Jean-Louis BARRAULT

(1910-1994)


Ensemble de 16 documents manuscrits autographes de formats très divers, rédigés entre 1923 et 1928.


Très émouvant ensemble de manuscrits autographes de jeunesse de Jean-Louis Barrault, portant tous une date apposée par l’auteur postérieurement. L’ensemble se compose ainsi :


1923

- Souhaits, 2 pages, 193 x 151, poème en 7 strophes en vers, rédigé sur un feuillet extrait d’un cahier d’écolier, à la plume et à la mine de plomb. Jean-Louis Barrault n’a alors que 13 ans, il évoque ses parents et son frère, qui lui manquent cruellement : 


Mes parents sont très loin et c’est ce qui me touche 

 Où est donc, bon Louis ton violon crispant 

 Où sont donc les beaux airs, Max-Henry de « ta bouche » 

 que tu chantais si bien en te débarbouillant 

Je regrette encore plus ma mère et ses tendresses

Où le soir je disais : maman vient me baiser

C’était, je vous assure, parmi de douces caresses

Que dans mon lit bien chaud je me laissais bercer...


- Texte en prose, 2 pages, 193 x 151, rédigé sur un feuillet extrait d’un cahier d’écolier, à la mine de plomb. Il y raconte les mésaventures du Comte Éristal de Beauregard amoureux de la belle Charlotte et qui termina « gardé par 4 soldats et attaché au mur par des chaines très fortes » en attendant le jour de son exécution.


1924

- Feuillet double extrait d’un cahier d’écolier, 194 x 151, contenant 3 textes distincts rédigés à l’encre rouge et à la mine de plomb. Le premier intitulé Le Bonheur, est un poème en prose de 12 vers dans lequel il évoque sa quête du bonheur. Le second poème, constitué de 5 strophes, parle avec humour du bonheur d’avoir un grand frère : « Je suis heureux d’être cadet / Car mon frère peut me protéger / Mais quelque fois il va trop près / car il prétend me maîtriser... Voyez-vous amis quand un frère / Voudrait vous martyriser / Je dis : ne vous laissez pas faire. / Par lui il faut s’améliorer. » Dans le dernier poème le jeune Jean-Louis ironise avec délice sur son nom de famille : «  Je m’appelle Barrault. Barrault ? Barrault de chaise. / De chaise ou de fauteuil madame, à votre choise... ».

1926

- Une page, 200 x 170, rédigée à la mine de plomb et au crayon bleu, contenant notamment une définition très personnelle du bonheur : « Autre façon d’être heureux : la vie est un spectacle gai. C’est l’imagination qui fait tout... ».

- Un fragment de page de brouillon, 90 x 195, rédigé à la mine de plomb, intitulé Le Secret du bonheur.

- un fragment de brouillon, 110 x 86,  rédigé à la mine de plomb, réflexion sur la notion d’ « abstrait » en littérature.

- 4 pages sur un feuillet double, 300 x 195, rédigé à la mine de plomb. Il s’agit d’un rébus inventé par Jean-Louis Barrault alors âgé de 16 ans, comprenant de nombreux dessins.

1927

- 1 page extraite d’un petit carnet, 145 x 90, poème en vers intitulé Hommage à une présidente, rédigé à la plume.

- 2 feuilles de papier à lettre bleu, 120 x 180, contenant deux poèmes en prose.

- 1 page extraite d’un cahier d’écolier, 210 x 165, contenant une curieuse réflexion sur le football.

- 2 pages et demi, 310 x 200. Écrivant à un ami qui lui demande de « donner une idée de la France et de tout ce qui la touche », Jean-Louis Barrault dévoile quelques détails de sa vie privée.

1928

- 1 feuillet extrait d’un cahier d’écolier, 210 x 165. Il s’agit d’une invitation à une réunion des anciens élèves de Chaptal, rédigée à la plume sous forme de lettre.

- 1 feuillet rose, 120 x 180, contenant un poème en vers écrit à la plume. L’auteur y a ajouté des notes, dessins et essais de signature au crayon rouge et bleu.

Sans date

- 2 feuillets extraits d’un cahier d’écolier, 210 x 165. Il contient une réflexion intitulée Le But de ma vie.

- Dessin à la plume non signé, intitulé escrime, 120 x 125.