[LITTERATURE FRANCAISE 18e - ESSAIS PAMPHLETS]


 Rare ouvrage


  Henri-Joseph DULAURENS
 1719-1793

Henri-Joseph Dulaurens

 Pseudonymes :
Laurent d’Henriville, abbé de Saint Albin, Brisses-Crosses, 
Modeste-Tranquille Xang-Xung, J.-B. Dulaurens


Poète, écrivain

Henri-Joseph Laurent, dit Dulaurens (ou Du Laurens) baptisé à Douai le 27 mai 1719
 et mort le 17 août 1793 à Marienborn, est un écrivain français.

Biographie

Baptisé à la collégiale Saint-Pierre de Douai, fils de Jean-Joseph Laurens, 
chirurgien-major au régiment de La Roche-Guyon, et de Marie-Joseph Guyon

Dès l’âge le plus tendre, il annonça un esprit vif et supérieur, qui pouvait faire concevoir de grandes espérances. Envoyé de bonne heure au collège d’Anchin, desservi par les Jésuites, 
il commença ses études qui eurent beaucoup d’éclat. À peine les eut-il achevées que sa mère, 
femme très pieuse, le fit entrer, le 12 novembre 1727, âgé de seize ans, chez les chanoines réguliers 
de la Trinité, Dulaurens fut admis à la profession, le 12 novembre 1727, étant à peine âgé de dix-neuf ans. 

La vivacité de son esprit, l’ardeur de son imagination, et, par-dessus tout, le désir extrême de se distinguer 
le fit se livrer tout entier à l’étude de la théologie et des belles-lettres. Il parvint bientôt à se faire haïr 
de ses confrères, qu’il cherchait sans cesse à humilier en faisant parade de son esprit et de ses connaissances. Les jésuites ne le détestèrent pas moins, parce qu’il se faisait un plaisir de les confondre dans les thèses publiques. Les désagréments qu’on lui faisait éprouver le déterminèrent à demander sa translation dans l’ordre de Cluny. Mais ayant été refusé dans une maison de cet ordre, il protesta juridiquement contre ce refus, quitta la vie monastique et se rendit à Paris pour soutenir ses droits, 
peut-être espérant trouver dans les lettres plus de tranquillité que dans son couvent, ainsi que la fortune et la gloire. Mais cette fortune, objet de ses vœux et de son ambition, le trompa bien cruellement, car pendant toute sa vie il fut malheureux et persécuté.

Le parlement de Paris ayant lancé, au mois d’août 1761, le célèbre arrêt contre les jésuites, Dulaurens, 
depuis longtemps leur ennemi, saisit avec empressement l’occasion de se venger en composant contre eux une satire violente à l’imitation des Philippiques, sous le titre de Jésuitiques, dont il avait communiqué l’idée à Marc Ferdinand Grouber de Groubentall de Linière, l’un de ses amis logé dans sa maison.
 L’ouvrage, fait en commun, fut achevé et imprimé en huit jours mais, craignant les poursuites de la police, Dulaurens partit à pied pour la Hollande, le lendemain de la publication de son pamphlet, en négligeant de prévenir son ami Grouber de Groubentall, qui fut arrêté et conduit à la Bastille, où il resta pendant un mois.

Le peu d’argent que Dulaurens retira des libraires d’Amsterdam (chez Marc-Michel Rey de 1761 à 1763), 
lui fit quitter celle ville pour se rendre successivement à Liège et à Francfort, où il espérait trouver un gain plus considérable. Doué d’une imagination féconde, d’une prodigieuse facilité pour le travail, il vécut toujours dans un état voisin de l’indigence.

Ayant été dénoncé en décembre 1765 à la chambre ecclésiastique de Mayence, comme auteur d’ouvrages impies, il fut jugé et condamné par sentence du 30 août 1767 à une prison perpétuelle et enfermé dans une maison de pauvres prêtres à Mayence. Il présentait alors des signes de délire et de folie. À partir de 1788, il termina sa peine au couvent surveillé de Marienborn, où il mourut à l’âge de 74 ans (1793).

