-
-L'Île des Pingouins
Paris, Calmann-Lévy, 1925, 416pp.
Bonne 1/2 reliure d'époque, cuir vert, ayant très lég. viré au brun comme toujours,
dos 5 nerfs, titrage et filets dorés, tête dorée
Bon état, propre, cuir de qualité très solide, frottements habituels divers sur coiffes,
dos, bords, coins, bel aspect général, corps d'ouvrage se tenant parfaitement
L'Île des Pingouins
L’Île des Pingouins est un roman historique d'Anatole France paru en 1908.
Histoire
Il s'agit d'une histoire parodique de la France constituée de nombreuses allusions à l'histoire contemporaine. Le livre VI (Les Temps modernes) relate l'affaire Pyrot, qui n'est autre que l'affaire Dreyfus :
« — Plus j'y songe et plus je me persuade que Pyrot a volé ces quatre-vingt mille bottes de foin.
Et où je le reconnais, c'est qu'il les a dérobées pour les vendre à vil prix aux Marsouins,
nos ennemis acharnés. Trahison infâme !
— C'est certain, répondit Panther ; il ne reste plus qu'à le prouver. »
Maël, un saint homme, aborde une île des mers hyperboréennes où l’a poussé une tempête.
Trompé par sa mauvaise vue, Maël baptise des pingouins qu’il a pris pour des hommes. Dieu, après avoir consulté les docteurs de l’Église pour résoudre le problème théologique de savoir si les pingouins baptisés sont de ce fait des créatures de Dieu, décide de transformer les pingouins en hommes.
Anatole France décrit alors leur histoire, les origines, les temps anciens, le Moyen Âge, la Renaissance,
les temps modernes et les temps futurs. Reflet de l’histoire de la France, l’histoire des Pingouins n’est qu’une « suite de misères, de crimes et de folies. Cela est vrai de la nation pingouine comme de toutes les nations. »
L’affaire des quatre-vingt mille bottes de foin est ainsi une parodie de l’affaire Dreyfus. L’Histoire future décrit le monde contemporain et sa fuite en avant, un monde « où le goût s’était perdu des jolies formes et des toilettes brillantes », où règne « une laideur immense et régulière »… La condition humaine alterne alors entre constructions démesurées, destructions et régressions : « On ne trouvait jamais les maisons assez hautes... Quinze millions d’hommes travaillaient dans la ville géante... » C’est l’histoire sans fin, cycle infernal qui, pour Anatole France, rend improbable l’idée d’une société future meilleure.
Anatole France s'est amusé à donner à ses personnages des noms utilisés pour appeler les pingouins dans diverses langues, ainsi le duc de Greatauk — le Grand Pingouin en anglais, Great Auk — ou encore Alca
(le pingouin en espagnol) qui est la capitale des pingouins.
Joseph Conrad, qui commente le livre dans l'English review de décembre 1908, y voit "un livre de voyage maritime", Saint Maël voyageant dans une auge de pierre avant de s'échouer sur l'ile des pingouins
-La Rôtisserie de la reine Pédauque
Paris, Calmann-Lévy, 1921, 384pp.
Bonne 1/2 reliure d'époque, cuir vert, ayant très lég. viré au brun comme toujours,
dos 5 nerfs, titrage et filets dorés, tête dorée
Bon état, propre, cuir de qualité très solide, frottements habituels divers sur coiffes,
dos, bords, coins, bel aspect général, corps d'ouvrage se tenant parfaitement
Coins inférieurs très très lég. tapés
La Rôtisserie de la reine Pédauque
La Rôtisserie de la reine Pédauque est un roman historique d'Anatole France, paru en 1893.
Le roman est un récit qui décrit les tribulations du jeune Jacques Ménétrier au début du XVIIIe siècle.
Résumé
L'action du roman se passe au début du XVIIIe siècle
Jacques Ménétrier, le narrateur, est le fils de Léonard Ménétrier, rôtisseur, porteur de la bannière de la confrérie des rôtisseurs lors de la Saint-Laurent. Il « a été surnommé Jacques Tournebroche en raison des fonctions qu'il remplit dans la boutique de son père », rue Saint-Jacques à Paris. Parmi les clients de la maison, on compte une faune parisienne des plus étonnantes : le frère Ange, un capucin ivrogne ; une femme de chambre de mœurs légères ; M. d'Astarac, un gentilhomme gascon qui a un peu perdu la tête ; et l'abbé Jérôme Coignard, un docteur en philosophie d'esprit raffiné, mais trop sensible à la beauté des dames, ce qui l'a « mis en marge du clergé et réduit, pour vivre, aux pires expédients ».
Jacques, quelque peu éveillé aux lettres par le frère Ange, le capucin débauché, remplace le chien Miraut dans sa mission de tourner la broche qui porte les volailles à rôtir. À la demande du père Ménétrier, l'abbé Coignard se voit offrir le gîte et le couvert s'il accepte de se charger de l'éducation de Jacques. L'abbé accepte, rebaptise son élève « le docte Jacobus Tournebroche » et lui enseigne plus avant le latin et le grec, mais également à une très étrange morale, cependant que la femme de chambre
initie le jeune homme à l'amour.
Le maître et l'élève sont bientôt tous deux embauchés par M. d'Astarac, illuminé alchimiste
à la recherche des Salamandres et des Sylphes par l'étude de textes antiques d'auteurs spagyriques. Le gentilhomme croit qu'une déesse a marqué le sort de Jacques et en déduit que le jeune homme est appelé aux plus hautes destinées. Un jour, une expérience alchimique tourne à la catastrophe et un incendie embrase la maison. L'abbé Coignard et Jacques doivent prendre la fuite, puisqu'au même moment ils se trouvent compromis dans une histoire de mœurs : un ami, le jeune chevalier d'Anquetil, a enlevé Jahel, la nièce et maîtresse du Juif Mosaïde qui participait aux expériences alchimistes et qui croit maintenant Coignard et Tournebroche, responsables de tous ses malheurs.
En somme, les élucubrations de d'Astarac, la débauche de M. d'Anquetil et la vengeance
de l'oncle de la belle Jahel auront raison du bonheur auquel se croyaient
destinés le maître et l'élève, Jérôme et Jacques.
Origine du titre
Le titre fait allusion à la rôtisserie éponyme où le narrateur naquit et grandit ; ce nom de reine Pédauque vient du fait que cette reine légendaire avait, dit-on, les pieds palmés
(allusion aux canards et oies servies dans la rôtisserie).
Particularités de l'œuvre
La Rôtisserie de la reine Pédauque est « tout à fait dans le goût des romans du XVIIIe siècle »
et apparaît à ce titre comme un brillant pastiche.