VILLIERS DE L'ISLE ADAM, La Sombra de Meyerbeer [L’Ombre de Meyerbeer], escolio y version de Julio Cortázar, apéndice por Daniel Devoto, dibujo de Otano, Buenos Aires, Ediciones Gulab y Aldabahor, Cuadernos del Eco, N° 5, 1949, 56 p., broché, 24,5x16,5cm. [Couverture illustrée] 

Se acabó de imprimir este quinto cuaderno de la Colección del Eco en casa de don Francisco A. Colombo, Hortiguera 552, Buenos Aires, el 28 de abril de 1949. 

El tiraje consta de 20 ejemplares en papel Pergament, numerados de I a XX ; 80 en papel Nacional numeras de 21 a 100 ; y 500 en papel pluma Livian. 

Ejemplar n°93 en papel Nacional
(2e grand papier)


La Sombra de Meyerbeer est la traduction originale en espagnol d'un texte inachevé de Villiers de l'Isle Adam, probablement écrit vers 1884 et publié de manière posthume, en 1946, par Émile Drougard dans la revue L’Archesous le titre « L’Ombre de Meyerbeer » à partir de 7 fragments retrouvés. Rappelons que L’Arche, revue mensuelle dirigée par Jean Amrouche, fondée en 1944 sous le patronage d’André Gide, avait pour comité de rédaction Maurice Blanchot, Albert Camus et Jacques Lassaigne. Cortázar s'y intéressa vers 1947, à l'époque où il traduisit L’immoraliste d’André Gide. 
Cette édition espagnole comporte un important texte introductif de Cortázar, sous le titre « Noticia » (p.9 à 12), qui met en doute l'ordre des fragments publiés par Émile Drougard, tout comme Alan Raitt et Pierre-Georges Castex le feront dans l'édition des Œuvres de Villiers à la Pléiade.  
Cortázar propose donc sa propre version et imagine la possibilité d’une autre combinaison des fragments que celle proposée par Drougard, ce qui n'est pas sans rappeler les expériences de permutation narrative que l’auteur de Rayuela mettra en oeuvre dans ce livre dont la particularité est justement de pouvoir se lire dans deux ordres différents. 
Outre le texte de Villiers traduit par Cortázar (p. 13 à 32), on trouve en appendice deux textes de Daniel Devoto : « Villiers músico » (p. 33 à 36) et « Fortuna de Meyerbeer » (p. 37 à 56), qui se subdivise en trois parties (« I. El Hombre y su Obra » ; « II. Intérpretes » ; « III. La ficción »). 

Exemplaire fort rare, surtout en grand papier, que les amateurs de Villiers, de la fin-de-siècle et de Julio Cortázar, auront grand plaisir à posséder.