Référence: E-64/22
+ Période: Second Empire (1852-1870) - Règne de L'EMPEREUR NAPOLEON III (1808-1873) -
+ Départ: année 1869 du 16, Rue Royale à Nanterre, Paris pour Londres.
+ Lettre destinée & ayant appartenue à L'ILLUSTRE:
Victor Hugo est un poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur romantique français, né le (7 ventôse an X) à Besançon et mort le à Paris. Il est considéré comme l'un des plus importants écrivains de la langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a eu un rôle idéologique majeur et occupe une place marquante dans l'histoire des lettres françaises au xixe siècle.
Au théâtre, Victor Hugo s'est imposé comme un des chefs de file du romantisme français en présentant sa conception du drame romantique dans les préfaces qui introduisent Cromwell en 1827, puis Hernani en 1830, qui sont de véritables manifestes, puis par ses autres œuvres dramatiques, en particulier Lucrèce Borgia en 1833 et Ruy Blas en 1838.
Son œuvre poétique comprend plusieurs recueils de poèmes lyriques, dont les plus célèbres sont Odes et Ballades paru en 1826, Les Feuilles d'automne en 1831 et Les Contemplations en 1856. Victor Hugo est aussi un poète engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments, paru en 1853, et un poète épique dans La Légende des siècles, publié de 1859 à 1883.
Comme romancier, il a rencontré un grand succès populaire, d'abord avec Notre-Dame de Paris en 1831, et plus encore avec Les Misérables en 1862.
Son œuvre multiple comprend aussi des écrits et discours politiques, des récits de voyages, des recueils de notes et de mémoires, des commentaires littéraires, une correspondance abondante, près de quatre mille dessins dont la plupart réalisés à l'encre, ainsi que la conception de décors intérieurs et une contribution à la photographie.
Très impliqué dans le débat public, Victor Hugo a été parlementaire sous la monarchie de Juillet et sous la Deuxième et Troisième République. Il s'est exilé pendant près de vingt ans à Jersey et Guernesey sous le Second Empire, dont il a été l'un des grands opposants. Attaché à la paix et à la liberté et sensible à la misère humaine, il s'est exprimé en faveur de nombreuses avancées sociales, s'est opposé à la peine de mort et a soutenu l'idée d'une Europe unifiée.
Son engagement résolument républicain dans la deuxième partie de sa vie et son immense œuvre littéraire ont fait de lui un personnage emblématique, que la Troisième République a honoré par des funérailles nationales et le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le , dix jours après sa mort.
Ayant fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre et ayant marqué son époque par ses prises de position politiques et sociales, Victor Hugo est encore célébré aujourd'hui, en France et à l'étranger, comme un personnage illustre, dont la vie et l'œuvre ont fait l'objet de multiples commentaires et hommages.
Venu à Paris pour terminer ses études au lycée Charlemagne. Il se mariera dans la capitale en 1846,où il se lie avec Lamartine et se fait recevoir par Victor Hugo, qui l’encourage à publier un volume de vers, Gloriana, en 1844. Il collabore pendant quatre ans à l'Artiste et au Musée des familles, puis fonde en 1848 le Propagateur de l’Aube, où il publie une série de lettres politiques signées Jacques Souffrant, ouvrier, suivies d'une série de Réponses à Jacques Souffrant signées Ulbach. Ces lettres, réunies plus tard en volume, font sensation. L’une d’elles lui vaut un procès, à l’issue duquel la plaidoirie de Jules Favre le fait toutefois acquitter. Lorsque le coup d'État du 2 décembre 1851 fait disparaître le Propagateur de l’Aube, il revient dans la capitale et entre à la Revue de Paris, dont il devient directeur en 1853. Il se charge notamment de la critique littéraire, où sa verve mordante et froide est particulièrement remarquée. À la même époque, il s’essaie au théâtre et commence à publier sous forme de feuilletons une longue série de romans et de nouvelles. Son roman Monsieur et Madame Fernel connaît un certain succès et est adapté pour la scène en 1864 par Henri Crisafulli.
De 1858 à 1860, il dirige avec François Favre Le Monde maçonnique, revue des loges de tous les rites. Lors de sa fondation en 1861, il tient la chronique dramatique du Temps, qu’il quitte en 1867 pour entrer au Figaro, où ses Lettres de Ferragus le font encore une fois remarquer. Il y attaque notamment Émile Zola avec un article intitulé La Littérature putride, suscitant ainsi une polémique qui amènera l’auteur de Thérèse Raquin à préciser ses positions sur le roman naturaliste. En 1868, Ulbach fonde La Cloche, un pamphlet hebdomadaire satirique qui attire sur lui les foudres de la censure impériale et le fait condamner à six mois de prison et à 1 000 francs d’amende. L’année suivante, il transforme La Cloche en quotidien d'opposition démocratique. Lorsque la publication en est interrompue pendant le siège de Paris en 1870, il devient secrétaire de section de la Commission des barricades.
