[PRESSE WW2 - 39/45]


Franc-Tireur
 
A l'Avant-Garde de la République

 Rare! 

5e année - N°256

Vendredi 27 Avril 1945

  
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First Printing

Edition Originale

 


Petit In-Folio, (environ 43,5 x 29cm), 2pp.
 (1 feuillet imprimé recto-verso)

Ce numéro contient une saisissante, insoutenable et célèbrissime photographie d'un déporté.

Cette photographie est devenue une image inoubliable, obsédante et incontournable, symbole absolu
 de la souffrance des déportés dans les camps de concentration nazis

Elle a été prise vers le 12 Avril lors de la libération du camp de Buchenwald

Et est parue de façon anonyme (comme souvent pour les photos de presse)
 pour la première fois "à la Une" de ce numéro de Franc-Tireur.

L'original de la photographie a été retrouvé assez récemment dans les archives de l'AFP, 
et celle-ci a pu être attribuée définitivement et avec certitude à Eric SCHWAB.

 
 
Éric Schwab
 
Photographe Français 
Photojournaliste, photographe de guerre, résistant, photographe
 
A travaillé pour
UNESCO, Organisation mondiale de la santé, Agence France-Presse, Stern

Éric Schwab, est un photographe, photojournaliste et correspondant de guerre français, 
né le 5 septembre 1910 à Hambourg et mort en 1977.

Il a notamment travaillé pour l'Agence France-Presse (AFP) et pour plusieurs organismes 
des Nations unies tels l'Organisation mondiale de la santé et l'Unesco.
 
Biographie

En 1939, Éric Schwab, ancien reporter, photographe de cinéma et de mode à Paris, effectue son service militaire. 
Après la bataille de Dunkerque de juin 1940, il est emprisonné par les Allemands.
 Il s'échappe après quelques semaines et retourne à Paris.

Frappé par les lois antisémites de Vichy, il ne peut plus exercer son métier de photographe. Il entre alors dans la clandestinité et rejoint la Résistance intérieure française.

Après la libération de Paris, il travaille pour l’Agence France-Presse en tant que correspondant 
à partir de septembre 1944.
 Accrédité auprès de l’armée américaine, il devient correspondant de guerre et 
suit la progression des troupes alliées à travers l’Allemagne de novembre 1944 à mai 1945.
 
Ses premières photos connues sont celles prises dans les camps de concentration de Buchenwald et Dachau. 
Avec Meyer Levin, un journaliste de l’Agence télégraphique juive, « Ils ont été parmi 
les tout premiers à découvrir les morts-vivants en uniformes rayés,
 les cadavres empilés,  l’odeur pestilentielle des charniers».

Éric Schwab est à la recherche de sa mère Elsbeth qui vivait à Berlin quand elle a été déportée, et dont il est sans nouvelles depuis 1943. Il finit par la retrouver au camp de Theresienstadt. 
Elle a échappé à la mort et s’occupe des enfants survivants 

De nombreuses photos de Schwab ont été présentées en juin 1945 dans le cadre de l’exposition 
Crimes hitlériens au Grand Palais à Paris, et reproduites dans la presse du monde entier, mais rarement créditées à leur auteur comme c’était l’habitude à cette époque.

En 1946, Éric Schwab part s’installer à New York avec sa femme, une psychothérapeute française. 
En 1947, naît leur fille, Corinne.

Passionné de jazz, il photographie les grands noms des clubs de Harlem pour Look, Life et Stern, 
et continue à collaborer avec l’AFP jusqu’au début des années cinquante.

Il travaille ensuite dans divers organismes des Nations unies, notamment à l’Organisation mondiale de la santé, l’UNESCO et le magazine allemand Stern.

Deux photographies d’Éric Schwab sont sélectionnées pour l’exposition photographique 
The Family of Man au Museum of Modern Art à New York en 1955.

Éric Schwab meurt en 1977 en France à l'âge de 67 ans. 
Sa fille Corinne, dite Coco Schwab, a été quarante-trois ans l'assistante personnelle 
et amie très proche du chanteur David Bowie.

