SOUVENIRS MILITAIRES D'OCTAVE LEVAVASSEUR DU COMMANDANT BESLAY ED. PLON 1914

product image
product image


SOUVENIRS MILITAIRES D'OCTAVE LEVAVASSEUR. OFFICIER D'ARTILLERIE, AIDE DE CAMP DU MARECAL NEY (1802-1815) DU COMMANDANT BESLAY AUX EDITIONS PLON 1914


DESCRIPTION :

Octave-René-Louis LEVAVASSEUR, né à Breteuil (Oise), le 20 septembre 1781, était fils de Jeun-Bernard LeVavasseur, Conseiller du roi. Subdélégué de l’intendance d’Amiens, Maître de poste, et de Marie d’Hangest; il eut six frères et sœurs. Après avoir terminé ses études à Beauvais, il entra à l’École polytechnique en novembre 1800, puis, deux ans après, à l’École d’application de Metz : le 28 novembre 1803, il était nommé lieutenant d’artillerie. Incorporé au 2e régiment d’artillerie à cheval, à Douai, il dut bientôt suivre sa batterie au camp de Montreuil. Avec elle, il fit toute la campagne de 1805, fut blessé légèrement à Austerlitz, et en 1806, quelques jours avant Iéna, attaché comme aide de camp auprès du général de Seroux, commandant l’artillerie du VIe corps (maréchal Ney). Nommé chevalier de la Légion d’honneur en avril 1807, il passa à l'état-major du maréchal Ney, au cours de la marche sur Friedland.
Envoyé en congé au lendemain de la paix de Tilsit, il vint à Taris et épousa, le 30 mars 1808, Mlle Barbe Delorme, fille de M. Arnould Delorme (qui a laissé son nom à l'ancien passage de la rue de Rivoli, aujourd’hui disparu). Mais bientôt après, il dut aller rejoindre la Grande Armée entrant en Espagne et fit, toujours à l'état-major du maréchal Ney, la campagne jusqu'à la fin de 1809. Malgré le désir du maréchal de le conserver près de lui, il donna alors sa démission et songea à entrer comme auditeur au Conseil d’État; ce projet n’eut d’ailleurs pas de suite.
Dès la fin de l’année 1813, à l’approche des Alliés, il demanda à rentrer au service et reprit sa place à côté du maréchal Ney aux premières heures de la campagne de France. Nommé capitaine par l’Empereur à Brienne, le 31 janvier 1814, puis chef de bataillon, vingt jours après, au lendemain de Montereau, il était à la bataille de Craonne le 7 mars, aux deux journées des 9 et 10 devant Laon et se trouvait à Fontainebleau avec Ney lors de l’abdication de Napoléon.
Après avoir assisté dans Paris à l’entrée de Louis XVIII et aux débuts de la Restauration, il suivit dans sa retraite le maréchal, dont il était devenu l’ami personnel. A la nouvelle du débarquement de Napoléon, il se rendit avec Ney à Lons-le-Saulnier et fut témoin du brusque revirement du maréchal en faveur de l’Empereur. Séparé un moment de son chef, puis rappelé par lui, il entra en campagne pour assister (M'alerte de Charleroi et à la bataille de Waterloo.
A près le désastre, il servit quelques semaines comme aide de camp auprès du général Dessolle, commandant en chef de la Garde nationale, fut nommé capitaine, avec le rang de chef d’escadron, à l’artillerie à cheval de la Garde royale en septembre 1815, puis bientôt mis dans la position de demi-solde.
Replacé sur sa demande en activité, le 13 février 1829, et affecté, comme chef d'escadron, au 4e d’artillerie à cheval, il n’y fit pas de service réel, mais fut versé en juillet 1830, par suite de la réorganisation de l’arme, au 10° régiment d’artillerie et presque aussitôt au 4‘, à Rennes. Il y servit effectivement jusqu’en mai 1832, époque à laquelle il fit valoir ses droits à la retraite, et se relira dans ses foyers, à Breteuil, où il mourut le 14 mars 1866, à l’âge de 85 ans.
Mettant à profit les loisirs d’une longue et belle vieillesse, il se plut à rédiger ses Souvenirs de 1802 à 1815 : il utilisa à cette fin des notes prises sans doute au cours des campagnes dans son service d’état- major, à en juger par la précision des détails et l’exactitude des faits et des dates, et laissa un manuscrit maintes fois relu — avec amour — et maintes fois complété par lui.
De son mariage avec Mlle Delorme, il avait eu deux filles : Charlotte, qui épousa en 1833 M. Charles Beslay, ingénieur, alors député de Pontivy, et mourut en 1835, à la naissance de son fils François; Adèle, qui se déroua avec une abnégation toute maternelle à l'éducation de son neveu, puis des enfants de celui-ci.
Arrière-petit-fils et filleul d’Octave Levavasseur et, comme lui, appartenant à l'armée, j’ai eu à cœur, en publiant ces Souvenirs, de déférer à un désir exprimé par mon bisaïeul (i). Je les offre au lecteur tels que je les ai trouvés dans mes papiers de famille, sans y rien ajouter qu’une division par chapitres et quelques notes pour la clarté du récit, et je souhaite que ce petit volume, en honorant un nom encore fièrement porté, soit un hommage rendu à la mémoire et au rôle modeste, mais si crâne, d’un aide de camp de Ney, durant les jours glorieux de l’Épopée !
Commandant P. BESLAY
Chef île bataillon d’infanterie.
Paris, 30 mars 1914.

