"29collections" le Site, cliquez sur ce lien:  https://thierryrodriguez5.wix.com/29collections#


Référence: E-16/24

 Autographe 1852 "PLANES" Exilé en Espagne,  

insurgé du Coup d'Etat 2 décembre 1851

       Lettre autographe signée de Planés Noel-Joseph (1808-?), datée du 1 septembre 1852 - période 1848 au 2 décembre 1852"- Seconde République: Louis-Napoléon-Bonaparte 1° Président de la République -", écrite depuis Gérone, Espagne pour Jonqueres (La Jonquera, Espagne) à environ 40 km.

 Objet principal de ce pli: le signataire "Planés" et le destinataire "Pey" ont été tous deux victimes du - COUT D'ETAT DU 2 DECEMBRE 1851 -, ils faisaient parti d'une résistance spontanée, sans aucun plan d'ensemble contre le fait que Louis-Napoléon-Bonaparte conserve à nouveau le pouvoir (la Constitution lui interdisant), au total, près de 100 000 insurgés pour toute la France, dont Planés (1808-?) de 45 ans, propriétaire, chef politique: qui d'après la Commission mixte de 1852 a abusé de son influence pour pervertir les populations; décisions de la commission mixte Pyrénées-Orientales : "Expulsion à l'étranger (en Espagne)". Ce dernier adresse cette lettre à son ami "Pey (1815-?)" de 38 ans, négociant, chef politique: qui d'après la Commission mixte de 1852 a abusé de son influence pour pervertir les populations; décisions de la commission mixte Pyrénées-Orientales : "Expulsion à l'étranger (en Espagne)" décisions de la commission mixte Pyrénées-Orientales : "Expulsion à l'étranger (en Espagne)". Tous les 2 ont reçu la "Grâce" (= possibilité d'un retour en France) accordée par le NAPOLEON III Empereur des Français le 2 février 1853. "Planés" parle dans ce document à son ami "Pey, ex-insurgé" qu'il voyage en Espagne, qu'il fait les Foires et qu'il a rencontré "Coste Laurent (1797-?) de 56 ans, Maréchal-ferrant, chef politique: qui d'après la Commission mixte de 1852 a abusé de son influence pour pervertir les populations; décisions de la commission mixte Pyrénées-Orientales : "Expulsion à l'étranger (en Espagne)", Grâce (= possibilité d'un retour en France) accordée par le NAPOLEON III Empereur des Français le 2 février 1853.

 Devant un buste tutélaire de l'empereur Napoléon Ier, le président Louis-Napoléon Bonaparte (à droite) délivre ses instructions aux conjurés dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851.
 Le coup d'État du  est l'acte par lequel Louis-Napoléon Bonaparteprésident de la Deuxième République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter.

 

Demandes et dossiers de recours en grâce des condamnés des commissions mixtes de 1852.


Résistance en Province

La nouvelle du coup d’État se diffuse progressivement à travers la France, tournant parfois à la manifestation spontanée dans les grandes villes ; cependant, il n’y a pas de réaction organisée, à quelques rares exceptions. Lyon, réputée rouge et réfractaire à Paris, ne bouge pas, sans doute aussi en raison des dispositions militaires prises par le général de Castellane tandis que l'armée n'a guère de difficulté à disperser les quelques centaines de protestataires qui manifestent à MarseilleLilleBordeauxToulouseStrasbourgDijon, etc. Des arrestations au cours de l’année 1851 ou dans les semaines qui précèdent le coup d’État empêchent aussi, le moment venu, la mobilisation du milieu ouvrier (ainsi Proudhon à Paris, en prison le 2 décembre ; arrestations de meneurs ouvriers à Indret, près de Nantes, procès de Lyon qui décapite le mouvement dans plusieurs départements du sud-est, etc.).

Certains conseils municipaux, en application de l'article 68 de la Constitution, proclament la déchéance de Louis-Napoléon Bonaparte, et déclenchent de nombreuses insurrections, notamment dans le Sud-Est pour « défendre la République ». Dans les départements où elle existe, il s'agit d'une résistance « purement spontanée, sans aucun plan d'ensemble ». Au total, il y a peut-être près de 100 000 insurgés pour toute la France. La plus grande partie de la province, celle qui s'était prononcée pour le parti de l'Ordre lors des précédentes élections de 1849 (l'Ouest, le Nord et le Nord-Est), ne réagit pas et la plupart des élites locales acceptent le coup d’État, ailleurs l'indifférence est fréquente.

