Affiche originale ancienne de 1963 imprimée en lithographie par Mourlot


"Edouard GOERG"
(1893-1969)
Exposition Galerie 65, Cannes.
1963



Lithographie Mourlot


Dimensions: +- 50.2 x 70 cm
Condition: très bon état de conservation, couleurs vives.
Menus défauts en bordure, sans conséquences sur l'image. Spectaculaire
.



Envoi groupé pour les achats multiples dans la mesure du possible


"Édouard Goergé est né en Australie. Il est le fils de Gustave Goerg, directeur des comptoirs familiaux du champagne Irroy en Australie et de Blanche Adet (mi-irlandaise, mi-bordelaise), qui voulaient y installer des comptoirs de champagne, issu donc d'une famille de négociants en champagnes. Édouard Goerg gagne ensuite leur comptoir en Grande-Bretagne où il demeure quelques années avant de s'installer à Paris en 1900. Dès lors, il voyage beaucoup en France comme en Italie, en Inde et à Ceylan.

Rompant avec sa famille bourgeoise qui le destinait à reprendre le négoce dans le champagne, Goerg s'oriente vers la peinture. Il devient l’élève de Paul Sérusier et Maurice Denis à l’académie Ranson à Paris où il étudie de 1913 à 19143. Il y rencontre le peintre bordelais Georges Préveraud de Sonneville (1889-1978) avec lequel il se lie d'amitié, puis il suit l’enseignement d'Antoine Bourdelle4. Son admiration se porte alors essentiellement vers Francisco Goya, Honoré Daumier et Georges Rouault5.

Goerg est mobilisé durant la Première Guerre mondiale, et ce jusqu’en 1919. Il est envoyé sur le front de l'Ouest, puis est affecté dans les régions orientales du front et découvre ainsi la Grèce, la Turquie et la Serbie. L’expérience dramatique de la guerre va fortement influencer la nature de son œuvre dans les vingt années suivantes. L’une de ces œuvres, Ainsi va le monde sous l’œil de la police, est un manifeste anti-guerre qui inspirera à Pablo Picasso son Guernica.[réf. nécessaire]

Démobilisé, Édouard Goerg retourne en 1919 à l'académie Ranson et y fait la connaissance d'Andrée Berolzheimer qu'il épouse en 19206. Le conflit qui l'oppose longtemps à son père jusqu'à la mort de celui-ci, en 1929, oriente sa peinture vers une critique de la société bourgeoise et de ses mœurs hypocrites. À partir de 1920, il devient l'une des figures majeures de l’expressionnisme français, son œuvre se caractérisant par des couleurs profondes, des compositions étranges et des thèmes à contenu social (religion, cirque). Toute une période de son œuvre le rapproche également du surréalisme, notamment ses travaux dans le domaine de la lithographie. En tant qu'illustrateur, il réalise de nombreux livres de bibliophilie4.

Dans l’entre-deux-guerres, son succès est manifeste. Il participe aux Ateliers d'art sacré avec son ancien maître Maurice Denis. En 1935, il rencontre Louis Aragon et contribue aux activités de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (A.E.A.R.)7. Il s'installe en 1938 au 11, rue Du Couédic6.

Durant l’Occupation, Goerg est, avec André Fougeron et Édouard Pignon, l'un des trois dirigeants nationaux du Front national des arts. Il participe à l'album intitulé Vaincre, publié en au profit des FTP, réalisé avec notamment André Fougeron, Boris Taslitzky, Jean Aujame et Édouard Pignon8.

À la même époque, il refuse de participer au voyage initié par Arno Breker que des artistes français (dont Charles Despiau) sont invités à effectuer dans le Reich pour y rencontrer Hitler. Son épouse Andrée, d’origine juive, doit se cacher avec leur fille Claude-Lise et meurt faute de pouvoir accéder aux soins. Goerg en ressent un profond traumatisme. Il est traité par électrochocs. Il se remarie en 19464.

Dans les années 1950, il enseigne la gravure à l’eau-forte aux Beaux-Arts de Paris et la peinture à l'académie de la Grande Chaumière.

Il devient président de la Société des peintres-graveurs français de 1945 à 19589. En 1965, il est élu membre de l'Académie des beaux-arts au fauteuil de Willem van Hasselt.

Sa seconde épouse l'encourage à peindre à nouveau. « Il aime les nus juvéniles et les fleurs » écrit Bernard Dorival5. De fait, la femme est un de ses thèmes de prédilection, qui revient en plusieurs périodes. La plus connue est celle des Femmes-fleurs à la discrète et sereine mélancolie4.

Alors qu’il s’apprête à quitter sa femme, il meurt en 10. Sa mort de façon mystérieuse se complique de la disparition de tous ses écrits et mémoires qu'il tenait depuis 1912.

Il est inhumé dans le parc de son « château » à Callian4, où son épouse, morte en , le rejoindra.

Élu le au fauteuil d'Édouard Goerg à l'Académie des beaux-arts, Jacques Despierre, dans son discours de réception, évoque l'œuvre de son prédécesseur en ces termes :

« On ne sent plus le métier. C'est là un des critères qui nous étonnent le plus, celui où la création surgit soudain de la matière sans que l'on puisse en déceler le mécanisme. C'est le privilège des plus grands11. »

" (source Wikipedia)

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