[LITTERATURE FRANCAISE XVIIIe - SOCIETES LITTERAIRES -
 CHANSONS GOGUETTES - SOCIETE DU CAVEAU]

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Superbe exemplaire en reliure uniforme d'époque 
  plein maroquin rouge !

Rarissime exemplaire, 
complet des 48 Livraisons parues...

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Un peu d'histoire...
Les diverses Sociétés du Caveau

La société du Caveau, appelée en abrégé le Caveau, est une célèbre goguette parisienne
 créée en 1729 par Pierre Gallet. Elle disparaît en 1739.

Ensuite, durant deux siècles, jusqu'en 1939, ce nom est repris, avec des intervalles plus ou moins longs, par une succession d'autres prestigieuses goguettes parisiennes qui se situent dans sa continuité.

Dernière trace visible de la popularité de ce nom, existe toujours aujourd'hui à Paris le Caveau de la République, fondé en 1901, qui n'est pas une goguette, mais un célèbre cabaret.

Si le grand public connaît ce dernier, en revanche il a bien oublié les quatre sociétés parisiennes successives du Caveau. La première et la deuxième s'appellent le Caveau. La troisième porte le nom de Caveau moderne. Et la quatrième porte, à ses débuts, le nom des Enfants du Caveau, pour s'appeler ensuite simplement Caveau.

On rattache aux Caveaux cinq sociétés qui ne portent pas ce nom : les dîners du Vaudeville, la Société Épicurienne, les Soirées de Momus, les Soupers de Momus et le Réveil du Caveau.

Ces goguettes furent exclusivement masculines. Toutes les participations féminines étaient exclues, même si ce principe ne figurait pas dans les règlements écrits. Il fut cependant fait deux exceptions,
 l'une pour Virginie Déjazet, l'autre pour Thérésa.

D'autres sociétés chantantes en province et à l'étranger reprirent le nom du Caveau parisien : le Caveau stéphanois ou Caveau de Saint-Étienne à Saint-Étienne, le Caveau havrais au Havre. Il y eut également quatre Caveaux lyonnais successifs à Lyon. Un Caveau algérois à Alger, auquel Ernest Chebroux a dédié un toast à la Chanson, 
et un Caveau Verviétois à Verviers en Belgique.

Il ne faut pas confondre les sociétés du Caveau avec les cafés-caveaux dont la vogue fleurissait à Paris sous le Premier Empire et dans les premières années de la Restauration

Créée en 1759, la deuxième société du Caveau cesse ses activités en 1789


Les dîners du Vaudeville (1796-1801)

Après une interruption de six années, la tradition reprend en 1796.

À l'exemple des joyeux fondateurs des dîners du Caveau, les auteurs qui consacrent leurs productions au Théâtre du Vaudeville, ouvert en 1792, forment le projet de se réunir de temps en temps pour dîner et chanter joyeusement ensemble. 
Un prospectus en couplets est rédigé dans un dîner préparatoire, le 2 fructidor an IV (19 août 1796),
 par Piis, Radet, Deschamps et de Ségur ainé.

Les dîners sont baptisés dîners du Vaudeville
La société est fondée le 2 vendémiaire an V (23 septembre 1796). Les créateurs sont Barré, 
neveu de Pierre Laujon et fondateur avec Piis du théâtre du Vaudeville, Bourgueil, Chambon, Chéron, 
Demautort, Desfontaines-Lavallée, Étienne Despréaux, Desprez, Léger, Monnier, Prévôt, Rosière, Ségur aîné, 
auxquels s'adjoignent ensuite Armand Gouffé, Philippon de La Madelaine, Le Prévost d'Iray, de Ségur jeune
 (dit Ségur sans cérémonie), Philippe Henri de Ségur père des deux Ségur, Maurice Séguier, Dupaty, 
Alissan de Chazet, Dieulafoy, Goulard, Laujon et d'autres.

Les convives se réunissent d'abord chez Juillet, acteur original, qui s'est fait restaurateur. On lit que par la suite, ils se seraient réunis chez Balaine, au Rocher de Cancale, restaurant situé rue Montorgueil, au coin de la rue Mandar. 
Ce qui est impossible, ce restaurant ayant ouvert en 1804, trois années après la disparition de cette société.

Il est d'abord convenu que les chansons apportées à chaque dîner ne sont pas publiées ; mais, cédant aux instances de leurs amis, les auteurs se décident à publier par mois un cahier contenant les chansons apportées au dîner du mois précédent. Le premier numéro paraît en vendémiaire an V (1796), et tous les mois un nouveau numéro présente aux abonnés des chansons qui obtiennent un grand succès auprès d'eux.

