Raoul PRADIER (1923-2017)






Description : Très belle lithographie sur papier Arches.

Provenance : Galerie Romanet.

Tirage : Signée et justifiée au crayon à papier.


Exemplaires : 150 numérotés.

Titre : Maisons au bord de l’eau.

Date de création : 1958.

Dimensions : 63 x 83 cm.

Condition :
Très bon état.



Technical: Beautiful Lithograph on Arches paper.

Edition: Handsigned and numbered with pencil.

Issue: 150 numbered prints.

Title: Houses along the water.

Date of creation: 1958.

Sizes: 24,8" x 32,7" in.

Condition:
Good condition.
D'après Wikipedia

Biographie :


Raoul Pradier (16 août 1929 à Bagnolet-sur-Seine en France) est un artiste peintre français né d'un père auvergnat et d'une mère béarnaise.
Pendant la guerre, il connaît l'exode en province. La fin des hostilités permet le retour à Paris et l'inscription à un atelier préparatoire au Arts Déco où Raoul Pradier rencontre Jean-Jacques Morvan, Michel de Gallard et Paul Rebeyrolle. Finalement il choisit, fin 1949, l'Ecole des métiers d'art, dirigée par Camille Fleury.
Le peintre contacte la directrice de la Galerie Framond, Françoise Richard. Un contrat d'exclusivité est signé. Pendant deux ans, Pradier participe aux différentes expositions collectives de la galerie de la rue des Saints-Pères, dont la Nouvelle Vague parrainée par Marcel Zahar. En 1952, il obtient une bourse au Prix Antral avec Les Poissons, toile acquise par l'État. La Galerie Framond consacre au peintre sa première exposition personnelle autour de toiles évoquant les Baléares et la Province. La critique salue ses débuts prometteurs : "Pradier est le peintre de la sobriété; nul éclat de couleur, ni dans sa composition, seulement une sorte de robustesse mise en valeur par une matière savoureuse et de beaux noirs faisant ressortir la valeur et donnant tout l'éclat à la tonalité des tableaux", relate le journal Combat du 16 mai 1955.
Sur les recommandations du critique René Domergue, le peintre présente son travail à Jean Rumeau, Directeur de la Galerie Saint-Placide. L'artiste obtient, en 1955, avec Sarthou, le prix de la Critique, remporté sur une sélection comportant Alexandre Garbell, Geneviève Asse, Jean-Jacques Morvan, Pierre Lesieur, Charlot et Dufour. Trois toiles exposées : Baléares, Les trois nus et Coqs pendus permettent le succès obtenu après de longues délibérations. La même année, conseillé par Humblot, Pradier rejoint la Galerie Romanet avec laquelle il signe pour cinq ans un contrat d'exclusivité.
Depuis 1951, le peintre expose au Salon d'Automne auquel il adresse essentiellement des natures mortes. L'année suivante, il présente une toile aux Indépendants et, surtout, rejoint le Salon des Jeunes Peintres. Celui-ci décerne, en 1954, son prix de la Jeune Peinture avec Le marché "qui témoigne de cette recherche d'accords discrets, à base de gris, de noirs, de verts ou de laques sombres, commune à beaucoup d'envois remarquables", relate Claude Roger-Max dans Le Figaro Littéraire. En 1955, Pradier est élu secrétaire général du comité d'organisation. L'artiste expose également à Comparaison et à l'École de Paris. Il présente Coqs pendus au salon des Tuileries, toile présentée avec succès au Prix de la Critique. Toujours en 1955, le peintre est invité à la Biennale de Menton. La collaboration avec la Galerie Romanet se traduit par différentes exposition personnelles,  en 1958 avec des paysages et des natures mortes puis, en 1960 et 1961. En 1959, la Galerie Motte fait découvrir Pradier au public suisse.


Après l'exposition de 1961, les relations du peintre avec son marchand se détériore avant de cesser. Le parcours de Pradier apparaît exemplaire à plus d'un titre. En premier lieu, illustre la célérité avec laquelle, dans une période d'exceptionnel euphorie du marché de l'art, de jeunes artistes sont portés précocement au pinacle par une critique avide de découvertes. Deux ans avant l'obtention du prix du Salon de la Jeune Peinture et trois avant celui de la Critique, Pradier compte encore au nombre des élèves anonymes de l'École des métiers d’art. Ensuite, il témoigne de la toute-puissance des marchands pour obtenir et pérenniser le succès. Brouillé successivement avec deux influents galeristes, le peintre se ferment définitivement de nombreuses portes. Il n'est plus défendu quand la figuration est malmenée et quand survient, à partir de 1962, la crise du marché. L'art de  Pradier, particulièrement ses natures mortes exécutées au couteau dans des tons sourds, illustre les préoccupations formelles de la Nouvelle Vague. Plus jeune de quelques années que les pères fondateurs du Salon de la Jeune Peinture, Pradier s'impose quand déjà apparaissent les prémices d'une évolution radicale vers davantage de couleurs et de lumière. Puis, viendra le temps du triomphe de l'abstraction sur les cimaises officielles. L'art austère des années d'après-guerre est relégué au rang de témoignage d'une époque à oublier. Alors, seuls les artistes précurseurs au marché solidement établi, défendus par le négoce, conservent quelques prébendes. Pour les autres débute le temps de l'oubli. Pour un temps seulement.

