Edouard DUMOULIN (1898-1973)







Description :
Très belle huile sur carton.

Signature : Monogramme du peintre en bas à droite.

Titre : Dame à l'éventail.

Date de création : Années 30.

Dimensions : 60 x 45 cm.

Condition : Bon état.




















Technical: Beautiful Oil on Board.

Signature: Handmonogram lower right..

Title: Lady with a Fan.

Date of creation: Années 30.

Sizes: 23.6" x 17.7" in.

Condition: Good condition.


Biographie :
École française. Ancien combattant de la guerre de 14-18, il habitait le village de Sennely.


Biography :
French school. Veteran of the war of 14-18, lived in the village of Sennely.


D'après Wikipédia.

L'Art déco est un mouvement artistique né au cours des années 1910 et qui a pris son plein épanouissement au cours des années 1920 avant de décliner dans les années 1930. Il fut extrêmement vivace surtout dans les Arts décoratifs, l'architecture, le design, la mode et le costume, mais concerna en fait plus ou moins toutes les formes d'arts plastiques. Il est le premier style à avoir eu une diffusion mondiale, touchant principalement la France, la Belgique, tous les pays anglo-saxons (Royaume-uni, États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Inde, Philippines, etc.), ainsi que plusieurs villes chinoises telles Shanghai ou Hong Kong.
Le style Art déco tire son nom de l'Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris en 1925.
Vocabulaire prenant des formes différentes selon les régions, les architectes et leurs clients, son unité stylistique tient à l'emploi de la géométrie (et à la géométrisation) à des fins décoratives.
Sans leader véritable, ni théorie, ce style fut critiqué dès ses premières années pour sa superficialité. Il était particulièrement employé pour tous les édifices devant valoriser l'image de son commanditaire ou évoquant les loisirs : l'architecture commerciale (boutique, siège social, etc.), les théâtres et cinémas mais aussi l'architecture domestique (le décor servant de signe de distinction sociale). Touchant d'abord les classes les plus aisées, il se propagea rapidement dans l'ensemble du corps social et devint très populaire.

Les sources de l'Art déco doivent être recherchées dès les années 1900-1910.
Un mouvement de réaction contre l’Art nouveau apparaît dès le début du siècle en France, et encore plus tôt à l’étranger comme en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, etc. : certains qualifient déjà les formes Art nouveau de « molles » ou encore de « style nouille » (nou). Ils s’orientent dès lors vers des lignes simples, des compositions classiques et un emploi parcimonieux du décor. Ce désir de retour à l'ordre, à la symétrie et à la sobriété prend différentes expressions selon les pays.
En Autriche, par exemple, la ligne ondoyante des premiers temps de l'Art nouveau est rapidement remplacée par un réseau de lignes orthogonales et les volumes simples sous l'influence de l'architecte et designer écossais Charles Rennie Mackintosh. Josef Hoffmann, Koloman Moser, Otto Wagner et les Wiener Werkstätte sont les artistes emblématiques de cette tendance.
Le hasard d'une commande passée à Hoffmann introduit cette évolution à Bruxelles, grande ville Art nouveau s'il en est, dès 1905-1911 : le palais Stoclet impose ses volumes simples et blancs au bord de l'une des artères principales de la capitale belge. Les intérieurs, connus par photographies, mobilisent l'ensemble des Wiener Werkstätte et le peintre Gustav Klimt.
En France, les premiers signes de cette volonté de changement sont perceptibles dès les années 1900. En 1907, Eugène Grasset publie une Méthode de composition ornementale qui donne la part belle aux formes géométriques et à ses déclinaisons et tranche avec la liberté ondoyante du style Guimard, si prisé à Paris quelques années plus tôt. L'année suivante, Paul Iribe dessine pour Paul Poiret un album de mode dont l'esthétique frappe le milieu parisien par sa nouveauté. Troisième événement important, le Salon d'Automne de 1910 voit l'invitation des artistes munichois qui depuis plusieurs années avaient adopté des formes strictes et dépouillées. Autour de 1910, les décorateurs français André Mare et Louis Süe font eux aussi évoluer leur style vers davantage de rigueur et de retenu. Enfin, entre 1910 et 1913, a lieu le chantier du théâtre des Champs-Élysées, autre signe du changement esthétique radical que connaît le milieu parisien d'alors. D'abord confiés à Henry Van de Velde, la conception et le chantier reviennent rapidement à Auguste Perret. La composition rigoureuse de la façade et la place mesurée laissée au décor frappent les esprits lors de l'inauguration en 1913. 