Peu après la réapparition de la Cloche en 1871, Ulbach est à nouveau menacé d’arrestation et se réfugie chez son ami Léon Laurent-Pichat. Convoqué par le Conseil de guerre, il est condamné à trois ans de prison et 6 000 francs d’amende, peine réduite après cassation à trois mois et à 3 000 francs. Il se présente sans succès aux élections de , puis cède la Cloche en . Il contribue par une chronique de Paris au quotidien bruxellois l'Indépendance belge et entre comme bibliothécaire à la bibliothèque de l'Arsenal en 1878. Il fonde en 1888 avec Jules Simon la Revue de famille, dont il est sous-directeur jusqu’à sa mort à l’âge de 67 ans.
Traduction du texte d'ULBACH à HUGO:
" Nanterre 16 rue Royale
Monsieur.
Je publie des portraits de contemporains
j'ai commencé par L'Homme de Décembre
et j'entremêle les portraits sinistres
de portraits (...).
Je suis arrivé au vôtre. Notre
ami alx. Hédouin m'a donné sur vous
les détails biographiques dont
j'avais besoin. mais ne pouvant
-
aller à Londres et désirant toutefois
avoir une vision de l'intérieur
de mon héros *, je m'adresse à vous
directement. Supposez que je frappe
à votre porte, comme je l'ai fait d'ailleurs
une fois vous m'ouvrez, vous
me tentez la main, vous me
racontez votre vie de tous les jours
vous me montrez votre
(...).
J'ouvre les yeux et les oreilles
Je regarde et j'écoute. Je suis
-
bien impatiens de recevoir une
réponse. Excusez moi de
m'initier (...) et ne voyez
que l'intérêt de votre cause.
Tous à vous
Bien cordialement.
Louis Ulbach "
(*) Victor HUGO fût le Premier & "Illustre Maître" comme aimait aussi le dire Louis ULBACH, son "Héros" et cela il le rappela à vive voix en conférence à Courbevoie le 7 novembre 1880 au profit de la Bibliothèque populaire sous la Présidence du Sénateur & ami "Laurent PICHAT" sur le roman "L'Ane" du grand poète, PICHAT faisait autant d'éloge d' HUGO (il rapporte un premier volume de vers "Les Voyageuses" qu'il publie en 1844 avec les bénédictions de Victor Hugo, dont il est l'un des plus fervents admirateurs), recopiez le suivant lien dans google - en partant du bas du texte d'ULBACH, puis remontez jusqu'à la 17° phrase vers le haut (= phrase que j'ai recopiez ci-dessous) et comprendre le lien qu'avait ULBACH avec HUGO: https://www.bmlisieux.com/curiosa/ulbach01.htm
+ A la fin de la Conférence du 7.11.1880, ULBACH dit à l'assemblée: " Si, par respect pour le grand poète qui fut notre maître et notre premier ami illustre à tous deux, je ne me défendais de faire applaudir aujourd'hui autre chose que les vers de Victor Hugo, je vous lirais les beaux vers de mon ami Laurent Pichat ".
Edmond Hédouin est le fils de Pierre Hédouin (, Boulogne-sur-Mer – , Paris), avocat, puis fonctionnaire, qui s'est d'abord intéressé à la musique, puis a étudié la peinture en commençant par attirer l'attention sur la peinture flamande du xve siècle, et en particulier Hans Memling mais il est surtout connu pour ses travaux sur la peinture du xviiie siècle. Il est entré à l'École des beaux-arts de Paris le où il étudie la peinture dans l'atelier de Paul Delaroche, et la gravure et la lithographie dans celui de Célestin Nanteuil.
Il débute au Salon de Paris de 1842, avec des tableaux de genre et des paysages inspirés de la vie des champs et du folklore espagnol ou oriental. Il expose ses œuvres au Salon jusqu'en 1882. Il reçoit une médaille de 2e classe en 1848 avec un rappel en 1857. À l'Exposition universelle de 1855, il obtient une médaille de 2e classe.
Dès 1845, il se met à la lithographie et reproduit des tableaux de peintres célèbres. Il réalise de nombreuses illustrations de livres.
Charles Baudelaire écrit dans le Salon de 1846 au sujet d'Edmond Hédouin : « Dans les différentes spécialités des sujets bas-bretons, catalans, suisses, normands, etc., MM. Armand et Adolphe Leleux sont dépassés par M. Guillemin, qui est inférieur à M. Hédouin, qui lui-même le cède à M. Haffner. […] J’ai entendu plusieurs fois faire à MM. Leleux ce singulier reproche que, Suisses, Espagnols ou Bretons, tous leurs personnages avaient l’air breton. […] M. Hédouin est certainement un peintre de mérite, qui possède une touche ferme et qui entend la couleur ; il parviendra sans doute à se constituer une originalité particulière. »
En 1847, il fait un voyage en Algérie, dans la région de Constantine, avec Adolphe Leleux.
Il réalise les peintures décoratives du foyer Théâtre Français et de la galerie des fêtes du Palais-Royal (1861). Les peintures qu'il avait faites pour l'Hôtel de ville de Paris — Vue du château de Vincennes, paysage, Vue de la butte Montmartre, paysage — sont détruites par l'incendie de 1871.