Artiste : Ramon DILLEY (1932-2013)
Nom de l’œuvre : "Le Majestic, un amour de Cannes"
Technique et support : Lithographie sur papier Arches
Époque : Circa 1985
Précisions : Lithographie signée en bas à droite
Dimensions : 76 x 56 cm
Autres commentaires : Marges défraichies et de très légères rousseurs dans la marge; Marge "tâchée" en haut à gauche. Pour lui rendre toute sa splendeur, il faut l'encadrer à l'aide d'une Marie-Louise... (voir les photos)...
Ramon
DILLEY (1932-2013) :
Ramon Dilley est un peintre, graveur, lithographe et
illustrateur français d’origine espagnole qui est né à Madrid en 1932. Dilley
est un pseudonyme et l’état civil exact du peintre est Gomez Ramon y Romero. Il
est issu d’une famille qui tirait fierté d’avoir pour ancêtres les
conquistadors Pizarro et Trujillo.
La guerre civile espagnole oblige les parents de Gomez Ramon y
Romero à s’exiler et ils s’installent à Royan en 1936. Le jeune garçon est
impressionné par l’atmosphère élégante de la station balnéaire et par les
riches vacanciers qui la fréquentent.
C’est la rencontre avec le sculpteur Paul Belmondo qui va
décider du destin de Gomez Ramon y Romero. Paul Belmondo apprécie ses qualités
artistiques et use de son influence pour le faire entrer à l’Ecole du Louvre.
Cependant, c’est en autodidacte que le jeune homme aborde le
monde de la peinture.
Après un premier contact avec la Grande Peinture, où il ne cesse de copier les
œuvres des maîtres dans les musées, il part faire le tour du monde pendant deux
années, de 1965 à 1967. Pendant ces deux années d’errance, il vit du produit de
sa peinture.
De retour à Paris, il suit les conseils du commissaire-priseur
Maurice Rheims et prend pour pseudonyme Ramon Dilley. Dès ses premières
expositions, Dilley trouve son style. La nostalgie de l’exil et des
périodes de bonheur révolu sous-tendent sa création, où l’on retrouve élégantes
des Années Trente et stations balnéaires légendaires. Deauville, Trouville,
Cannes, Nice sont ses sujets favoris, et il peuple ces plages à la mode de
personnages frivoles et insouciants.
Ce Scott Fitzgerald de la peinture rencontre tout de suite le
succès.
Très extraverti, Ramon Dilley recherche la clientèle de la jet set et du monde
du cinéma.
Le monde des lettres l'accueille aussi, et le peintre se lie
d’amitié avec Mauriac, tout comme avec Giono et Marcel Achard.
En 1968, il rencontre Catherine Deneuve, qui l’introduit auprès
de Claude Chabrol. Le metteur en scène deviendra un de ses collectionneurs
passionnés. Mais on compte aussi parmi les amateurs de l’œuvre de Dilley le
shah d’Iran, le prince Rainier de Monaco et Valery Giscard d’Estaing.
Si la peinture de Dilley est d’un accès immédiat et plait aux
gens à la mode, aux « people » dirions-nous maintenant, elle est
loin d’être superficielle. L’homme est flamboyant et sait séduire. Mais les
émotions complexes que véhiculent ses évocations de mondes disparus vont droit
au cœur. Derrière les belles images se lisent, bien sûr, tristesse et
nostalgie, mais aussi désir et tendresse, ainsi que la volonté de maîtriser son
destin.
L71/2612/2311/800