À mesure que de nouveaux auteurs remportent des succès marqués au théâtre du Vaudeville, ils sont admis aux dîners, au même prix que les fondateurs, c'est-à-dire moyennant une chanson pour chaque dîner. C'est ainsi qu'on y voit paraître successivement Pierre Capelle, Désaugiers, Grimod de la Reynière, Marie de St-Ursin, la Réveillère, Antoine Antignac, Francis, Béranger, Moreau, Tournay, Jouy, de Rougemont, Longchamps, Ducray-Duminil, 
Eusèbe de Salverte, Ourry, Gentil, Cadet de Gassicourt, Théaulon, Bailleul, Brazier, Coupart, Jacquelin.

Ces dîners, plusieurs fois suspendus et plusieurs fois repris, produisent quarante-huit numéros, dont la collection est extrêmement difficile à trouver. Cette publication, homonyme de la société, paraît de 1796 à 1801
 
La société elle, cesse d'exister le 2 nivôse an X (23 décembre 1801).

Sa disparition favorise la naissance d'une autre fameuse société chantante : 
l'Union des arts et de l'amitié en goguette.

(cf. la Description du contenu de la publication,
tout en bas de la page après les photos)
 
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COLLECTIF

Les diners du Vaudeville

Publication complète en 8 volumes
qui regroupent les 48 dîners publiés
 
 
 
 Paris, Chez Huet (jusqu'au N°12), puis Rondonneau, 1796-1801

8 volumes In-18, (13,5 x 8,5 cm) 

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Fine et très belle Reliure d'époque uniforme en plein maroquin rouge, 
roulettes dorées en encadrement des plats et coupes filetées, roulettes dorées intérieures, dos lisse orné et doré,
3 tranches dorées, gardes intérieures bleues
 
 
(Bel exemplaire, très correctement conservé, reliure très solide et propre, marques, minimes usures ou frottements habituels divers sur bords, mors, plats, coiffes, coins, quelques manques de cuir ou épidermures sur chasses intérieures par endroits, une ou deux taches sur les plats sans grande gravité, 
corps d'ouvrages se tenant parfaitement)

cf visuels...


Bel exemplaire
 propre et frais intérieurement, papier vergé très lég.jauni comme toujours
avec quelques rousseurs ou taches claires intérieures éparses
 
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Ouvrages Rarissimes et recherchés

Exemplaire très très désirable dans une superbe reliure du temps

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Comme toujours, frais de port groupés en cas d'achat de plusieurs ouvrages...

 



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Description du contenu

[Source : Le gazetier révolutionnaire
Ressources numériques sur la presse révolutionnaire]

DÎNERS DU VAUDEVILLE
Soumis par Pascale Ferrand le lun, 02/22/2016
 Denis Reynaud [22/02/2016]

Type : Anthologie mensuelle

Aire géographique : Paris

Année début : 1796

Année fin : 1801

Dates extrêmes : Septembre 1796 – août 1801

Titre : Les Dîners du Vaudeville

Epigraphe(s) : « Et nos hæc novimus esse nihil » (Martial) (n° 29-43)

Prospectus : Pour la 1re année: inclus dans le n° 1. Pour la 2e année: voir Magasin encyclopédique, t. 5, p. 246-251. Pour la 3e année: à la fin du n° 24. Pour l’an IX: au début du n° 37.

Périodicité réelle : mensuelle

Collection étudiée : n° 1-48 reliés en 8 volumes

Pagination : par numéro (airs notés paginés séparément)

Nombre de pages du numéro : 48 puis 72 (n° 25)

Format : in-18

Lieu d’édition : Paris 

Editeur(s) : Huet, libraire (n° 1-12); Rondonneau, place du Carrousel et Brunet, libraire

Imprimeur : Cordier, rue Favart (n° 1), Rondonneau

Abonnement : Souscription: 7 livres 10 sous pour Paris; 9 pour les départements; + 15 sous de timbre pour l’an VI (n° 13). Chaque numéro pris séparément: 12 sols puis 16 (n° 13). 10 francs pour Paris, 12 pour la province (n° 24) pour la 3e année

Auteur(s) : Le rapport des commissaires nommés par la Société des Dîners du Vaudeville (n° 1) 
est paraphé par Radet, Piis, Deschamps, Ségur.

