| État | Occasion très bon état |
| Format | 23 x 30 cm |
Jean SCHOONBROODT était un pilote d’avant-guerre.
Il fut second pilote lors du premier vol régulier vers le Congo (Léopoldville), le 23 février 1935 avec Cocquyt et Maupertuis. Ce vol fut opéré avec l’engin Fokker FVII/3m OO-AGH, surnommé « Edmond Thieffry ».
J. Schoonbroodt est décédé lors de l’accident avec le S.M. 573 OO-AGN à Tatsfield (Kent) le 10 décembre 1935
Ce premier vol régulier Bruxelles-Léopoldville fut effectué par un Fokker F 7 OO-AGH, le 23 février 1935.
Bien que le premier vol entre la Belgique et le Congo belge ait déjà été réalisé par Thieffry en 1925, il faudra attendre encore dix ans pour que l’infrastructure et le matériel utilisés répondent aux exigences permettant d’entamer en toute sécurité une liaison aérienne régulière entre la mère patrie et sa colonie.
Au petit matin du 23 février 1935, le chef pilote Prosper Cocquyt se rend au bureau météorologique de Haren et étudie les cartes météorologiques qui ne laissent rien présager de bon. Ce n’est cependant pas une raison pour repousser le départ, prévu à 4 heures.
L’équipage, composé du commandant de bord Prosper Cocquyt, du copilote Jean Schoonbroodt et du marconiste Fernand Maupertuis, fait ses adieux à la famille et monte à bord du Fokker OO-AGH trimoteur baptisé la veille par l’aumônier du Flying Corps militaire E.H. Boone. Le nom ’Edmond Thieffry’ est inscrit sur les deux flancs du fuselage en hommage au pionnier du premier vol congolais dix ans plus tôt. Après un voyage de cinq jours et demi, auquel Tony Orta a également participé et peut donc être considéré comme le premier passager, l’OO-AGH s’est posé sur l’aérodrome de N’Dolo, dans la Cité Léopold, le 28 février à 13h55.
Après un séjour de quatre jours sur place, le voyage de retour vers Bruxelles a commencé le mardi 4 mars, où l’OO-AGH a atterri dans la soirée du 8 mars. L’équipage a été porté en triomphe, puis le ministre des Transports du Bus de Warnaffe a pris la parole, et je cite : ’L’avion vient ajouter aux fastes de notre histoire coloniale un nouveau fleuron. Je suis heureux de pouvoir donner à l’as de notre aviation marchánde Cocquyt, un témoignage de notre admiration pour ses exploits sous notre ciel et sous le ciel d’Afrique’. Le ministre lui remet ensuite la Croix de Chevalier dans l’Ordre de Léopold, tandis que les tons de la Brabançonne ne se dérobent pas.
Ce matin-là, Jo Van Ackere a décollé de Haren pour la deuxième liaison régulière qui deviendra peu à peu la fameuse L.B.C. (Liaison Belgique-Congo). Il semble que désormais les coloniaux se sentent moins éloignés de la mère patrie. Le retour triomphal de Cocquyt et de son équipage à Bruxelles-Haren n’est qu’un des moments légendaires de l’histoire de la Sabena et de son chef pilote.
Le fanion brodé du nom d’Edmond Thieffry, emporté lors du vol, est exposé au Musée de l’Aviation de Bruxelles.
(Source : luchtvaartgeschiedenis.be, trad. libre)