Né en 1941 à Salerno, vivant et travaillant en France,
Gérardo Dicrola a traversé 50 ans d’art contemporain.
Fidèle à ses premiers engagements, une vision de l’art plus temporelle que spatiale, il est un peintre à succès. Gérardo Dicrola ne cesse cependant d’affirmer la nécessité de mettre en avant la performance.
C’est le meilleur médium, selon lui, pour diffuser son message : la vie est fragile. Rien n’est permanent.
Les phénomènes sont toujours soumis à la mutation perpétuelle de l’existence.
Contre la fétichisation des images, il est l’instigateur du Processus Art.
Il a été le premier à utiliser la rouille comme matériau majeur de ses œuvres. La rouille lui permet de trouver une stratégie nouvelle, inhérente au tableau, pour laisser une trace de ses performances. Il affectionne entre autres des matériaux éphémères comme la glace. Gérardo Dicrola rend visible ce qui est invisible dans un contexte de surproduction industrielle des images.
Il a exposé dans de nombreuses galeries en France et en Italie, a fait partie de nombreuses expositions dans des Musées de villes Européennes dont Paris, de Biennales internationales comme Venise, de foires internationales comme la Foire de Basel, de Köln, Madrid...
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Gerardo DICROLA né le 8 avril 1941 à Giffoni Valle Piana – Salerno – Italie
travaille et vit à Paris depuis 1968.
Pour être bref, Dicrola, fils spirituel de Giorgo di Chirico et de Marcel Duchamp, c'est avant tout une conviction :
rien n'est éternel, tout est une question de temps, et la contradiction comme élément nécessaire
et indispensable à la créativité.
En 1968, Dicrola se déclare artiste de l'Ephémère, de l'Instant, du Présent. Dès lors son discours corrosif
s'attaque à la convention, à la mode, à l'oeuvre statique en tant que valeur pécuniaire.
Ses interventions et ses installations de glace parmi lesquelles,
« Hommage à Vinci » - hommage à l'homme de Sciences à la Biennale de Paris en 1973,
« Espace Matérialisé » - Intervention de Dicrola et du Groupe VID le 29 avril 1976 à 12 heures au Salon de Mai sur l'Esplanade de la Défense,
« Processus » : Installation de glace au Salon « Grands et Jeunes d'aujourd'hui » au Grand Palais et au Salon de Mai à La Défense en 1977,
ne sont plus aujourd'hui que des souvenirs rétiniens tel que l'a voulu l'artiste, quelques photos sur toiles émulsionnées, quelques films 16 mm, des traces d'oxydation sur des plaques chauffantes.
En 1979 l'art conceptuel étant devenu une mode, Dicrola travaille à rebours.
Il peint mais à l'opposé de la Peinture Cultivée Italienne, il revisite l'histoire et traite la citation avec ironie.
Il participera entre autres à l'exposition « Pictura Loquens » avec notamment Adami, Du Buffet, Yves Klein, organisée par Gérard-Georges Lemaire en 1986 à la Villa Arson de Nice et au Palais Royal de Milan.
En 1987, Dicrola, oxyde : ses tableaux sont de fer et ses oeuvres au gré de l'évolution de la rouille,
acquièrent leur autonomie. C'est l'espace-temps.
En 1991 – Rétrospective au Palais des Congrès de Bourges – Peintures citationnistes et rouilles.
A partir de 1995, l'artiste reconsidère la trace au travers de clichés, de coupures de journaux qu'il remanie : télescopages d'images, apparitions/disparitions. C'est une série d'impressions jet d'encre sur toiles exposées à l'Université du Mirail à Toulouse en 1998, et des impressions jet d'encre sur tôles.
En 2000 – Il participe à l'exposition « Cantico » - Musée de la Permanente à Milan avec une oeuvre intitulée
« La capella della natura » – une installation de photos de son passé et de son présent et participe parallèlement à l'exposition «Castelli in aria » au Musée Castel Sant'Elmo de Naples.
En 2002, dans le cadre de l'exposition « Strategia de la Differenza» (couverture du catalogue : La Main de l'artiste – Dicrola - 1978) organisée par Giacomo Zaza au Museo Laboratorio d'Arte Contemporanea – Université « la Sapienza » de Rome avec notamment Georges Brecht, Piero Gilardi, Ray Johnson, Janis Kounellis, Robert Longo, il expose un ensemble d'oeuvres traitant de l'identité « S. Paolo di Tarso (le un et le multiple) » - 1974, « La Donna Fantasma » - 1975, « Stella Polare » 1991, « Main lumineuse » 2001.
2002 – Capodopera – Framart/Studio – Naples avec J. Beuys, D. Oppenheim, V. Pisani, M. Zaza
2007 – Biennale de Venise – Difesa de la Natura – présentée par Lucrezia de Domizio Durini à l'Espace
Thetis – Vidéo et happening « Lux Corpus »
2008 – Una superacion del arte MAYO68 o el espectaculo de la sociedad – Fondation Rafael Boti
Puertanueva – Cordoba (Espagne)
2009 – “The Creative Room” – Isola di Certosa - Venise
2009 – “Expo CO2 TERRE” – Tour & Taxis – Bruxelles
Quelques publications, monographies :
Eighty Magazine - 1986
« les cafés littéraires « G-G. Lemaire CENTRE GEORGES POMPIDOU - 1989
« + - 0 Peinture de dessous Le Volcan » par Michel Hubert Lepicouché – 1990
Opus International – 1993
« Attention ça coupe ! »– livre d'artiste - ed. Yeo – 1993
« Dicrola 1968-1982 » – G.G. Lemaire - ed. Koehler - 1995
« Dicrola » – G. Lista et L. Debecque-Michel - ed. Charta – 1997
D'IO « etre les autres » GERARDO DICROLA &Patricia e Andeï Feraru - Lucrezia de Domizio Durini ed. CHARTA Milano 1998
60_8O ARTE ITALIANA percorsi della ricerca Ada Lombardi (copertina : Art - Dicrola - 1975) ed. Bulzoni - 1999
« Dicrola - Processus Art » - G. Lista - ed. Promo-Art – Collection Trans-Form - 2006
(Source Internet: Dicrola Processus / Artist)