Nous vous proposons cette N° 121 BENJAMIN SARRAILLON (1901-1989) LITHOGRAPHIE ORIGINALE TIREE PAR L'AUTEUR ALGERIE ORIENTALISME

Lithographie tirée à la presse à bras par Benjamin Sarraillon d'après un dessin de lui même.

Il s'agit ici d'une lithographie originale, tirée par Benjamin SARRAILLON lui même en vue de la publication d'un ouvrage sur l'Algérie.


« Benjamin Liberté Sarraillon est né le 28 Novembre 1900 à Saint Donat sur l’Herbasse. Ses parents, Joanny Sarraillon et Catherine Bale, viticulteurs dans la Drôme ont eu également un autre fils (Gaston). 

Benjamin Sarraillon entre à l’Ecole Municipale des Beaux Arts de Lyon à 16 ans et profitera largement de cette période pour travailler sur les problématiques d’anatomie et de modèle vivant. Il est alors l’élève de Marius Mangier et Brunetton (il sera d’ailleurs distingué par un premier prix pour son étude de la figure en 1920).

Influencé par les Classiques et les Impressionistes, Benjamin Sarraillon appéciait particulièrement Puvis de Chavannes, Velasquez, Corot ou encore Rembrandt.

Il conservera cette passion pour la forme et la couleur qui fait par la suite partie intégrante de son parcours professionnel, puisqu’il deviendra maquettiste publicitaire lithographe. Il débute comme apprenti à l’imprimerie Ramboz de Villeurbanne puis entre comme graveur, dessinateur lithographe à l’atelier Bonnard à Lyon en 1920.

Ayant besoin de nouveautés et sur conseil de Louis Bonnard, Benjamin Sarraillon décide de partir pour un voyage de 3 mois en Algérie. Il ne sait pas alors que ce voyage sera le point de départ d’une véritable passion. » Extrait de l’avant-propos de Jean-Pascal Hesse, Benjamin Sarraillon, Peintre des visages de l’Algérie, 1996

Il s'établit en Algérie en 1924 avec son épouse. Son fils Albert naîtra en 1926.

Séduit par les vastes horizons er la luminosité de la capitale, il s'installe à Alger et y ouvre un atelier de dessin. L'année suivante il a la chance d'être présenté au grand peintre orientaliste Etienne Dinet, qui s'intéresse à ses œuvres et qui le conseille. Il doit aussi ses progrès aux sages conseils de son nouveau maître, le peintre portraitiste et sculpteur Flamand Jules Van Biesbroeck, dont il fut l'élève pendant quatre ans et qui le marqua profondément. Fort de l'enseignement ainsi reçu, il s'attache à réaliser des œuvres authentiquement arabes et kabyles et à traduire avec un grand souci de vérité les mœurs et coutumes des autochtones. Il s'inscrit à la Société des peintres orientalistes et commence à exposer dans différentes sociétés artistiques locales. C'est à Alger qu'il fait en 1932 sa première exposition à la « Maison des Livres » . Cette rencontre avec le public algérois connaît un franc succès. Encouragé par les critiques qui reconnaissent son talent, il expose 

régulièrement chaque année jusqu'en 1962. Durant les premières années de son installation en Algérie, le peintre collabore à plusieurs journaux, revues et magazines (L'Echo d'Alger : dessins de presse; Afrique du Nord Illustrée : dessins, illustrations, diverses mises en pages), allant même jusqu'à la création complète d'un journal pour la jeunesse franco-musulmane, en couleurs et bimensuel : Jeunesse Algérienne.

En 1925, c'est le livre de l'écrivain algérianiste, Robert Randau, Cassard le Berbère, qu'il illustre de trois cents dessins et qu'il réécrit lui-même à la main.

Il se remarie en 1937 avec Floriane Moutte avec laquelle il partage la passion de la peinture et de la nature. A l'occasion de captivantes expéditions dans l'Aurès avec son épouse, il rapporte des documents exceptionnels lui permettant de réaliser un livre d'art sur Rouffi, faisant revivre pour le grand public dans leur décor hostile et grandiose, les farouches Chaouïas qui hantent les habitats semi-troglodytes du canyon d'Oued-el­Abiod. Grâce à ses qualités techniques, il illustre, lithographie et imprime lui-même son ouvrage. Cette édition connaissant un grand succès, il va consacrer une part plus importante de son temps à illustrer d'autres livres. et à collaborer à des journaux, sans pour autant cesser de peindre.

Si Sarraillon, illustrateur, a eu recours à plusieurs techniques, c'est à la lithographie qu'il doit ses plus grandes réussites, Son œuvre d'illustrateur représente un aspect si caractéristique de son art que certains pourraient croire qu'il y a consacré l'essentiel de son activité. Il n'en est rien cependant. Mobilisé le 30 août 1939, il est affecté au grand quartier général en qualité de cartographe. Muté le 1er janvier 1940 au gouvernement général de l'Algérie, il est nommé au centre d'information et d'étude. En 1943, il est au secrétariat du général Giraud et réalise durant cette période quarante-huit portraits d'officiers français, américains et anglais. Réincorporé au deuxième bureau comme chef cartographe, il réalise des plans et des dessins « top-secret » pour les armées alliées et pour le débarquement en Provence ainsi que diverses missions et travaux confidentiels. Démobilisé fin 1945, il reprend ses activités graphiques et ses pinceaux et participe à toutes les expositions et salons organisés à Alger. Mais l'indépendance de l'Algérie sonne le glas pour la vie de l'artiste en ce pays. La mort dans l'âme, serrant près de son cœur meurtri une poignée de souvenirs, Benjamin Sarraillon, après quarante ans de présence et de travail ininterrompu, quitte cette terre d'Afrique qui l'avait tant inspiré.

Il poursuivra son œuvre avec courage. La Provence a remplacé les plaines algéroises. Les amateurs d'art découvriront à leur tour ce peintre attachant et talentueux, cet homme simple et charmant. Malheureusement la maladie qui le frappe ne lui laisse pas le temps de poursuivre son œuvre. Il meurt le 25 février 1989 et repose à Cassis entre soleil et mer. 



Dimensions de la feuille 30,5 / 24 cm


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