TABLE DES MATIÈRES :


CHAPITRE PREMIER
L’ÉCOLE DE METZ-LE CAMP DE BOELOGXE 1802-1805
Séjour à l’École d’application de Metz (1802-1803). — Réception du Premier Consul à Beauvais (13-14 novembre 1802)
. Arrivée au régiment, à Douai. — Camp sur la côte près de Montreuil. — Les croisières anglaises. — Psychologie de l’armée : ses attaches républicaines; la manie des duels.—Proclamation de l’Empire. — Napoléon à Boulogne. — Fête des décorations (15 août 1804). — Attente imminente de la descente en Angleterre (été 1805)
CHAPITRE II
LA CAMPAGNE DE 1805 : AUSTERLITZ
Départ de Montreuil. — Passage du Rhin à Kehl (26 septembre). — Marche sur le Danube, dans la division de dragons Walther en avant-garde. — Mon premier combat à Memmingen (12 octobre). —Investissement et capitulation d'Ulm (20 octobre). — Passage de la Traun : combat d’Ebersberg (1er novembre). — Passage de l’Enns. — Surprise et mêlée dans les bois d’Amstetten (5 novembre). — Saint-Pôlten. — Faux bruits de paix. — Arrivée à Vienne et passage du Danube (13 novembre). — Combat dHollabrünn (16 novembre) : curieux exemple de camaraderie entre Russes et Français. — Vive altercation avec le général Margaron. — Engagement de Ia cavalerie près de Brünn. — Cantonnement de Raussnitz : discussion avec le général Sébastiani. — Arrêt et repos de l’armée : ses privations, son moral. —Bataille d’Austerlitz (2 décembre) : je suis blessé. — Paix de Pros- bourg : mon séjour à Vienne et mon retour en France.
CHAPITRE III
LA CAMPAGNE DE 1806-1807 : IÉNA , EYLAU, FRIEDLAND
1806.— Je rejoins ma batterie sur le Danube. Con
centration du VIe corps : je suis nommé aide de camp du général de Seroux; portrait de ce général; réflexions sur le service dans l’état-major. — Entrée en Saxe. — Bataille d’Iéna (14 octobre). — Siège et occupation de Magdebourg par le VIe corps. — Réquisition de chevaux dans le Brunswick. — Marche sur Berlin et Thorn. — Brillants engagements avec les Prussiens (lin de décembre)
1807.— Arrêt et reprise des hostilités (janvier). — Mouvement en avant des Russes et contre-offensive de Napoléon : bataille d’Eylau (8 février).— Pointe du VIe corps à la suite des Russes et retour vers la Passarge : aspect terrifiant du champ de bataille d’Eylau. — Enlèvement de Guttstadt (3 mars). — Cantonnements do l’armée, le VI' corps en avant-garde sur l’Aile (mars-avril-mai) : séjour à Guttstadt. Situation lamentable de la ville et des troupes, manque de vivres, mortalité effroyable. — Je suis nommé chevalier de la Légion d’honneur (14 avril). — Reprise des hostilités par les Russes : attaque du camp sous Guttstadt; lente retraite de Ney sur Deppen (5 et 6 juin) ; je suis attaché à l’état-major du maréchal Ney. — Mouvement général en avant ; combat d’Heilsberg (10 juin). — Mort de l’aide de camp Brunei. — Digression sur la vie dans les états-majors et sur le soldat en campagne. — Bataille de Friedlaud (14 juin), — Paix de Tilsit. — Mon retour on France : incidents de voyage
CHAPITRE IV LA GUERRE D’ESPAGNE EN 1808 ET 1809
1808.— Mon séjour à Paris pendant l’hiver 1807-1808. — Splendeur des fêtes de l'époque. — Je suis rappelé par le maréchal Ney. — Entrée en Espagne : combat de Durango (octobre). — Réflexions sur l’Espagne. — Combat sous Bilbao et entrée dans la ville. — Combat de Logrono : j’enlève la place avec deux compagnies de voltigeurs (20 octobre). — Poursuite de Castanos; marche sur Madrid et séjour dans la capitale. — Marche contre l’armée anglaise de Moore : passage de la Sierra de Guadarrama; combat de Benavente (29 décembre); les transports
1809.— Séjour à Astorga; mission auprès du maréchal Soult, en marche sur la Corogne. — La franc-maçonnerie dans les armées, — Départ de l’Empereur. — Séjour du maréchal Ney à la Corogne (février-mars-avril) : mesures contre le pillage. — Occupation de la Galice : notre vie à l’état-major; nos distractions. — Marche contre La Romana, par Santiago et Banos. — Retour à la Corogne ; mission auprès du général M. Mathieu; animosité dos Espagnols. — Nouvelle expédition contre La Romana et prise d’Oviedo (18 mai). — Mission auprès du roi Joseph, à Madrid. — Marche do Ney sur Lugo et entrée dans la ville (30 mai). — Retour à la Corogne. — Evacuation de la Galice et retraite vers Salamanque, puis vers Madrid, après la bataille de Talaveyra (28 juillet). - Mon retour en France, en congé
