Biographie :
Enfant, il est proche du front de la Première Guerre
mondiale à Amiens. Il fait des études de préparateur en
pharmacie à Lille mais devient dessinateur en architecture
à Paris.
Dans les années vingt, il se lance dans l'art géométrique
aux côtés de Piet Mondrian, de Fernand Léger et de Van
Doesburg, puis rapidement il s'oriente vers une
abstraction qui privilégie le volume, le rythme et le
mouvement. Dès 1925, le collectionneur Georges Bine lui
permet de s'y consacrer à plein temps.
À partir de 1927, il collabore à la revue artistique «
l'acte » et fait des analyses et des synthèses dans les
principales revues européennes. L'année suivante il expose
au Salon des Indépendants. De nature avenante, il
s'intègre au cercle des artistes de Montparnasse.
À la fin des années trente, il commence
à souligner les contours notamment ceux des têtes
à la manière de Jean Arp. D'abord tenté par le
communisme, comme le furent un certain nombres
d'artistes de l'époque, il fait un voyage en Union
soviétique, d'où il revient désabusé, puis part
visiter les États-Unis; il y découvrira la force
et la violence du capitalisme, mais il parvient à
s'installer à New York.
En 1939, il s'approche techniquement de la
figuration avec son tableau « La Figure tombée »,
à contre-courant de tous ses confrères, il se met
à peindre d’après nature, et se consacre à une
œuvre figurative, inspirée des scènes de la vie
quotidienne. Il n'abandonnera plus, l'art
figuratif, allant même, dans les années 1950,
jusqu'à l'extrême et même au grotesque.
Cependant, il décide de revenir en France en 1940,
mais peu après, il est arrêté et envoyé en
Silésie, d'abord dans un camp puis sur un
bateau-prison. Il s'en évade en 1942 et après être
passé à nouveau par Paris, il parvient à revenir
aux États-Unis, où il publie un livre intitulé «
Ils ne m'auront pas » qui se vend très bien.
Jean Hélion dont la situation financière avait
jusque-là été toujours difficile, épouse Pegeen
Guggenheim, fille de la richissime et extravagante
Peggy Guggenheim.
Sa peinture devient figurative avec des natures
mortes dans lesquelles il intègre des objets de la
vie ordinaire, surtout des citrouilles, des
chapeaux melon et des parapluies, objets chargés
de symboles, qui trouvent dans ses œuvres une
place permanente. Plus tard, il passera à un
compromis avec des taches colorées.
Des années cinquante aux années soixante-dix, il
subit un véritable boycott, de la part des
galeries, des musées, dû à sa recherche de
l'extrémisme dans l'art abstrait, qui le poussait
à représenter des formes anthropomorphes, se
pliant à la nécessité de peindre « ce qu’il voyait
».
En 1963, il se remarie avec Jacqueline Ventadour.
Mais vers la fin des années soixante, il commence
à perdre la vue. Il se met alors à introduire des
aveugles (avec une canne blanche) dans ses
tableaux. Et, en 1971, il subit une double
opération de la cataracte.
|
![](https://i.ibb.co/j5CTvq2/H-LION-Jean-1904-1987-Photo-1.jpg)
|
Jean Hélion a toujours su exprimer dans ses
œuvres sa jeunesse d'esprit à travers la vivacité des
couleurs et le rythme de ses compositions. Salué dans les
années soixante, par la nouvelle génération de peintres,
celle de Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo, il est
aujourd'hui considéré comme le précurseur des fauves
allemands des années soixante-dix et des figuratifs des
années quatre-vingt. Toutefois, on retient généralement
avant tout son œuvre des années 1930/40.
Biography:
As a child, he was close to the First World War front in
Amiens. He studied pharmacy preparer in Lille but became
an architectural designer in Paris.
In the twenties, he embarked on geometric art alongside
Piet Mondrian, Fernand Léger and Van Doesburg, then
quickly turned towards an abstraction that favored volume,
rhythm and movement. From 1925, the collector Georges Bine
allowed him to devote himself to it full time.
From 1927, he collaborated with the artistic review "the
act" and made analyzes and syntheses in the main European
reviews. The following year he exhibited at the Salon des
Indépendants. Friendly in nature, he fits into the circle
of artists of Montparnasse.
At
the end of the thirties, he began to underline the
contours in particular those of the heads in the
manner of Jean Arp. At first tempted by communism,
as were a certain number of artists of the time,
he made a trip to the Soviet Union, from where he
returned disillusioned, then left to visit the
United States; he will discover the strength and
violence of capitalism there, but he manages to
settle in New York.
In 1939, he technically approached figuration with
his painting "The Fallen Figure", against all his
colleagues, he began to paint from nature, and
devoted himself to a figurative work, inspired by
scenes. everyday. He will no longer give up
figurative art, even going, in the 1950s, to the
extreme and even to the grotesque.
However, he decided to return to France in 1940,
but soon after he was arrested and sent to
Silesia, first in a camp and then on a prison
boat. He escaped from there in 1942 and after
having passed through Paris again, he managed to
return to the United States, where he published a
book entitled “They will not have me” which sold
very well.
Jean Hélion, whose financial situation had until
then been always difficult, married Pegeen
Guggenheim, daughter of the wealthy and
extravagant Peggy Guggenheim.
His painting becomes figurative with still lifes
in which he incorporates objects from ordinary
life, especially pumpkins, bowler hats and
umbrellas, objects loaded with symbols, which find
a permanent place in his works. Later he will go
to a compromise with colored spots.
From the fifties to the seventies, he suffered a
real boycott, from galleries and museums, due to
his search for extremism in abstract art, which
pushed him to represent anthropomorphic forms,
bending to the need to paint "what he saw".
In 1963, he remarried with Jacqueline Ventadour.
But towards the end of the sixties, he began to
lose his sight. He then began to introduce blind
people (with a white cane) into his paintings.
And, in 1971, he underwent a double cataract
operation.
|
![](https://i.ibb.co/pjMY4W8/H-LION-Jean-1904-1987-Photo-4.jpg)
|
Jean Hélion a toujours su exprimer dans ses
œuvres sa jeunesse d'esprit à travers la vivacité des
couleurs et le rythme de ses compositions. Salué dans les
années soixante, par la nouvelle génération de peintres,
celle de Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo, il est
aujourd'hui considéré comme le précurseur des fauves
allemands des années soixante-dix et des figuratifs des
années quatre-vingt. Toutefois, on retient généralement
avant tout son œuvre des années 1930/40.
|