[LITTERATURE FRANCAISE]

Anatole FRANCE
1844-1924
 
Nous vendons ici un ensemble de 7 volumes,
dans de très bonnes et agréables reliures des années 1920 
 

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-L'Île des Pingouins
 Paris, Calmann-Lévy, 1925, 416pp.
Bonne 1/2 reliure d'époque, cuir vert, ayant très lég. viré au brun comme toujours, 
dos 5 nerfs, titrage et filets dorés, tête dorée
Bon état, propre, cuir de qualité très solide, frottements habituels divers sur coiffes, 
dos, bords, coins, bel aspect général, corps d'ouvrage se tenant parfaitement

L'Île des Pingouins
L’Île des Pingouins est un roman historique d'Anatole France paru en 1908.

Histoire
Il s'agit d'une histoire parodique de la France constituée de nombreuses allusions à l'histoire contemporaine. Le livre VI (Les Temps modernes) relate l'affaire Pyrot, qui n'est autre que l'affaire Dreyfus :

« — Plus j'y songe et plus je me persuade que Pyrot a volé ces quatre-vingt mille bottes de foin. 
Et où je le reconnais, c'est qu'il les a dérobées pour les vendre à vil prix aux Marsouins, 
nos ennemis acharnés. Trahison infâme !
— C'est certain, répondit Panther ; il ne reste plus qu'à le prouver. »

Maël, un saint homme, aborde une île des mers hyperboréennes où l’a poussé une tempête. 
Trompé par sa mauvaise vue, Maël baptise des pingouins qu’il a pris pour des hommes. Dieu, après avoir consulté les docteurs de l’Église pour résoudre le problème théologique de savoir si les pingouins baptisés sont de ce fait des créatures de Dieu, décide de transformer les pingouins en hommes.

 Anatole France décrit alors leur histoire, les origines, les temps anciens, le Moyen Âge, la Renaissance, 
les temps modernes et les temps futurs. Reflet de l’histoire de la France, l’histoire des Pingouins n’est qu’une « suite de misères, de crimes et de folies. Cela est vrai de la nation pingouine comme de toutes les nations. »

 L’affaire des quatre-vingt mille bottes de foin est ainsi une parodie de l’affaire Dreyfus. L’Histoire future décrit le monde contemporain et sa fuite en avant, un monde « où le goût s’était perdu des jolies formes et des toilettes brillantes », où règne « une laideur immense et régulière »… La condition humaine alterne alors entre constructions démesurées, destructions et régressions : « On ne trouvait jamais les maisons assez hautes... Quinze millions d’hommes travaillaient dans la ville géante... » C’est l’histoire sans fin, cycle infernal qui, pour Anatole France, rend improbable l’idée d’une société future meilleure.

Anatole France s'est amusé à donner à ses personnages des noms utilisés pour appeler les pingouins dans diverses langues, ainsi le duc de Greatauk — le Grand Pingouin en anglais, Great Auk — ou encore Alca 
(le pingouin en espagnol) qui est la capitale des pingouins.
Joseph Conrad, qui commente le livre dans l'English review de décembre 1908, y voit "un livre de voyage maritime", Saint Maël voyageant dans une auge de pierre avant de s'échouer sur l'ile des pingouins

-La Rôtisserie de la reine Pédauque
Paris, Calmann-Lévy, 1921, 384pp.
Bonne 1/2 reliure d'époque, cuir vert, ayant très lég. viré au brun comme toujours, 
dos 5 nerfs, titrage et filets dorés, tête dorée
Bon état, propre, cuir de qualité très solide, frottements habituels divers sur coiffes, 
dos, bords, coins, bel aspect général, corps d'ouvrage se tenant parfaitement
Coins inférieurs très très lég. tapés
 
La Rôtisserie de la reine Pédauque
 
La Rôtisserie de la reine Pédauque est un roman historique d'Anatole France, paru en 1893.
Le roman est un récit qui décrit les tribulations du jeune Jacques Ménétrier au début du XVIIIe siècle.
 
Résumé
L'action du roman se passe au début du XVIIIe siècle 

Jacques Ménétrier, le narrateur, est le fils de Léonard Ménétrier, rôtisseur, porteur de la bannière de la confrérie des rôtisseurs lors de la Saint-Laurent. Il « a été surnommé Jacques Tournebroche en raison des fonctions qu'il remplit dans la boutique de son père », rue Saint-Jacques à Paris. Parmi les clients de la maison, on compte une faune parisienne des plus étonnantes : le frère Ange, un capucin ivrogne ; une femme de chambre de mœurs légères ; M. d'Astarac, un gentilhomme gascon qui a un peu perdu la tête ; et l'abbé Jérôme Coignard, un docteur en philosophie d'esprit raffiné, mais trop sensible à la beauté des dames, ce qui l'a « mis en marge du clergé et réduit, pour vivre, aux pires expédients ».