Contributeurs: Pierre-Yves Barré, N. Bourgueil, René de Chazet, Jacques-Benoît Demautort, Jacques-Marie Deschamps, François-Georges Desfontaines, Jean-Étienne Despréaux, Jean-Baptiste-Denis Després, Michel Dieulafoy, Emmanuel Mercier Dupaty, Armand Gouffé, Jean-François-Thomas Goulard, Pierre Laujon, Chrétien-Siméon Le Prévost-d'Iray, François-Pierre-Auguste Léger, Louis Philiponde la Madelaine, Pierre-Antoine-Augustin de Piis, Jean-Baptiste Radet, Jean-René Le Couppey de la Rozière, Arman d-Louis-Maurice Séguier, Louis Philippe de Ségur(aîné), Joseph-Alexandre de Ségur, Philippe-Paul de Ségur(fils)

Contenu : Entre 12 et 17 chansons par numéro. Quelques notes infrapaginales. 
Les airs correspondants sont imprimés dans la seconde partie du numéro.

Formes du discours : Vaudeville: poésie légère, souvent en octosyllabes, sur un air connu;
 acrostiche, calembour (n° 1), charade (n° 34), énigme, gasconnade, logogryphe (n° 43), parodie, pot-pourri, romance.

Orientation politique : Prudente et peu marquée. Quelques piques contre les nouveaux riches (n° 3),
 le commerce (n° 4), l’Église (n° 1). Rares allusions à l’incarcération de certains auteurs sous la Terreur (n° 10, 17), 
et à l’actualité militaire (Italie, n° 14; Angleterre, n° 16)

Mentions d’autres journaux : Petites Affiches (n° 27, 32), Journal de Paris (n° 5), 
Courrier des spectacles (n° 30), Décade philosophique (n° 30)

Mentions dans d’autres journaux : Magasin encyclopédique, 1796, t. 4, p. 260-270; 1797, t. 5, p. 246-251. Le Spectateur du nord, oct.-déc. 1798, p. 423-424. L’Esprit des journaux, fructidor an VII, p. 45-48. 
Paris pendant l’année…, n° 240, 16 nov. 1801, p. 453-460

Personnages cités favorablement : Brigot, restaurateur; Bonaparte (n° 16, 24); Clairval, acteur (n° 9); Pierre Forioso, danseur de corde (n° 42), Miller, danseuse (n° 4); Ninon de l’Enclos (n° 3)

Personnages cités défavorablement : Billaud-Varenne (n° 6), Pitt (n° 17), Robespierre (n° 11),

Auteurs cités : Bernis (n° 25), de Bièvre (n° 1), Burke (n° 39), Chaulieu (n° 17), Collé (n° 5), Favart (n° 3), Florian (n° 20), Gluck (n° 4), Grétry (n° 6), La Fontaine (n° 2), Lattaignant (n° 7), Lewis (n° 17), Molière, Panard (n° 21), Piccini (n° 37), Piron (n° 6), Rabelais (n° 29), J.J. Rousseau (n° 12, 21), Sedaine (n° 2, n° 10), Taboureau des Accords (n° 3), 
Vadé (n° 2), Voisenon (n° 7), Voltaire (n° 3, 12)

Mots caractéristiques : cabaret (n° 20), café, fantasmagorie (n° 19),
 incroyable, merveilleuse, mot d’ordre (n° 29), restaurateur, télégraphe (n° 37), vin

Historique : La Société des Dîners du Vaudeville, qui succède à la deuxième Société du Caveau (1759-1789) où figuraient déjà Collé et Laujon, se réunit le 2 de chaque mois à partir de floréal an 2, chez Juliet (n° 2),
 puis chez Brigot (n° 29), restaurateurs.

Les sujets de chanson proposés par les membres, sont tirés au sort et remplis par ceux
 à qui ils sont échus en vue de la réunion suivante.

Il y eut une interruption d'un an entre le n° 36 (fructidor an 7) et le n° 37 (vendémiaire an 9): « Le Vaudeville fit bombance, En l’an cinq, l’an six et l’an sept: En l’an huit, il fit abstinence, Il voulut garder le tacet ». Le n° 39 paraît avec un retard « occasionné par l’explosion de la machine infernale qui a occasionné un peu de désordre dans l’imprimerie du citoyen Rondonneau, éditeur des Dîners » (attentat de la rue Saint-Nicaise du 24 décembre 1800). 

L’arrêt du journal après le n° 48, s’il n’est pas expliqué, n’est pas un accident:
 la dernière chanson est intitulée « La dernière ».

Bibliographie : Choix des Dîners du Vaudeville, 1811, tomes 1 et 2, 
avec Table des vaudevilles par auteur (II, p. 233-240)
 
Article remarquable : Laujon, « Notice sur les dîners du Caveau » (n° 39, p. 44-56)