Excerpt from Philippe-Auguste (Classic Reprint)



Toulouse, Raymond de saint-gilles, et deux femmes veuves de Paris. Les chroniques ne nous apprennent presque rien sur l'enfance de Philippe — Auguste. Il avait cinq ans (1169) lorsque le fils aîné du roi d'angleterre Henri II, qui s'appelait aussi Henri, vint à Paris où il servit le roi de France à table, en qualité de sénéchal, et fit hommage au jeune Philippe pour le duché de Normandie et le comté d'anjou. Dans un colloque avec Henri II, au moment où le prince anglais se retirait, l'enfant royal lui dit en le reconduisant O roi, je te supplie pour mon père aime — le plus que tu ne l'as fait jusqu'ici sois — lui fidèle et abstiens toi de le tourmenter. Car j avertis tous ceux qui ose raient l'attaquer dans sa vieillesse, que je saurai bien, en temps et lieu, venger terriblement son injure. Quelques années plus tard, lorsque les Français venus en conférence à Gisors, admiraient la solidité et l'aspect redoutable du château qui défendait l'entrée de la terre anglaise Vous vous extasiez devant ces pierres, s'écria Philippe, âgé alors de douze ans; par ma foi, je voudrais qu'elles fussent d'argent, d'or ou de diamant, pourvu que je fasse seul à le savoir. Et comme les seigneurs qui étaient là paraissaient assez étonnés de ces paroles Cela vous surprend, repartit Philippe; mais plus cette forteresse sera précieuse, plus je serai heureux de la posséder quand elle tombera entre mes mains.