Morin-Jean (Jean-Alexis Joseph Morin, dit) (1877-1940), Nature morte (Le Repas), gravure sur bois, S.b.d à la mine de plomb, n° 3/25, vers1920, dim. gravure : 16,5 x 24 cm

Morin-Jean est originaire de Montmartre, il fait une partie de ses études au lycée Condorcet à Paris. Il entre dans l'atelier du peintre Paul-Joseph Blanc, situé à Montmartre. Sur les instances de ses parents, il doit cependant aller travailler dans le cabinet d'assurance de son père, par ailleurs collectionneur. Il n'y reste que peu de temps, et se tourne vers l'archéologie. Il suit les cours de l'École du Louvre, séjourne à Rome, visite la Grèce. Il participe à la découverte par Édouard Fourdrignier d'une tombe à char à la Gorge-Meillet en Champagne.

Il publie Le dessin des animaux en Grèce d'après les vases peints en 1911, La verrerie en Gaule sous l'empire romain en 1912, et Les artistes préhistoriques en 1933.

À partir de 1911, il se consacre peu à peu à la peinture et à la gravure, conseillé par son ami Maxime Maufra et avec l'aide d'Eugène Delâtre. Il pratique la taille-douce, l'eau-forte, la gravure sur bois. Il devient en 1920 sociétaire de la Société de la gravure sur bois originale et produit des vues des ports de Bretagne, des natures mortes, gravures en couleurs après 1935. Il rédige un Manuel pratique du graveur sur bois en 19261.

Après la Première Guerre mondiale, Moreau expose des gravures et des peintures à différentes reprises, notamment à la galerie Durand-Ruel à Paris.

Il illustre 13 livres de poésie de René Druart (1925-1940), des ouvrages de Gustave FlaubertHenry de Montherlantetc. parus dans la collection Le Livre de demain des Éditions Fayard, et dans des revues. Il écrit sur l'art. Esprit ouvert, il s'intéresse à une époque au cubisme.

Il est chargé de mission en 1933 par la direction des musées nationaux à Fontainebleau, où il est nommé conservateur-adjoint du musée jusqu'en 1939. Il grava 19 burins pour Huysmans (1925-1940) qui ne furent jamais publiés. Il grava quelques séries sur les métiers, les saints, des bouquets de fleurs, et des paysages des Ardennes2

Il est domicilié au 23, avenue des Martyrs à Nantes lorsqu'il meurt, le . Il est inhumé deux jours plus tard au cimetière La Bouteillerie (carré Erangée 7).