Yves de La Brière
Théologien, prêtre catholique, juriste
Institut catholique de Paris
Catholicisme
Compagnie de Jésus
Yves Leroy de La Brière, né le 30 janvier 1877 à Vif (Isère) et mort le 25 février 1941
à San Miguel de Tucumán (Argentine), est un jésuite français, professeur de droit international
à l'Institut catholique de Paris.
Biographie
Fils du publiciste Léon de la Brière, il entre dans la Compagnie de Jésus en 1894.
Proche de Maurras et collaborateur de l'Action française, il est un influent rédacteur de la revue Études de 1909 à 1941 et a participé en 1928 au premier cours universitaire de Davos,
avec de nombreux autres intellectuels français et allemands.
Œuvres (choix)
Luttes de l’Église et luttes de la patrie, Paris, G. Beauchesne, 1916.
La Société des nations ? : essai historique et juridique, Paris, G. Beauchesne, 1918.
Comment concilier autorité et liberté, Paris, Flammarion, 1929.
La conception du droit international chez les théologiens catholiques, Paris, Centre européen de la Dotation Carnegie pour la paix internationale, 1930.
« La conception de la paix et de la guerre chez Saint Augustin », in Revue de philosophie, 30 (1930), p. 557-572.
Église et paix, Paris, Flammarion, 1932.
La communauté des puissances : d'une communauté inorganique à une communauté organique, Paris, Beauchesne, 1932.
Robert Hubert, Willem Regout, La doctrine de la guerre juste de saint Augustin à nos jours (préface), Paris, A. Pedone, 1935.
« Les étapes de la tradition théologique concernant le droit de juste guerre : note d’histoire de doctrine », in Revue générale de droit international public, 44 (1937), p. 129-161.
« Les trois conditions thomistes de la juste guerre et le droit de gens d’aujourd’hui », in Revue thomiste, 43 (1937), p. 276-300.
Le droit de juste guerre : tradition théologique adaptations contemporaines, Paris, Pedone, 1938.
« L'œuvre concordataire de Pie XI à la rencontre du droit canonique et du droit civil », in Chiesa e Stato. Studi storici e giuridici per il decennale della conciliazione tra la Santa Sede e l'Italia, Milano, Vita e Pensiero, 1939, p. 511-528.
&c...
-
Ligue des Droits du religieux ancien combattant
La Ligue des Droits du religieux ancien combattant est une association crée en 1924 dans le but
d’obtenir « la reconnaissance des libertés individuelles des religieux anciens combattants et de leurs droits civiques rendus plus incontestables que jamais par leur loyalisme au service du pays ».
Historique
L'association a été créée, le 2 août 1924, par Dom François-Josaphat Moreau, moine bénédictin de l’Abbaye
Saint-Martin de Ligugé, ancien aumônier militaire grièvement blessé et gazé durant la première guerre mondiale.
Il est rejoint dans les semaines qui suivent par de nombreux religieux et civils dont
Jacques Péricard qui prendra la tête de la ligue.
En effet la France avait voté en 1901 et 1904 des lois antireligieuses. Celle du 1er juillet 1901 sur les associations introduit une exception pour les congrégations en les contraignant à obtenir une autorisation législative au lieu de faire une simple déclaration en préfecture. Les membres d’une congrégation non autorisée sont interdits d’enseignement. La loi du 7 juillet 1904 interdit l’enseignement à tous les religieux.
2 500 écoles doivent fermer, les biens des congrégations sont séquestrés
et environ 30 000 moines ou sœurs sont contraints à l'exil.
Le 2 août 1914, au lendemain de la déclaration de mobilisation générale, ces lois anti-congréganistes sont suspendues par une circulaire du ministre de l’Intérieur, Louis Malvy. Les 9 323 religieux revenus d’exil sont mobilisés. 1 237 d’entre eux seront blessés et 1 571 perdront la vie dans les combats.
Moins de six ans après la fin de la guerre, le nouveau président du conseil, Édouard Herriot, annonce le 2 juin 1924 son intention de relancer l’expulsion des congrégations, de supprimer l’ambassade auprès du Saint-Siège et d’appliquer la Loi de séparation des Églises et de l'État à l’Alsace et à la Moselle.
En réponse à ces mesures, deux mois plus tard, la ligue est fondée et, en octobre, Paul Doncœur publie une lettre ouverte à Herriot « Pour l’honneur de la France, nous ne partirons pas ! ».
En mars 1925, l'Assemblée des cardinaux et archevêques de France publie la Déclaration sur les lois dites de laïcité et les mesures à prendre pour les combattre qui condamne la laïcisation de la société française et enjoint les catholiques à s'y opposer, légitimant par là l'action de défense religieuse de la Ligue.
Aucun religieux ne quittera le territoire français et Herriot renonce à ses intentions. Ces lois ne seront abolies que durant la seconde guerre mondiale. Le 3 septembre 1940, l’État français promulgue une loi levant les interdictions frappant les congrégations. Ce texte reprend un projet préparé à la fin de la IIIe République.
Cette loi est maintenue à la Libération.
Évolution
En 1981, la ligue change de dénomination pour se nommer « Défense et Renouveau de l’Action Civique » .
Elle se fixe un objectif nouveau, remettre à l’honneur les fondements spirituels, moraux et civiques de la civilisation chrétienne : honneur et fidélité, souci de la vérité et de la justice, respect de la dignité de la personne et des lois naturelles, courage et dépassement de soi, humilité et générosité.
-