La physionomie de l’abbé Dulaurens, qui était gros, court et replet, n’annonçait pas ses talents. 
Méfiant et caustique, il n’était officieux et serviable que lorsque cela ne pouvait lui porter préjudice. 
Vif et turbulent, inquiet et hypocondre, souvent même visionnaire, et toujours inconstant, il formait mille projets en un jour et ne les mettait jamais à exécution. Sa vivacité le rendait brouillon ; mais son génie était une de ces sources qui jaillissent sans cesse. Il a publié une foule d’ouvrages dont la plupart ont eu plusieurs éditions. Son abondance extrême rend son travail inégal et ses idées peu suivies. Il fit beaucoup de vers, dans lesquels on remarque des pensées profondes et une poésie, sonore. Sa prose est pleine de feu et de saillies. Dans ses nombreuses productions il se trouve toujours des pensées neuves et hardies, 
au milieu du cynisme le plus affirmé.

Pseudonymes

On attribue à ce pamphlétaire de nombreux pseudonymes : Du Laurens, L’auteur du « Compère Matthieu », Brise-Crosses, Laurent d’Henriville, Modeste-Tranquille Xan-Xung, L’abbé de Saint-Albin, J.-B. Dulaurens, G. J. Laurens, M. L***, M. D***, Frère Mirtile (1743)… Précisons que « Dulaurens » est un pseudonyme familial plutôt usité par le frère d’Henri-Joseph, André Laurent, lui-même auteur d’ouvrages administratifs. Henri-Joseph n’a jamais signé sous ce pseudonyme, lequel lui a été attribué tardivement par les éditeurs. La plupart de ses ouvrages originaux sont signés « Modeste-Tranquille Xan-Xung ».

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Très Rare Edition 

Texte en Français

 
[DULAURENS (Henri-Joseph)]

Les abus dans les cérémonies et dans les moeurs, 
développés par Monsieur L*** 

Auteur du Compére Mathieu.
 Trouvés en manuscrit dans son porte-feuille après sa mort

 A Blois, Chez Jean-Francois Billaut, (An II de la République)

Ceci n'est pas l'édition originale (On trouve une édition de ce texte à la date de 1867)
mais une très rare édition imprimée dans la période révolutionnaire, 
quasiment à la date de la mort de l'auteur

1 volume In-8, (environ 20,5 x 13 cm), 
 VII-174-(1)pp.

Quelques vignettes en fronts-de-chapitre et en culs-de-lampe

Bien complet de la belle et curieuse planche gravée en frontispice
 
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Reliure d'époque

Pleine toile beige-marron, reliure à gorge, dos lisse, pièce de titre 
cuir noir, filets, fleuron et titrage dorés 
 
Exemplaire très bien conservé, reliure solide,
petites salissures et tâches anciennes diverses sur plats,
corps d'ouvrage se tenant parfaitement

cf visuels...

Très Bon exemplaire
imprimé sur papier vergé, propre et frais intérieurement dans l'ensemble,
Papier très lég. jauni comme toujours, quasi sans rousseurs, salissures ou taches claires intérieures
Une petite tâche d'encre se répercutant faiblement sur marge des feuillets 
 
  
 Bel exemplaire de 
cet ouvrage rare


 L'Ouvrage est laissé volontairement dans l'état décrit, tel que trouvé,
 sans restaurations intempestives, retouches hasardeuses, etc...
   
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Vif et turbulent, inquiet et hypocondre, souvent même visionnaire, et toujours inconstant, il formait mille projets en un jour et ne les mettait jamais à exécution. Sa vivacité le rendait brouillon ; mais son génie était une de ces sources qui jaillissent sans cesse. Il a publié une foule d’ouvrages dont la plupart ont eu plusieurs éditions. Son abondance extrême rend son travail inégal et ses idées peu suivies. Il fit beaucoup de vers, dans lesquels on remarque des pensées profondes et une poésie, sonore. Sa prose est pleine de feu et de saillies. Dans ses nombreuses productions il se trouve toujours des pensées neuves et hardies,  On attribue à ce pamphlétaire de nombreux pseudonymes : Du Laurens, L’auteur du « Compère Matthieu », Brise-Crosses, Laurent d’Henriville, Modeste-Tranquille X