Expositions particulières
    1955, Galerie Framond, Paris
    1957, Galerie Romanet, Paris
    1959, Galerie Motte, Genève
    1959, Galerie Malaval, Lyon
    1961, Galerie Romanet, Alger
    1962, Galerie Reichenbach

Expositions de groupe
    1954, Galerie Guénégaud, Paris. Aux côtés de Françoise Adnet, Claude Autenheimer, Philippe Cara Costea, Gaetan de Rosnay, Charles Folk, Charles Guignebert et Paul Rebeyrolle.
    1955, Exposition La Nouvelle Vague, Galerie Framond, Paris. Aux côtés de Paul Rebeyrolle, James Taylor, Simone Dat, Elisabeth Dujarric, Claude Autenheimer, Gérard Tisserand, Michel de Gallard, Guy Bardonne, François Heaulmé, Michel Thomson, Pierre Chièze, Gaëtan de Rosnay, Michel Rodde, Ginette Rapp, Claude Schurr...
    1955, Exposition Fleurs coupées, Galerie Romanet, Paris. Aux côtés de Vincent van Gogh, Bernard Buffet, Claude Monet, Georges Braque, Pierre Bonnard, Eugène Baboulène, Jules Cavaillès, Antoni Clavé, Dufresne, Pierre Laprade, Dunoyer de Segonzac, Bernard Lorjou, Roger Limouse, Charles Kvapil, Henri Matisse, Charles Walch, Vlaminck, Jean Puy, Édouard Vuillard, Auguste Renoir, Terechkovitch, Émile Sabouraud, Roland Oudot, Van Dongen, Charles Camoin, Edmond Ceria, Berthe Martinie, André Derain, Camille Fleury...
    1960, Exposition 5 Jeunes Peintres à Venise, Galerie Romanet, Paris. Aux côtés de Pierre Coquet, Robert Coutelas, Jacques Truphémus et Jacques Yankel

Salons
    1949-1955, Salon de la Jeune Peinture
    1951-1954, Salon d'automne
    1952, Salon des indépendants
    1953-1955, Salon du Dessin et de la Peinture à l'eau
    1955, Salon de la Nouvelle École de Paris
    1955, Salon des Tuileries
    1955, Comparaisons
    1955-1957, Biennale de Menton
    1958, Salon des Grands et des Jeunes Peintres
    1971, Salon de la Société Artistique de l'Aube
Années 1950, L’Alternative figurative ou la Jeune peinture :
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les années 1950 en France sont caractérisées par l’expression d’interrogations existentielles, reflets de l’angoisse et des incertitudes d’une humanité qui découvre l’étendue de l’horreur nazie, puis les désillusions de la guerre froide. Cette période révèle une nouvelle génération de peintres mûris précocement par les souffrances et les privations des années noires. Ils proposent une vision du monde où l’Homme, et non l’Idée, occupe une place centrale. Un demi-siècle a passé. Le temps est venu de rendre hommage à ces artistes, à ces collectionneurs, publics et privés, qui ont eu à cœur de défendre une alternative figurative face à l’abstraction conquérante.
www.jeune-peinture.com

Françoise Adnet, Paul Aïzpiri, Jean-Pierre Alaux, Guy Bardone, Richard Bellias, André Brasilier, Bernard Buffet, Jacques Busse, Jean-Marie Calmettes, Jean Chevolleau, Paul Collomb, Jean Commère, Jean Cortot, Daniel Dalmbert, Michel de Gallard, René Genis, Raymond Guerrier, Vincent Guignebert, Paul Guiramand, Camille Hilaire, Jean Jansem, Jacques Lagrange, Bernard Lorjou, Jean Marzelle, André Minaux, Marcel Mouly, Michel Patrix, Pierre-Henry ,Jean Pollet, Raoul Pradier, Daniel Ravel, Paul Rebeyrolle, Claude Schürr, Michel Thompson, Maurice Verdier, Claude Weisbuch, Nouvelle Ecole de Paris.