D'après Wikipedia
Biographie :
Raoul
Pradier (16 août 1929 à Bagnolet-sur-Seine en
France) est un artiste
peintre français né d'un père auvergnat et d'une
mère béarnaise.
Pendant la guerre, il connaît l'exode en
province. La fin des
hostilités permet le retour à Paris et
l'inscription à un atelier
préparatoire au Arts Déco où Raoul Pradier
rencontre Jean-Jacques
Morvan, Michel de Gallard et Paul Rebeyrolle.
Finalement il choisit,
fin 1949, l'Ecole des métiers d'art, dirigée par
Camille Fleury.
Le peintre contacte la directrice de la Galerie
Framond, Françoise
Richard. Un contrat d'exclusivité est signé.
Pendant deux ans, Pradier
participe aux différentes expositions
collectives de la galerie de la
rue des Saints-Pères, dont la Nouvelle Vague
parrainée par Marcel
Zahar. En 1952, il obtient une bourse au Prix
Antral avec Les Poissons,
toile acquise par l'État. La Galerie Framond
consacre au peintre sa
première exposition personnelle autour de toiles
évoquant les Baléares
et la Province. La critique salue ses débuts
prometteurs : "Pradier est
le peintre de la sobriété; nul éclat de couleur,
ni dans sa
composition, seulement une sorte de robustesse
mise en valeur par une
matière savoureuse et de beaux noirs faisant
ressortir la valeur et
donnant tout l'éclat à la tonalité des
tableaux", relate le journal
Combat du 16 mai 1955.Sur
les recommandations du critique René Domergue, le
peintre présente son
travail à Jean Rumeau, Directeur de la Galerie
Saint-Placide. L'artiste
obtient, en 1955, avec Sarthou, le prix de la
Critique, remporté sur
une sélection comportant Alexandre Garbell,
Geneviève Asse,
Jean-Jacques Morvan, Pierre Lesieur, Charlot et
Dufour. Trois toiles
exposées : Baléares, Les trois nus et Coqs pendus
permettent le succès
obtenu après de longues délibérations. La même
année, conseillé par
Humblot, Pradier rejoint la Galerie Romanet avec
laquelle il signe pour
cinq ans un contrat d'exclusivité.
Depuis 1951, le peintre expose au Salon d'Automne
auquel il adresse
essentiellement des natures mortes. L'année
suivante, il présente une
toile aux Indépendants et, surtout, rejoint le
Salon des Jeunes
Peintres. Celui-ci décerne, en 1954, son prix de
la Jeune Peinture avec
Le marché "qui témoigne de cette recherche
d'accords discrets, à base
de gris, de noirs, de verts ou de laques sombres,
commune à beaucoup
d'envois remarquables", relate Claude Roger-Max
dans Le Figaro
Littéraire. En 1955, Pradier est élu secrétaire
général du comité
d'organisation. L'artiste expose également à
Comparaison et à l'École
de Paris. Il présente Coqs pendus au salon des
Tuileries, toile
présentée avec succès au Prix de la Critique.
Toujours en 1955, le
peintre est invité à la Biennale de Menton. La
collaboration avec la
Galerie Romanet se traduit par différentes
exposition
personnelles, en 1958 avec des paysages et
des natures mortes
puis, en 1960 et 1961. En 1959, la Galerie Motte
fait découvrir Pradier
au public suisse.
|
|
Après
l'exposition de 1961, les relations du peintre avec son
marchand se
détériore avant de cesser. Le parcours de Pradier apparaît
exemplaire à
plus d'un titre. En premier lieu, illustre la célérité
avec laquelle,
dans une période d'exceptionnel euphorie du marché de
l'art, de jeunes
artistes sont portés précocement au pinacle par une
critique avide de
découvertes. Deux ans avant l'obtention du prix du Salon
de la Jeune
Peinture et trois avant celui de la Critique, Pradier
compte encore au
nombre des élèves anonymes de l'École des métiers d’art.
Ensuite, il
témoigne de la toute-puissance des marchands pour obtenir
et pérenniser
le succès. Brouillé successivement avec deux influents
galeristes, le
peintre se ferment définitivement de nombreuses portes. Il
n'est plus
défendu quand la figuration est malmenée et quand
survient, à partir de
1962, la crise du marché. L'art de Pradier,
particulièrement ses
natures mortes exécutées au couteau dans des tons sourds,
illustre les
préoccupations formelles de la Nouvelle Vague. Plus jeune
de quelques
années que les pères fondateurs du Salon de la Jeune
Peinture, Pradier
s'impose quand déjà apparaissent les prémices d'une
évolution radicale
vers davantage de couleurs et de lumière. Puis, viendra le
temps du
triomphe de l'abstraction sur les cimaises officielles.
