Dimensions toute la feuille 16x9,5 centimètres
Document authentique et original du XIXe siècle
Jean Étienne Vachier
dit Championnet, né le 14 avril 1762 à Valence, mort le 9 janvier 1800 à Antibes (Alpes-Maritimes),
est un général de division de la Révolution française
Il est le fils naturel
de Madeleine Collion (ou Colion), fille de Pierre Collion et Marie Vachier née
le 15 septembre 1740 à Alixan et entrée en 1756 comme servante au
service de la famille Grand à Hostun, dans laquelle prospèrent avocats et
notaires (ils sont traditionnellement châtelains du lieu pour la
puissante famille d'Hostun).
Le père de l'enfant
est le fils de la maison, l'avocat Étienne Grand, né le 2 janvier 1739. Celui-ci
a obtenu en 1760, après des études de droit à l'université de Valence, le
privilège accordé à son père, Claude Grand, hôtelier au logis du Louvre et
maître de la poste mort en 1742. Pour ne pas le compromettre, Madeleine déclare
comme patronyme à l'état civil celui de sa propre mère, Vachier. Il existe deux
actes d'état civil relatant cette naissance, strictement identiques à une
exception près : l'un est daté du 13 avril, l'autre du 14. Étienne
surnomme l'enfant « Championnet », en référence à « Champ
de Pionnet », une de ses propriétés située au quartier dit « le
Championnet » à Valence, où l'enfant a vraisemblablement été conçu. À la
mort de son père, Jean Étienne Vachier prend le nom de « Grand-Championnet »,
puis, à partir de 1792, il ne signe plus que sous le nom de Championnet, les
noms nobles ou composés devenant mal vus.
Jean Étienne est élevé
de 1765 à 1770 à Soyons par Pierre Brian, un cultivateur. Mis en
pension en 1771 chez Savary, précepteur et greffier de la police royale et
ducale, il suit ses leçons jusqu'au 1er octobre 1777, avant de partir
pour Barcelone. De retour à Valence en mai 1781, il devient le 10 octobre
1782, grâce à son père, adjudicataire général des fermes unies de France,
receveur pour la perception des droits, au bureau de La Roche-de-Glun. Deux
jours avant sa mort, à Valence le 14 juin 1788, Étienne Grand épouse Madeleine
Collion. Ne pouvant léguer directement sa fortune, évaluée à une centaine de
milliers de francs, à sa femme et à son fils, il nomme légataire universel
Jean-André Colombier, procureur au siège présidial, avec pour mission expresse
de leur reverser cet héritage.
Il entre fort jeune au
service de la patrie et doit à sa valeur un avancement rapide. Membre de la
garde nationale dès sa création en 1789, il prend une part importante dans le
mouvement révolutionnaire.
Il sert quelque temps
en Espagne. Quelques railleries sur l'illégitimité de sa naissance l'ont
forcé à s'expatrier. Rentré en France en 1791, il continue la carrière
militaire et est nommé chef du 6e bataillon de la Drôme. Il est nommé
adjudant-général en 1792. En mai 1793, il est chargé de juguler et neutraliser
la révolte des Girondins du Jura, ce qu'il accomplit sans bain de sang.