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Papier journal jauni comme toujours
exemplaire plié en 2, selon les numéros peut présenter plis et petites déchirures diverses,
 plis sur plis et sur bords, petits trous, etc...

Etat correct, propre 


cf. visuels...
 



Introuvable document !!
Vendu en l'état décrit, tel que trouvé


"Franc-Tireur"
 
 Franc-Tireur est un mouvement de résistance fondé à Lyon en novembre 1940 sous le nom « France Liberté », rebaptisé « Franc-Tireur » en décembre 1941 sur proposition de Jean-Jacques Soudeille.
 Le chef du mouvement était Jean-Pierre Lévy.

Le Franc-Tireur est également le nom du journal clandestin du mouvement, qui connut trente-sept numéros de décembre 1941 à août 1944.

Sous l'égide de Jean Moulin, le mouvement fusionnera avec Libération-Sud et Combat pour donner les Mouvements unis de la Résistance (MUR).

Franc-Tireur est le mouvement de la zone sud qui a le plus d'attache lyonnaise. Fondé en 1941 par un groupe d'hommes venus d'horizons divers, il est un mouvement regroupant des personnalités ayant la même sensibilité politique, une opposition à l'armistice et, dès l'origine, au maréchal Pétain lui-même.

Naissance et premiers temps
Les initiateurs du mouvement se retrouvent chez eux ou lors de parties de cartes au café du « Moulin joli », place des Terreaux. Les premiers membres sont Antoine Avinin, membre de Jeune République et catholique de gauche, Auguste Pinton, ancien conseiller municipal, Élie Péju et Jean-Jacques Soudeille, 
anciens communistes devenus radicaux.

Eux et quelques autres se regroupent et fondent fin novembre 1940 un mouvement qu'ils nomment 
« France-Liberté » dont le but est de lutter contre la propagande gouvernementale et de mobiliser contre la défaite et l'ordre autoritaire qui s'installe. Le groupe commence par rédiger des tracts contre les nazis et Pétain qui, fautes de moyens, se limitent à de petits nombres d'exemplaires tapés à la main.

Jean-Pierre Lévy et la naissance du journal
Le groupe prend un premier essor avec l'arrivée de Jean-Pierre Lévy, réfugié alsacien qui amène une ronéo au printemps 1941 et lance l'idée de grandir dans sa force de diffusion en éditant un vrai journal.

Avec le soutien de l'imprimeur Henri Chevalier, le premier exemplaire sort en décembre 1941 à 6 000 exemplaires. Il est imprimé sur quatre pages en format 21 par 27,5 cm. Le titre de Franc-Tireur est une allusion aux groupes de volontaires qui se sont formés en 1870 en dehors des cadres légaux pour défendre la patrie et la République. Le ton est humoristique et offensif contre le maréchal et les Allemands. Les thèmes défendus sont l'opposition à l'ordre nouveau et l'occupant, la dénonciation de ces méfaits, l'appel à la résistance de toutes les bonnes volontés. La conclusion de son numéro 1 est « Une seule tâche s'impose : résister, organiser ».

Développement du mouvement
Le groupe devient un mouvement qui cherche à agir davantage que simplement par les armes de l'esprit. Jean-Pierre Lévy prend ainsi contact avec les émissaires de Londres tel Léon Morandat et les dirigeants des autres mouvements. Ayant comme profession cadre commercial, Lévy dispose d'une couverture pour circuler et il crée des antennes dans la région Rhône-Alpes, et plus largement partout où il a de solides relations. Il est lourdement aidé par sa famille, telle sa sœur et son beau-frère, qui implantent le mouvement à Roanne. Rapidement, le mouvement se structure dans la Loire, la côte méditerranéenne, le Cantal et, plus légèrement, en Languedoc-Roussillon et région toulousaine.