L'art austère
des années d'après-guerre est relégué au rang de
témoignage d'une
époque à oublier. Alors, seuls les artistes précurseurs au
marché
solidement établi, défendus par le négoce, conservent
quelques
prébendes. Pour les autres débute le temps de l'oubli.
Pour un temps
seulement.
Expositions particulières
1955, Galerie Framond, Paris
1957, Galerie Romanet, Paris
1959, Galerie Motte, Genève
1959, Galerie Malaval, Lyon
1961, Galerie Romanet, Alger
1962, Galerie Reichenbach
Expositions de groupe
1954, Galerie Guénégaud, Paris. Aux
côtés de
Françoise Adnet, Claude Autenheimer, Philippe Cara Costea,
Gaetan de
Rosnay, Charles Folk, Charles Guignebert et Paul
Rebeyrolle.
1955, Exposition La Nouvelle Vague,
Galerie Framond,
Paris. Aux côtés de Paul Rebeyrolle, James Taylor, Simone
Dat,
Elisabeth Dujarric, Claude Autenheimer, Gérard Tisserand,
Michel de
Gallard, Guy Bardonne, François Heaulmé, Michel Thomson,
Pierre Chièze,
Gaëtan de Rosnay, Michel Rodde, Ginette Rapp, Claude
Schurr...
1955, Exposition Fleurs coupées,
Galerie Romanet,
Paris. Aux côtés de Vincent van Gogh, Bernard Buffet,
Claude Monet,
Georges Braque, Pierre Bonnard, Eugène Baboulène, Jules
Cavaillès,
Antoni Clavé, Dufresne, Pierre Laprade, Dunoyer de
Segonzac, Bernard
Lorjou, Roger Limouse, Charles Kvapil, Henri Matisse,
Charles Walch,
Vlaminck, Jean Puy, Édouard Vuillard, Auguste Renoir,
Terechkovitch,
Émile Sabouraud, Roland Oudot, Van Dongen, Charles Camoin,
Edmond
Ceria, Berthe Martinie, André Derain, Camille Fleury...
1960, Exposition 5 Jeunes Peintres à
Venise, Galerie
Romanet, Paris. Aux côtés de Pierre Coquet, Robert
Coutelas, Jacques
Truphémus et Jacques Yankel
Salons
1949-1955, Salon de la Jeune Peinture
1951-1954, Salon d'automne
1952, Salon des indépendants
1953-1955, Salon du Dessin et de la
Peinture à l'eau
1955, Salon de la Nouvelle École de
Paris
1955, Salon des Tuileries
1955, Comparaisons
1955-1957, Biennale de Menton
1958, Salon des Grands et des Jeunes
Peintres
1971, Salon de la Société Artistique de
l'Aube
|
|
Années
1950, L’Alternative
figurative ou la
Jeune peinture :
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les
années 1950 en France sont
caractérisées par l’expression
d’interrogations existentielles, reflets
de l’angoisse et des incertitudes d’une
humanité qui découvre l’étendue
de l’horreur nazie, puis les désillusions de
la guerre froide. Cette
période révèle une nouvelle génération de
peintres mûris précocement
par les souffrances et les privations des
années noires. Ils proposent
une vision du monde où l’Homme, et non l’Idée,
occupe une place
centrale. Un demi-siècle a passé. Le temps est
venu de rendre hommage à
ces artistes, à ces collectionneurs, publics
et privés, qui ont eu à
cœur de défendre une alternative figurative
face à l’abstraction
conquérante.
www.jeune-peinture.com
Françoise
Adnet, Paul Aïzpiri, Jean-Pierre Alaux, Guy
Bardone, Richard
Bellias, André Brasilier, Bernard Buffet,
Jacques Busse, Jean-Marie
Calmettes, Jean Chevolleau, Paul Collomb, Jean
Commère, Jean Cortot,
Daniel Dalmbert, Michel de Gallard, René
Genis, Raymond Guerrier,
Vincent Guignebert, Paul Guiramand, Camille
Hilaire, Jean Jansem,
Jacques Lagrange, Bernard Lorjou, Jean
Marzelle, André Minaux, Marcel
Mouly, Michel Patrix, Pierre-Henry ,Jean
Pollet, Raoul Pradier, Daniel
Ravel, Paul Rebeyrolle, Claude Schürr, Michel
Thompson, Maurice
Verdier, Claude Weisbuch, Nouvelle Ecole de
Paris. |
|