Le Frou-Frou, numéro 1 du 20 octobre 1900.

20 pages  + supplément de 4 pages

Wikipédia : En octobre 1871, Frou-frou : journal du high-life, sous-titré « chronique de la vie élégante, actualités théâtrales, échos du monde » sort à Paris et dure vingt numéros, jusqu'en mars 1872 : ce titre faisait suite à High life. En octobre 1888 sort à Paris, Le Frou-frou, sous-titré « Grand journal parisien des modes et des arts », un premier numéro, apparemment sans suite. L'éditeur Samuel-Sigismond Schwarz (1858-1932) lance à Paris le samedi 20 octobre 1900 un nouvel hebdomadaire qu'il baptise Le Frou-frou et qui contient des reproductions de dessins soulignés de légendes humoristiques s'étalant sur 20 pages ; la conception graphique est signée Brunetta pour les ornements et Léon Henri Ruffe pour la gravure, tandis que Weiluc et Jack Abeillé assurent l'illustration d'ouverture de ce numéro inaugural. L'impression du cahier est en noir et blanc rendue par un procédé zincographique. Le prix de vente est de 20 centimes.  Établi au 9 rue Sainte-Anne, Schwarz cherche à concurrencer le magazine La Vie parisienne, par le ton léger, le style grivois et coquin qu'il réclame à ses illustrateurs, et le Gil Blas illustré, entre autres suppléments humoristiques de fin de semaine. En requérant la collaboration du graveur sur bois Léon Ruffé, ancien directeur artistique de L'Image, Schwarz veut se placer sur le marché de l'album illustré destiné à des adultes appartenant à la classe bourgeoise. Il a nommé comme directeur-gérant l'écrivain Jules de Gastyne.   Un poème signé par l'humoriste René Préjelan prévient le lecteur et donne le ton : « Prenez, lisez, amusez-vous ! / Des mots, de la chair, des légendes. / L'esprit dansant des sarabandes... / Et tout cela pour quatre sous ». Quant à la double onomatopée « frou-frou », elle renvoie sans doute à la chanson créée par Juliette Méaly (1897), aux bruissement des étoffes, des robes et des jupons : l'album est rempli de femmes aux formes généreuses qui ne cessent de paraître se dénuder (ou l'inverse !). De par sa posture érotique, mais jamais vulgaire, Le Frou-frou profite d'une époque, celle d’Émile Loubet, à ses débuts relativement tolérante avec la « presse de charme » qui pratique la satire et l'humour.  La plupart des illustrateurs qui travaillent aux côtés de Schwarz durant la première année, et qui se retrouveront pour certains dans L'Assiette au beurre (lancée le 4 avril 1901), sont déjà de véritables petits maîtres du dessin de presse. On note d’ailleurs la participation d'un certain « Ruiz », autrement dit de Pablo Picasso, qui livre deux dessins. Jean d'Aurian termine chaque numéro par un comic strip.