Jacques, quelque peu éveillé aux lettres par le frère Ange, le capucin débauché, remplace le chien Miraut dans sa mission de tourner la broche qui porte les volailles à rôtir. À la demande du père Ménétrier, l'abbé Coignard se voit offrir le gîte et le couvert s'il accepte de se charger de l'éducation de Jacques. L'abbé accepte, rebaptise son élève « le docte Jacobus Tournebroche » et lui enseigne plus avant le latin et le grec, mais également à une très étrange morale, cependant que la femme de chambre
 initie le jeune homme à l'amour.

Le maître et l'élève sont bientôt tous deux embauchés par M. d'Astarac, illuminé alchimiste
 à la recherche des Salamandres et des Sylphes par l'étude de textes antiques d'auteurs spagyriques. Le gentilhomme croit qu'une déesse a marqué le sort de Jacques et en déduit que le jeune homme est appelé aux plus hautes destinées. Un jour, une expérience alchimique tourne à la catastrophe et un incendie embrase la maison. L'abbé Coignard et Jacques doivent prendre la fuite, puisqu'au même moment ils se trouvent compromis dans une histoire de mœurs : un ami, le jeune chevalier d'Anquetil, a enlevé Jahel, la nièce et maîtresse du Juif Mosaïde qui participait aux expériences alchimistes et qui croit maintenant Coignard et Tournebroche, responsables de tous ses malheurs.

En somme, les élucubrations de d'Astarac, la débauche de M. d'Anquetil et la vengeance
 de l'oncle de la belle Jahel auront raison du bonheur auquel se croyaient 
destinés le maître et l'élève, Jérôme et Jacques.

Origine du titre
Le titre fait allusion à la rôtisserie éponyme où le narrateur naquit et grandit ; ce nom de reine Pédauque vient du fait que cette reine légendaire avait, dit-on, les pieds palmés
 (allusion aux canards et oies servies dans la rôtisserie).

 Particularités de l'œuvre
La Rôtisserie de la reine Pédauque est « tout à fait dans le goût des romans du XVIIIe siècle »
 et apparaît à ce titre comme un brillant pastiche.

 
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-Le petit Pierre 
Paris, Calmann-Lévy, s.d. (sans mention d'édition), 336pp.
Bonne 1/2 reliure d'époque, cuir vert, ayant très lég. viré au brun comme toujours, 
dos 5 nerfs, titrage et filets dorés, tête dorée
Bon état, propre, cuir de qualité très solide, frottements habituels divers sur coiffes, 
dos, bords, coins, bel aspect général, corps d'ouvrage se tenant parfaitement


Publié en 1919
C’est la troisième fois qu’Anatole France revient sur son enfance, après Le livre de mon ami et Pierre Nozière. Mais quitte-t-on jamais l’enfance ? Pourtant, déclare l’auteur, « Je suis une autre personne que l’enfant dont je parle ». Il est vrai qu’à 75 ans, les souvenirs entre 4 et 10 ans sont bien estompés, enjolivés d’histoire, emplis par l’imagination. C’est donc un livre apaisé que tricote son auteur, une atmosphère paisible où l’enfant chétif et enfiévré est regardé avec l’indulgence du grand âge. France est plus proche de sa bonne Mélanie, vieillie dans la cuisine, que de ses trop rares petits camarades : Alphonse trop vulgaire avec qui il n’avait pas le droit de jouer, le petit ramoneur savoyard sorti brusquement de la cheminée et si sage malgré sa noirceur et ses haillons qu’il l’appela son frère, et Clément, blond frêle aux oreilles comme des ailes de papillon qui ne tarda pas à rejoindre le ciel.

Nous sommes plongés en cette œuvre dans le véritable Anatole France, le raisonnable, le manieur admirable de la langue, l’ironiste parfois poète. Au cœur de Paris, dans ce quartier bien délimité autour de l’actuelle école des Beaux-Arts, l’enfant découvre les vitrines des boutiques, les gens de la rue et s’épanouit dans la nature des jardins publics. Il conte par anecdotes successives tout ce dont il se souvient. Mais le petit Pierre n’est pas le petit Anatole, il l’a dit. L’enfant Anatole s’est perdu avec les années ; il est devenu un autre. Il faut donc moins se ressouvenir que le recomposer à partir d’images gardées en tête ou dans les récits de famille. Ainsi Proust fit, vers la même époque, en composant sa « madeleine » à partir du vulgaire pain grillé d’enfance. Ce que conte l’écrivain est le mentir vrai, 
et c’est bien plus beau que le récit exact.

