.
Membre du Société
des amis de la constitution, Armand-Gaston Camus est rédacteur avec Bailly et Guillotin du Cahier
de doléances de Paris où il demande la démolition de La Bastille, puis
élu député du tiers état aux États généraux par
la ville de Paris, le 13 mai 1789, l'un des premiers à prêter
le serment du Jeu de paume. Élu président de l'assemblée constituante le 28
octobre 1789, il conserve cette fonction jusqu'au 11 novembre de
la même année.
Nommé, dès le 14
août 1789, archiviste à la Commission des archives de
l'Assemblée constituante, il est à l'origine de la création des Archives nationales.
Il conserve ces fonctions d'archiviste national et de bibliothécaire du corps
législatif jusqu'à sa mort.
C'est lui qui
collationne, fait imprimer et communique à ses collègues de la Convention
nationale une liste de pensions secrètes payées par le Trésor royal
appelée le Livre rouge.
Armand-Gaston Camus se
fait haïr par ses anciens clients, en rédigeant et en faisant voter la Constitution
civile du clergé. Il fait également supprimer les annates versées à
la papauté, et pousse à l'annexion du comtat Venaissin. Le 30 juillet 1791,
il obtient la suppression des titres de noblesse.
Élu à la Convention par
le département de la Haute-Loire le 5 septembre 1792, il
est en mission lors du jugement de Louis XVI, mais il écrit, le 13 janvier 1793,
qu'il vote « la mort sans appel et sans sursis ». Dès son retour, il
est nommé membre du comité de salut public.
Il est envoyé en Belgique comme
commissaire de la Convention près l'armée du Nord, commandée par le
général Dumouriez, qui le fait arrêter ainsi que ses collègues, et les
livre aux Autrichiens, le 3 avril 1793. Transférés à Mons,
où est le quartier général du prince de Cobourg, ils sont avertis par
le baron de Mack qu'ils sont retenus en otagespour sauver la
reine Marie-Antoinette et son fils, et que leurs têtes en
répondent ; détenus par la suite à Maastricht, Coblence et Olmütz,
ils sont échangés à Bâle le 4 nivôse an IV (vendredi 25 décembre 1795)
contre la fille de Louis XVI, Madame Royale, et rentrent en France
après trente-trois mois de captivité.
Élu au Conseil
des Cinq-Cents, il refuse le ministère des Finances et de la Police qu'on lui
propose.