C'est dans le Sud-Est, ainsi que dans quelques départements du Sud-Ouest et du Centre (ClamecyMirandeBédarieuxLe DonjonMillau), que les principales résistances républicaines se manifestent. Le 5 décembre, l'insurrection se déclenche dans le Sud-Est : AupsLes MéesAptDigneManosqueBarcelonnette, etc. À Digne, la garnison capitule le 7 décembre, et les républicains prennent le contrôle de la préfecture, la seule en France à alors tomber entre les mains des républicains. La ville sera reprise le 13 décembre. Le département des Basses-Alpes est administré par un « Comité départemental de résistance », le . Mais l’armée, ralliée au Président, vient à bout de ces résistances — cela étant facilité par le fait que les préfets bonapartistes disposaient du télégraphe, alors que les républicains n'avaient pas de moyens de communication. Les départements voisins du Var, de la Drôme (acquis aux républicains lors des élections de 1849) et de Vaucluse (le seul ayant voté pour le parti de l'Ordre en 1849) connaissent à leur tour des rassemblements armés qui débouchent sur des affrontements sanglants entre les insurgés républicains et forces de l'ordre. Le mouvement s'étendra dans la région jusqu'à la partie occidentale du département de l'Hérault où Béziers est le théâtre d'affrontements sanglants. Ainsi, dans le Var, les colonnes républicaines, mal armées, furent facilement dispersées par la troupe et il y eut une cinquantaine de tués en quelques jours. Martin Bidouré y devient le héros et martyr de la résistance varoise, pris par les soldats et fusillé deux fois. Ces insurrections servent néanmoins la cause de Louis-Napoléon lui amenant le soutien de beaucoup de notables légitimistes et libéraux, qui étaient jusque-là hésitants. Les récits de prises d'armes et de scènes de pillages, de viols et d'assassinats, conclusions souvent de conflits antérieurs mais habilement utilisés ou dénaturés par la propagande de Morny achèvent de les rallier au coup d’État.

Ces zones connaissent « une chasse à l'homme, avec son cortège de dénonciations et d'exécutions sommaires » (127 fusillés selon Raphaël Lahlou) puis jusqu'en janvier 1852, ce sont « des arrestations massives non seulement dans les départements soulevés, mais sur tout le territoire ».

Une répression sévère, suivie de grâces

Dans un premier temps, 26 884 personnes sont arrêtées, essentiellement dans le Sud-Est, le Sud-Ouest et quelques départements du Centre, 21 000 sont condamnées par des commissions mixtes (composées dans chaque département du préfet, d'un général et d'un magistrat) dont 9 530 à la transportation en Algérie et 239 autres au bagne de Cayenne. Les 250 chefs présumés de l'insurrection sont traduits devant un conseil de guerre tandis que 66 députés, dont Victor Hugo (qui s'est déjà enfui à Bruxelles pour un long exil), SchœlcherRaspailEdgar QuinetAdolphe ThiersProsper Duvergier de HauranneCharles de Rémusat sont frappés de proscription par un décret présidentiel. Engagé parmi les insurgés, le journaliste italien Ferdinando Petruccelli della Gattina est expulsé de France.

Toutefois, les mesures de répression prononcées par les 82 commissions mixtes inquiètent Louis-Napoléon, qui est lui-même affecté par le bilan humain d'un succès payé au prix fort.

Dans un second temps, après avoir été passif face à l'action répressive de ses partisans, Louis-Napoléon délègue en mission extraordinaire trois conseillers d'État, afin de réviser les décisions prises et préparer des mesures de grâce.

Si les généraux Espinasse et Canrobert, chargés du Sud-Ouest et du Languedoc, font preuve de peu d'indulgence envers les condamnés avec un petit millier de grâces accordées, le conseiller d'État Quentin-Bauchart, chargé du Sud-Est, accorde 3 400 grâces. Louis-Napoléon Bonaparte use de son côté, largement, de son droit de grâce, souvent à la requête de ses amis saint-simoniens mais aussi à celle de tiers comme son cousin Napoléon Jérôme ou l'écrivain George Sand. Sur les 9 600 républicains initialement condamnés à la transportation en Algérie, 6 151 sont réellement déportés, et le 30 septembre 1853, 3 006 républicains restaient en Algérie. Sur l’ensemble des condamnés, 12 632 étaient libérés à la même date.

+ Marcophilie: "lettre au porteur" = personne ou -courrier- payé pour remettre la lettre au destinataire, capable de faire 25 à 50 km par jour à pied; Au verso/ le cachet de fermeture.

+ Format lettre: 9.5 x 6 cm.

+ Etat: très bon

. Sites/Liens/Recherches:
Fiche de l'Insurgé Planéshttp://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php?page=fiches/notice&individu=48133&liste=liste_nominative_P
+ Fiche de l'Insurgé Peyhttps://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php?page=fiches/notice&individu=47709&liste=liste_nominative_P
+ Les poursuivis Coup d'Etat du 2 Décembre 1851: https://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php?page=presentation/sources
 + Coup d'Etat du 2 Décembre 1851: https://fr.wikipedia.org/wiki/Coup_d'%C3%89tat_du_2_d%C3%A9cembre_1851
+ Grâces des commissions mixtes de 1852 (sur liste "noms de Planés et Pey")http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/pdf/sm/BB22%20131-189%20N-Z.pdf
et aussi: https://genealomaniac.fr/archives-nationales-demandes-et-dossiers-de-recours-en-grace-des-condamnes-des-commissions-mixtes-de-1852/

Photo 2/7

Photo 4/7

Photo 7/7

PENSEZ A VOIR MES AUTRES VENTES SUR EBAY.