Mais Anatole a plus les pieds sur terre que Marcel, même si tous deux ont été couvés dans les serres de la bourgeoisie parisienne. « J’appelle raisonnable celui qui accorde sa raison particulière avec la raison universelle, de manière à n’être jamais trop surpris de ce qui arrive et à s’y accommoder tant bien que mal ; j’appelle raisonnable celui qui, observant le désordre de la nature et la folie humaine, ne s’obstine point à y voir de l’ordre et de la sagesse ; j’appelle raisonnable enfin celui qui ne s’efforce pas de l’être ». 
Tous les retours sur soi sont aussi des bilans : malgré son enfance fantasque, Anatole France découvre qu’il a toujours été animé par la raison.

L’enfance s’achève avec la préadolescence. La lecture des pièces de Racine fait découvrir un peu mieux l’univers des femmes, tandis que la traduction du De Viris fait rencontrer les Romains illustres. « Dès que j’eus une chambre à moi, j’eus une vie intérieure. Je fus capable de réflexion, de recueillement » Événement qui survient lorsqu’il a dix ans, à l’entrée au collège. Qui dit réflexion dit recul de l’imagination : lorsque son professeur de sixième a cité Esther et Athalie comme livre à se procurer pour l’année, l’enfant a aussitôt imaginé une aimable fermière qui recueille une petite bergère évanouie dans les fleurs au bord du chemin. Et de broder une histoire… Mais son père d’abord, puis sa mère, enfin le livre lui-même à couverture bleue qui imprime les pièces, font s’effondrer l’enchantement.
 L’enfance est belle et bien terminée.
Une suite lui sera donnée en 1922 avec La vie en fleur, contant l’adolescence. 

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-L'Étui de nacre
Edition revue et corrigée par l'auteur
Paris, Calmann-Lévy, s.d. (1923?, sans mention d'édition), 310pp.
Bonne 1/2 reliure d'époque, cuir vert, ayant très lég. viré au brun comme toujours, 
dos 5 nerfs, titrage et filets dorés, tête dorée
Bon état, propre, cuir de qualité très solide, frottements habituels divers sur coiffes, 
dos, bords, coins, bel aspect général, corps d'ouvrage se tenant parfaitement
 
 L’Étui de nacre est un recueil de nouvelles d'Anatole France paru en 1892.

Liste des nouvelles:

Le Procurateur de Judée
Amycus et Célestin
La Légende des saintes Oliverie et Liberette
Sainte Euphrosine
Scolastica
Le Jongleur de Notre-Dame
La Messe des ombres
Leslie Wood
Gestas
Le Manuscrit d’un médecin de village
Mémoires d’un volontaire
L’Aube
Madame de Luzy
La Mort accordée
Anecdote de floréal, an II
La Perquisition
Le Petit Soldat de plomb

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-Le mannequin d'osier
Edition revue et corrigée par l'auteur
Paris, Calmann-Lévy, s.d. (sans mention d'édition), 350pp.
Bonne 1/2 reliure d'époque, cuir vert, ayant très lég. viré au brun comme toujours, 
dos 5 nerfs, titrage et filets dorés, tête dorée
Bon état, propre, cuir de qualité très solide, frottements habituels divers sur coiffes, 
dos, bords, coins, bel aspect général, corps d'ouvrage se tenant parfaitement


Le mannequin d'osier est un roman publié en 1897. 
Il constitue le deuxième volume de la tétralogie romanesque de l’Histoire contemporaine et fait suite
 à L’Orme du mail. L'action se déroule à l'époque contemporaine à la publication du roman.

Résumé
La vie privée de M. Bergeret connaît un grand bouleversement lorsqu'il découvre que sa femme l'a trompé avec son meilleur élève, M. Roux. En conformité avec son caractère, M. Bergeret décide alors de ne plus adresser la parole à sa femme. Il la soumet ainsi à une torture morale lente mais irrésistible qui porte ses fruits, car son épouse décide de quitter le domicile conjugal à la fin du roman. Cependant M. Bergeret souffre lui aussi, principalement dans son orgueil. Il cherche sa consolation dans les livres et les idées, ce qui a des conséquences dans ses pensées et sa conversation où il tient des propos amers sur la vie, qui n'est que souffrance, et sur ses contemporains qu'il compare à des chimpanzés.