Extension du journal
Rapidement, à la tête du journal se retrouve un homme de métier, Georges Altman, journaliste du Progrès. Il est secondé efficacement par Élie Péju. Le journal s'améliore pour devenir un organe régulier et professionnel de diffusion d'idées. Ses lieux d'impression se multiplient : Lyon, Saint-Étienne, Morez, Albi, Bordeaux, Valence, etc. Après l'installation des bureaux au no 19 boulevard de Sébastopol à Paris, en août 1943, le journal y est imprimé à partir de février 1944. Le tirage augmente constamment, passant de 15 000 en avril 1942 à 30 000 en novembre, puis 100 000 en septembre 1943 et 150 000 exemplaires en août 1944.

Le ton du journal est très offensif, autant vis-à-vis des Allemands que des hommes de Vichy. 
Très tôt, le sort des juifs est dénoncé, notamment avec un tract produit en août 1942 pour protester 
contre la rafle du Vél' d'Hiv' et un article de février 1944 détaillant les camps de concentration nazis. 
À l'inverse, la démocratie et le régime républicain sont défendus à chaque numéro. L'équipe, par l'intermédiaire du journal, incite la population à se rassembler pour chaque évènement commémoratif et manifester ainsi son opposition à la situation ; que ce soit pour le 14 juillet ou le 11 novembre. 

Le journal dispose d'une équipe rédactionnelle très stable, mais accueille de temps à autre des plumes extérieures telles Jean Nocher, Albert Bayet ou Marc Bloch (exécuté par la Gestapo le 16 Juin 1944), ces deux derniers finissant par devenir membres à part entière du mouvement.

Actions militaires
En 1942, le mouvement décide de ne plus se contenter de mots et organise des actions de sabotage, 
de caches des fuyards ou de renseignements.

Ils se signalent notamment par une action coordonnée importante en novembre 1942 à Lyon,
 Clermont-Ferrand, Roanne, Limoges, Périgueux et Vichy. En décembre 1942, ils parviennent à faire de gros dégâts dans l'usine France-Rayonne. À partir de l'été 1942, Jean-Pierre Lévy et ses contacts à Grenoble Léon Martin et Aimé Pupin commencent à organiser des planques en Isère pour dissimuler des jeunes gens
 qui refusent d'aller en Allemagne.

 
Franc-Tireur fut créé à Lyon en décembre 1941, par un groupe composé d’Élie Péju (ancien de l’Humanité),
Georges Altman, Marc Bloch et Yves Farges (dit « Grégoire »). Il fut imprimé clandestinement à Lyon, rue Vieille Monnaie,
par Eugène Pons (ce dernier fut déporté et mourut à Neuengamme, en Allemagne). 

Franc-Tireur fut un des plus influents parmi les quotidiens clandestins nés de la Résistance
 : il accorda son soutien au général de Gaulle et présida le bureau permanent de la Fédération nationale 
de la presse clandestine (créée en novembre 1943). 
En 1945, Franc-Tireur s’installa dans l’ancienne imprimerie de L’Intransigeant, située au 100, rue Réaumur, Paris-IIe.
Quotidien du matin, son tirage s’éleva successivement à 60000 exemplaires (1941), 150000 (1942), 165000 (1944),
182000 (1945), 350000 (1947) et 370000 (1948).
 Sa devise était « Franc-Tireur n’est pas le journal d’un Parti, c’est un
journal qui prend parti ». En octobre 1948, une scission se produisit au sein du comité de direction, dont une partie
des membres souhaitait une orientation politique plus à gauche : les opposants, démissionnaires, entrèrent à
Libération. Le 18 novembre 1957, Franc-Tireur fut racheté par Cino del Duca, éditeur spécialisé dans la presse du cœur
 ; il changea de titre pour s’appeler désormais Paris-Journal. 
L’année suivante, Péju et Altman, fondateurs de FrancTireur, démissionnèrent.


A suivre sur ebay ...
d'autres revues et documents rares d'époque de la même provenance seront vendus prochainement
concernant la Presse à la Libération de Paris en 1944, à la Capitulation de l'Allemagne en 1945 et à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et également 
concernant l'avant et l'après-guerre


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Comme toujours, vous pouvez demander les frais de port groupés en cas d'achat de plusieurs livres ou documents...



 
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