Gustav KLIMT
Ces évolutions sont résumées en 1912 sous la plume d'André Vera. Son article Le Nouveau style, paru dans la revue L'Art décoratif, exprime le rejet des formes Art nouveau (asymétriques, polychromes, pittoresques, qui excitent davantage les sentiments que la raison), et appelle à une « simplicité volontaire », à une « matière unique » et à une « symétrie manifeste ». La fin de l'article exhorte les artistes à s'inspirer du classicisme du XVIIe siècle marqué par « la clarté, l'ordre et l'harmonie » et à reprendre le fil de l'histoire des styles français à partir de la période Louis-Philippe, sans pasticher. Les derniers mots de Vera décrivent deux thèmes qui seront omniprésents dans le futur style Art déco : « la corbeille et la guirlande de fleurs et de fruits ».
L'influence de la peinture ne doit pas être négligée dans l'explication de ces évolutions. Ces années 1910 sont le moment de diffusion et popularisation du fauvisme et plus encore du cubisme. Les peintres de la Section d'or exposent des œuvres souvent plus accessibles pour le public que ne l'étaient celles des Picasso et Braque de 

Auguste PERRET
la période du cubisme analytique. Les thèmes (sport, ouvrier, etc.) et les couleurs chatoyantes tranchent avec les natures mortes fragmentées et avant-gardistes des pionniers du mouvement. Le vocabulaire cubiste est mûr pour séduire les créateurs de mode, de mobilier et de décoration intérieure.
Enfin, le Paris des années 1910 découvre les ballets russes de Serge Diaghilev, mêlant danse, musique, et peinture, inspirés des « Mille et une nuits », ils sont une invitation au luxe et à l'exotisme; les costumes sont créés par Léon Bakst et bien d'autres. D’où la mode des éventails, des plumes, des jets d’eau, des couleurs vives. Les couleurs insolites s’imposeront dans le décor et le mobilier : on verra des boudoirs aux murs orangés, des salons tendus de noir.
Ordre, couleur et géométrie : l'essentiel du vocabulaire Art déco est posé.
Les années folles
La Première Guerre mondiale a profondément blessé les économies et sociétés française et allemande. Tandis que l'Allemagne des années 1920 est assommée sous les coups de la défaite et d'une grave crise économique (dont témoigneront les artistes de la Nouvelle Objectivité), la France voit son économie repartir. Les crises monétaires de 1924 et 1926-1927 n'entament pas une progression qui culminera en 1930.

Cette reprise ne peut faire oublier les difficultés sur le terrain. Les villes détruites avaient besoin d'être reconstruites (telles Reims et Saint-Quentin par exemple, détruites à 80 % pendant la guerre, qui seront reconstruites en grande partie dans un style architectural Art Déco). Par ailleurs, l'instabilité monétaire génère une hausse des prix constantes jusqu'en 1927 et la législation sur les loyers cause une forte crise du logement pour les classes populaires et moyennes.
Mais le début des années 1920 voit aussi les manifestations de la fortune intacte des classes les plus aisées. À Paris, comme dans les grandes villes de province, les commentateurs de l'époque observent la construction de riches immeubles de rapport, villas et hôtels particuliers. Autant de chantiers prolifiques pour les artistes décorateurs et les architectes Art déco.