Artiste : Michèle BATTUT (1946-)
Nom de l’œuvre : "Jeune fille au chignon"
Technique et support : Lithographie sur papier
Époque : XXème siècle
Précisions : Signée en bas à droite
Dimensions : 64,5 x 45 cm
Autres commentaires :
Lithographie en état moyen, car elle est un peu défraichie, présence de rousseurs surtout dans la marge droite, légères "pliures" dans la marge haute. Traces de ruban adhésif au dos... Cette œuvre à besoin d'être encadrée et mise en valeur à l'aide d'un passe-partout pour "cacher" les défauts présents dans la marge (voir la dernière photo de la lithographie présentée avec un passe-partout (qui n'est pas inclus dans la vente), afin de la mettre en valeur et de lui redonner son éclat... (voir les photos)...
Michèle
BATTUT (1946-) :
Michèle
Battut, née le 27 octobre 1946 à Paris est une artiste peintre, lithographe et
sculptrice française.
Nommée
peintre officiele de la Marine, élue à l'Académie de marine en 2019, elle se
partage entre le 14e arrondissement de Paris et Nogent-le-Roi.
Michèle
Battut naît le 27 octobre 1946 dans le 11e arrondissement de Paris du mariage
de Germaine Cabourdin (« une mère très littéraire » évoquera-t-elle) avec
l'architecte Jean-Frédéric Battut (mort en 1980), élève de Paul Bigot et
Auguste Perret, dont le nom demeure cité, avec ceux de Marc Brillaud de
Laujardière, Le Corbusier, Maurice Novarina et Auguste Perret, parmi les
reconstructeurs d'un espace urbain ruiné par la Seconde Guerre mondiale : se
centrant pour sa part avec son associé Robert Warnesson, dans les années 1950,
sur les dommages de guerre de la région du Ternois, on retient parmi ses
travaux l'église Saint-Germain de Siracourt, l'église Saint-Henri de Libercourt,
l'église Saint-Vaast de Frévent, l'église Notre-Dame du Mont-Carmel d'Éclimeux,
l'église Saint-Paul et l'hôtel de ville de Saint-Pol-sur-Ternoise, enfin
l'hôpital d'Arras.
Vivant de
la sorte « une enfance heureuse » successivement dans les villages de
Roëllecourt et de Gauchin-Verloingt, Michèle Battut effectue ses études
primaires et secondaires dans le Pas-de-Calais, puis au lycée Fénelon de Paris.
Adolescente consacrant ses loisirs à la peinture, elle reçoit un premier prix
de compositions décoratives à Saint-Pol-sur-Ternoise et connaît ses premières
expositions à Arras et au Touquet en 1962. Elle entre en 1963 à l'Académie de
la Grande-Chaumière dans l'atelier de Jean Aujame, fréquentant en même temps
les cours d'art dramatique de René Simon (elle est ainsi l'interprète de
plusieurs courts métrages comme On a kidnappé Papa de Jean-Marie Isnard et avec
pour partenaire Georges Aubert en 1963 ou Blaise d'Albert Magnier en 1964) ,
puis, en 1964, à l'École nationale supérieure des beaux-arts dans l'atelier de
Roger Chapelain-Midy où Michel Four et Marc Le Coultre sont ses condisciples.
Michèle
Battut obtient le diplôme d'arts plastiques en 1969 et, alors qu'en 1970 elle
devient artiste permanent de la galerie Artcurial à Paris, que Frédéric Mégret
relève déjà dans Le Figaro littéraire que « la jeune fille ne saurait taire le
goût qu'elle éprouve pour un Paul Delvaux et un Balthus, pour certaines
situations de René Magritte et qu'avec elle l'objet s'installe dans la toile
comme un piège à images », le prix de la Casa de Velázquez en 1971, qui lui est
attribué par la ville de Paris, lui vaut de séjourner pendant un an à Madrid,
s'y souvenant de sa première rencontre avec Christian Sauvé, lauréat l'année
précédente. Elle devient sociétaire en 1972 du Salon d'automne, en 1973 du
Salon des artistes français ; elle en sera présidente de la section peinture en
1985.
Michèle
Battut est alors largement entrée dans son long cycle des voyages qui va
profondément inspirer « ses paysages intemporels, se situant entre une réalité
tangible et un imaginaire illimité », celui-ci ayant commencé dès 1966 avec
Palma de Majorque, le Maroc et la Grèce pour se poursuivre avec les États-Unis
et le Canada (1967), l'Italie, la Tunisie et la Roumanie (1968), le Japon
(1970), la Thaïlande (1970, 1981), l'Inde (1972, 1973), le Cameroun (1972), le
Pérou, l'Équateur et les Îles Galápagos (1973), Saint-Pierre-et-Miquelon
(1975), le
Kenya
(1977). On lui connaît également, par sa peinture et par quelques écrits
autobiographiques, des séjours en Islande, en Afrique occidentale, au
Moyen-Orient, en Chine et surtout, liés aux nombreuses expositions qui lui sont
consacrées à Tokyo et à Osaka, de réguliers retours au Japon. Michèle Battut,
analyse Jean-Pierre Chopin, « sait traduire l'exotisme de ces pays de rêve, où
règnent la lagune et la chaleur sans ombre, avec l'œil insolite d'un géomètre.
C'est au cœur de cette sieste métaphysique qu'un vieil abri, une barque, une chaise
esseulée, un livre oublié, une bicyclette abandonnée, un graffiti, retiennent
l'humain dans une présence absente. La fluidité de ses horizons contraste
merveilleusement avec l'opacité de ses murs d'argile et de pierres où transpire
l'histoire de l'homme ».
Dans son
approche de l'œuvre, substituant à la notion de paysage celle d'« un univers
sublimé appartenant à l'imaginaire de l'artiste », Patrice de La Perrière
perçoit que « la finesse d'exécution figurative des toiles de Michèle Battut
provoque d'une manière paradoxale un sentiment d'intemporalité. La précision du
détail et le réalisme mis en avant renforcent les sensations d'irréalité grâce
à une complicité puisée dans un réalisme réinventé... Même quand elle prend
comme sujet la plage de Punta del Este ou les étendues de la Californie, c'est
encore pour en montrer l'aspect de démesure, pour mettre l'accent sur ses
géométries excessives, pour en révéler les lignes pures et l'esthétique
particulier ».
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