Artiste : Jean TOTH (1899-1972)

Nom de l’œuvre : "La vie brève" en espagnol : La vida breve. Représentant certainement les personnages de cet opéra : Salud et Paco joué par Manolita SOLEARES et Salvador VARGAS...

Technique et support : Aquarelle sur papier

Époque : Circa 1950

Précisions : Signée en bas à droite / Au dos est noté "La vie brève" FALLA Manonita et S. Vargas

Dimensions : Avec le cadre : 45 x 37 / Sans le cadre (à vue) : 31,5 x 23,5 cm

Autres commentaires :

En bon état général, porte les marques du temps (voir les photos)...


TOTH Jean (1899-1972)

Jean Toth est un artiste français né en 1899 en Hongrie et décédé à Paris en 1972. Il quitte la Hongrie à l'âge de dix-neuf ans pour apprendre la peinture et arrive à Paris à l'âge de vingt-deux ans où il étudie à l'Académie de la Grande Chaumière.

À la fois peintre et dessinateur, c'est en voyant danser l'artiste indienne Nyota-Inyoka que naît sa passion pour la danse et qu'il exécute ses premiers croquis sur ce thème qui restera son thème de prédilection. En effet, il transcrit l'univers de la danse à l'aide de couleurs vives et des toiles empreintes de dynamisme et de mouvement. Il observe et dépeint avec précision les postures extrêmes des danseurs qui témoignent d'un véritable regard de connaisseur et de passionné. Des ballets mythiques de l'Opéra de Paris des années 40-50 aux danses populaires régionales et mondiales, l’ensemble de son œuvre donne un témoignage rare et précieux de cet art du milieu du XXème siècle.

L’Opéra rendra un hommage post-mortem mérité.


La vida breve / La vie brève (1904-1905) :

La vida breve (La Vie brève) est un drame lyrique composé par Manuel de Falla en 1904-1905, livret en espagnol de Carlos Fernández Shaw, version française de Paul Milliet. Ce court opéra marque le début de la renommée du compositeur.

Dans sa forme initiale (en un acte) La Vida breve (La Vie brève) est présentée au concours de l'Académie des Beaux-Arts San Fernándo et reçoit le prix dans la catégorie opéra, le 14 novembre 1905. Cette bourse permet à Falla de poursuivre ses études à Paris. Sur les conseils de Paul Dukas, le compositeur en remanie l'orchestration et sur ceux de Claude Debussy — qui apprécie les mérites de la partition — il articule la mise en scène en deux actes. L'œuvre est complètement terminée en 1908.

La création madrilène de la version de 1905 n'ayant pu se faire, le Teatro Real ayant refusé de monter l'œuvre contrairement au contrat avec l'Académie, l'œuvre est créée en France, où Falla habite depuis 1907, puis en Espagne (1914) et aux États-Unis (1926).

La création mondiale en français s'effectue, grâce à l'entremise d'André Messager au Casino municipal de Nice le 1er avril 1913, avec Lillian Grenville (Salud), David Devriès (Paco), Édouard Cotreuil (Oncle Sarvaor), Renée Fanty (Grand-mère), Mlle Gerday (Carmela), dir. Jacques Miranne, ainsi que la même année à l'Opéra-Comique de Paris avec la générale le 30 décembre puis la première le 7 janvier 1914. L'Opéra-Comique laisse l'œuvre à son répertoire et la reprend en 1928 et 1949. Elle est créée le 14 novembre 1914 à Madrid au Teatro de la Zarzuela et en 1926 au Metropolitan Opera à New York et à Chicago. La vida breve est également donnée en Argentine dès 1923, à La Scala en 1934 et à Berlin en 1936.

Plus influencé par l'opéra vériste de Puccini et Mascagni, que par la zarzuela, cet opéra de jeunesse de Falla est l'un des rares opéras espagnols qui se soit fait une place dans le répertoire international du XXème siècle, avec, dans une moindre mesure Goyescas de Granados et avant Les Tréteaux de maître Pierre.

Lors de la création niçoise, « le public reconnut immédiatement les subtiles qualités de cet ouvrage, qui est un digne pendant de la Carmen de Bizet. Pedro García Morales a souvent proclamé que l'héroïne de Falla, beaucoup plus que celle de Mérimée, était par excellence le personnage espagnol d'opéra ».

La durée est d'environ 1 h 10.

 

L'action est contemporaine à l'œuvre et se déroule à Grenade en Espagne.

C'est un drame, une histoire d'amour qui finit mal entre une belle gitane, Salud, et Paco. Ce dernier lui cache ses fiançailles avec une jeune fille riche, Carmela, plus proche de son rang et qu'il finit par épouser, contrairement à toutes les promesses qu'il avait faites.

Tout d'abord écrit en un acte, cet opéra fut remanié en deux actes sur les recommandations de Debussy.





L342/6430/2402/1205