MONTHERLANT, Henry de.

Earinus. Troisième Olympique. — Paris : Émile Hazan et Cie (Impr. Ducros et Colas), 1929.

In-8, 265 x 195 : (1 f.), 142 pp., (4 ff.) - broché, non rogné.


Édition originale de cet ouvrage, troisième volet d’une trilogie consacrée aux Jeux Olympiques.C’est de retour du front qu’Henry de Montherlant (1895-1972) se plonge dans le sport. Le jeune homme de 24 ans est alors en quête d’un dépassement de soi, d’une certaine esthétique, capables d’atténuer les traumatismes liés à la période sombre qu’il vient de vivre. Il focalise alors son attention sur les Jeux Olympiques de 1924 que l’on annonce fédérateurs mais que le jeune écrivain va vivre comme une trahison, une fracture… Après un match de Rugby entre la France et les USA dont il décrit la violence intolérable dans la presse (La Grande Corrida aux arènes de Colombes) l’utopique alliance entre le sport et la paix s’évanouit et Montherlant est attaqué de toute part par ceux qu’il nomme les Scythes s’inspirant d’un texte de Pindare « Les Scythes affectent en public une telle délicatesse qu’ils ne sauraient seulement, disent-ils, regarder le cadavre d’un cheval. Mais, en secret, ils lui dévorent avec les dents la peau des pieds recourbés et de la tête. » page 14.De cette réflexion sur le sport et sur son lien complexe avec la notion de paix, naîtront trois ouvrages parus entre 1924 et 1929 : La Première Olympique, le Paradis à l’ombre des épées ; La Deuxième Olympique, Les Onze devant la porte dorée et Earinus, Troisième Olympique.Tirage limité à 390 exemplaires, celui est l’un des 30 sur Hollande van Gelder (n°23).Infime manque au dos. Quelques feuillets brunis.