D'un continent à l'autre, on rencontre Yo, l'enfant et l'oiseau-mouche, Ran le petit sculpteur du Taj Mahal, Arun et Vert-de-Gris en Louisiane, Chico dans un bidonville de Mexico, Shanti, jeune Indienne amoureuse d'un homme que sa famille ne lui a pas destiné... Dix nouvelles qui nous parlent des ouragans de la vie, de l'Amérique à l'Asie, en passant par l'Europe, l'Afrique ou la Polynésie, mais où toujours point l'espoir.

10 nouvelles. Dix jeunes vivent les tsunamis, tempêtes, les typhons, les tornades, les canicules, les moussons, tremblements de terre qui, ici et là, secouent notre univers. En Inde, en Asie, au Mexique, en Polynésie, au Sud et ICI. A deux pas. À Paris, aussi, dans les campagnes multiples et arrosées, de la Brenne et du Limousin. Ces ouragans sont ceux qui parcourent le monde, le temps et nos coeurs, qu'on ait 11, 20 ou 110 ans. Alors on les appelle des coups de foudre.

«On me demande pourquoi j'écris souvent sur l'Inde, le Vietnam, en un mot sur l'Asie. je pourrais dire que depuis l'enfance j'aime dessiner des pagodes dans des jardins feuillus, que dans mon enfance on avait quantité de romans sur la Chine, l'Inde et le Vietnam à la maison ; également un tiroir rempli de cartes postales, de photos et de carrés de soie. Que l'été, pendant les grandes chaleurs, je rêvais de mousson. Qu'un jour je suis allée voir Là-bas. Que j'y suis retournée ; alors les gens, les lieux, me sont apparus débarrassés des images «exotiques» qui les rendaient irréels. Je pourrais dire aussi que cette impression de luxuriance et de fluidité, je ne l'ai jamais ressentie aussi forte qu'à trois heures de Paris, dans la campagne, baignée d'eaux contrastées, de la Vallée noire, peut-être aussi parce qu'il y surgit, au milieu des châtaigniers, une pagode. Donc sur la question du pourquoi l'Asie je me borne à répondre parce que... le coeur.

Et la Louisiane ? Pourquoi dans la touffeur de juillet, l'image de la Louisiane et de l'eau a été si forte que j'ai écrit la nouvelle Vert de gris, et que je l'ai envoyée à Françoise Mateu qui, elle, l'a lue en Août, lors du passage de Catherine ? Allez savoir. L'île des indiens cajuns, comme le caillou Hao, dans le Pacifique, comme Mexico, le Sud, Paris ou la Creuse évoqués ici sont les lieux avec lesquels je n'aie que des liens de famille et d'amitié, en un mot, de tendresse.»

Jocelyne Sauvard est auteur de pièces de théâtre, de scénarios et de plusieurs romans pour les adultes et les jeunes. Elle mène également des ateliers d'écriture à l'école, au collège et au lycée. Elle écrit des textes réalistes, ouverts sur le monde, que lui inspirent Paris où elle vit et les dizaines de milliers de kilomètres qu'elle a parcourus jusqu'ici.