Analyse
Parallèlement à ces deux sujets, le livre continue la peinture humoristique de la société bourgeoise de cette fin de XIXe siècle, peinture que l'Orme du mail avait initiée. Pour ce faire Anatole France met en jeu des personnages secondaires auxquels il prête des propos reflétant les préoccupations de l'époque. 
Ces personnages sont présentés sous leurs aspects les plus ridicules.

Parmi les thèmes abordés, il y a d'abord le contexte historique de la guerre entre Turcs et Grecs, guerre qui fait rage et qui se soldera par des massacres du côté grec, à la suite de l'abandon des occidentaux. On discute également de l'armée et du pouvoir des tribunaux militaires, des efforts d'armement des nations, des conditions carcérales, de la peine de mort, de la physiognomonie (science en vogue au xixe siècle voulant mettre en rapport les traits du visage avec le comportement), de l'existence des écoles privées religieuses, du clergé et de son pouvoir, de l'anticléricalisme, de l'idée qu'on se fait de Dieu, de la corruption des dirigeants et des élites. Enfin, en toile de fond le souvenir de la défaite de 1870
 est toujours présent.

-Le Lys rouge
Paris, Calmann-Lévy, 1925, 409pp.
Bonne 1/2 reliure d'époque, cuir vert, ayant très lég. viré au brun comme toujours, 
dos 5 nerfs, titrage et filets dorés, tête dorée
Bon état, propre, cuir de qualité très solide, frottements habituels divers sur coiffes, 
dos, bords, coins, bel aspect général, corps d'ouvrage se tenant parfaitement

Coins inférieurs tapés, lég.abîmés, plis et petits manques de papier,
 sans grande gravité cependant

Le Lys rouge, publié en 1894 raconte la liaison d'une femme du monde
 mariée à un homme politique, avec un artiste.

Un voyage à Florence (que symbolise le titre) couronne cette union charnelle et mystique. 
Bientôt, la jalousie s'insinue dans le cœur de l'amant, qui met fin à la liaison. Ce roman, unique en son genre dans l'œuvre, d'Anatole France, est partiellement autobiographique, parce qu'il est fondé sur la liaison, d'abord passionnée, de l'auteur avec Mme de Caillavet.

Il a voulu écrire un roman psychologique et mondain, où les personnages secondaires sont eux-mêmes inspirés du réel (Choulette est Verlaine) ; un roman charnel, sexuel, aussi, où il n'est retenu que par les limites de la bienséance habituelle à l'époque. le cadre florentin ajoute un charme supplémentaire à ce qui est, toutes proportions gardées, l'Amour de Swann d'Anatole France.
 
-Thais
Nouvelle Edition revue et corrigée par l'auteur
Paris, Calmann-Lévy, s.d. (sans mention d'édition), 291pp.
Bonne 1/2 reliure d'époque, cuir vert, ayant très lég. viré au brun comme toujours, 
dos 5 nerfs, titrage et filets dorés, tête dorée
Bon état, propre, cuir de qualité très solide, frottements habituels divers sur coiffes, 
dos, bords, coins, bel aspect général, corps d'ouvrage se tenant parfaitement

Coins inférieurs tapés, lég.abîmés, plis et petits manques de papier,
 sans grande gravité cependant

Thaïs est un roman d'Anatole France, inspiré du récit de la vie de Sainte Thaïs, publié en 1891.

Résumé

Paphnuce est devenu abbé d'un groupe de moines cénobites égyptiens, pour se repentir 
d'une jeunesse de frivolité et de débauche. Après des années de retraite et de vie monacale, sur le coup d'une vision, il revient sur les lieux de sa jeunesse pour tirer la comédienne Thaïs d'une vie dissolue qui la conduit tout droit à la damnation éternelle. Il y parviendra et la convaincra de rejoindre
 la vie religieuse pour trouver ainsi le chemin du ciel.
Après bien des péripéties mystiques, il finira cependant par se damner, tant il est marqué à jamais 
par le souvenir troublant de la pécheresse qu'elle fut. Toute une vie de prières et d'ascétisme, ne réussira pas à éteindre le feu amoureux que la seule vue de Thaïs a déclaré dans le cœur de Paphnuce 
bien des années auparavant.
 

Bel ensemble de volumes en bon état intérieur, 
papier très lég.jauni comme toujours mais sain,
 très peu de (quasi sans) rousseurs ou taches claires intérieures 


cf visuels...


 Beaux exemplaires


Tout le charme des éditions anciennes...


 

 



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