CHAPITRE V LA CAMPAGNE DE RUSSIE (1812)
Après ma démission, je vis à Paris. — Débuts de la campagne de Russie. — Conspiration du général Malet. — Résumé de la campagne et rôle du maréchal Ney (d’après l’ouvrage de M. le colonel de Chambray). — Coup d’œil sur la campagne de 1813
CHAPITRE VI 1814
LA CAMPAGNE DE FRANCE. — L’ABDICATION LA PREMIÈRE RESTAURATION
Je reprends du service et rejoins le maréchal Ney à Toul. — Retraite sur la Marne. — Premières opérations de Napoléon : offensive contre Blücher ; je surprends à Saint-Dizier des négociations avec les Bourbons. — Combat de Brienne (29 janvier). — Mon entrevue avec l’Empereur : je suis nommé capitaine. — Jonction des armées de Silésie et de Bohême : bataille de la Rothière (1" février); combat de Lesmont. — Nouvelle offensive contre Blücher : combats de Champaubert, de Montmirail, de Vauxchamps. — Descente sur la Seine contro Schwar- zenberg : bataille de Montereau (18 février). — Nommé chef de bataillon, je retrouve ma batterie d'Austerlitz ! — Poursuite des Alliés : combats de Méry et de Troyes. — Retour sur la Marne : engagement près de Château- Thierry. — Poursuite de Bliicher au delà de l’Aisne : bataille de Craonne (7 mars). — Les deux journées des 9 et 10 sous Laon. Reprise de Reims (13 mars). — Descente vers la Seine contro Schwarzenberg : bataille d'Arcis- sur-Aube (21 mars). — Nouveau plan d’opérations de Napoléon sur les derrières de l’ennemi : combat de Saint-Dizier (26 mars). — Rapide retour vers Paris. — Napoléon à Fontainebleau : l’abdication
Le maréchal Ney à Paris : dîner chez Talleyrand. — Défection de Marmont. — Adieux de Fontainebleau. — Proclamation de Louis XVIII. — Entrée du comte d’Artois à Paris (12 avril). — Entrée de Louis XVIII (3 mai) : la Charte. — Réceptions chez le maréchal Ney et chez Talleyrand. — La Cour et les Tuileries. — Chasses du duc de Bourbon à Chantilly. —- Le maréchal Ney est nommé gouverneur de Besançon; ma nomination de chevalier de Saint-Louis
CHAPITRE VII
1815
LES CENT JOURS, — WATERLOO
Séjour auprès du maréchal Ney, aux Coudreaux. — Mécontentement des officiers de l’armée impériale. — Attitude du maréchal. — Nouvelle du débarquement de Napoléon, retour de l’île d'Elbe (1er mars). — Je précède le maréchal à Paris et à Besançon. — Entrevue du maréchal et de Louis XVIII. — Organisation des troupes de la résistance. — Le maréchal à Lons le-Saulnier : son revirement soudain et sa proclamation en faveur de Napoléon (14 mars). — Discussion avec le maréchal : je l'’accompagne à Dôle puis à Auxerre. — Entrevue de Ney et de Napoléon. Voyage à Paris. — Je me retire à Breteuil, puis suis rappelé aux Coudreaux. — Ney est mandé à Avesnes. — Alerte de Charleroi. — Les Quatre- Bras (16 juin); journée du 17. — Waterloo : reconnaissance sur la droite; combats et charges autour de la Haie-Sainte; attente de Grouchy; arrivée des Prussiens ! — Dévouement de la Garde ; la déroute. — Retraite sur Genappe et Saint-Quentin
CHAPITRE VIII
1815
LA DEUXIÈME RESTAURATION—LE PROCÈS DE NEY
Marche des Alliés sur Paris. — Capitulation du 3 juillet. — Ma nomination d’aide de camp du général Dessolle, commandant la Garde nationale, puis do capitaine commandant de l'escadron d’artillerie de la Garde. — Vexations dont je suis l'objet avec les officiers de Waterloo ; je me retire à Breteuil
Arrestation et procès du maréchal Ney : le conseil de guerre, la Chambre des Pairs, l’exécution (7 décembre).
Eloge du maréchal, dit le brave des braves


NOTICE :

Titre : Souvenirs militaires d'Octave Levavasseur
Auteur : Commandant Beslay
Edition : Plon 1914
Nombre de pages : 337 p.
Format : Broché, 12 x 19 x 2 cm

Etat : Cet ouvrage est en bon état. Rousseurs sur la tranche, pages en partie non coupées.

L'envoi sera rapide, soigné et emballé dans du papier-bulle.

Created with GarageSale
 _gsrx_vers_1436 (GS 9.0.5 (1436))