Biographie :
Joseph Weiss, Israélien (né en
Roumanie), 1916-2003.
Joseph Weiss est né en Roumanie en 1916. Il a
étudié l'art et le graphisme à Cluj. En 1939, il
immigre en Eretz Israël et rejoint le kibboutz
Evron. Après son alyah, il a participé à divers
séminaires au séminaire Oranim et a étudié avec
Marcel Janco et Zvi Meirowitz. Bien qu'il soit
impliqué dans la peinture et la sculpture, il
était célèbre pour ses gravures sur bois. Ses
premières estampes étaient de style traditionnel.
Dans les années 1960, il crée des gravures sur
bois colorées à grande échelle dont les sujets
étaient principalement des descriptions de
paysages et étaient influencés par l'art abstrait.
Il a également travaillé à la reconstruction et à
la construction d'instruments anciens.
Éducation
Dessin et graphisme, Cluj, Roumanie
L'Institut d'Art, Séminaire Oranim, Kiryat Tivon
Enseignement
Lycée Ashrat, Oshrat
Récompenses et prix
Prix 1958, Association des Peintres et Sculpteurs
d'Israël, de Haïfa et du Nord
1961 Prix de la Fondation Dvora Davidson pour
l'art, Fédération du kibboutz Artzi
1965 Prix Herman Struck, municipalité de Haïfa
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![](https://i.ibb.co/vmsmKr6/WEISS-Joseph-1916-2003-Portrait.jpg)
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Biografie:
Joseph
Weiss, israelian (născut în România), 1916-2003.
Joseph Weiss s-a născut în România în 1916. A studiat arta
și designul grafic la Cluj. În 1939 a emigrat în Eretz
Israel și sa alăturat Kibbutz Evron. După alia sa, a
participat la diferite seminarii la Oranim Seminar și a
studiat cu Marcel Janco și Zvi Meirowitz. Deși era
implicat în pictură și sculptură, era renumit pentru
gravurile sale în lemn. Primele sale imprimeuri erau în
stil tradițional. În anii 1960, a continuat să creeze
gravuri în lemn colorate, la scară largă, ale căror
subiecte erau în principal descrieri de peisaje și au fost
influențate de arta abstractă. De asemenea, a lucrat atât
la reconstrucția, cât și la construcția instrumentelor
antice.
Educaţie
Desen & Grafică, Cluj, România
Institutul de Artă, Seminarul Oranim, Kiryat Tivon
Predare
Liceul Ashrat, Oshrat
Premii și premii
1958 Premiul, Asociația Pictorilor și Sculptorilor din
Israel, Haifa și Nord
1961 Premiul Fundației Dvora Davidson pentru Artă,
Federația Kibbutz Artzi
1965 Premiul Herman Struck, Municipiul Haifa
ביוגרפיה:
יוסף וייס, ישראלי (יליד
רומניה), 1916-2003.
יוסף וייס נולד ברומניה בשנת 1916. הוא למד אמנות ועיצוב
גרפי בקלוז'. בשנת 1939 עלה לארץ ישראל והצטרף לקיבוץ עברון.
לאחר עלייתו השתתף בסמינרים שונים בסמינר אורנים ולמד אצל
מרסל ינקו וצבי מאירוביץ. למרות שעסק בציור ובפיסול, הוא
התפרסם בחיתוכי העץ שלו. ההדפסים המוקדמים שלו היו בסגנון
מסורתי. בשנות ה-60 הוא המשיך ליצור חיתוכי עץ צבעוניים בקנה
מידה גדול, שנושאיהם היו בעיקר תיאורי נוף והושפעו מאמנות
מופשטת. הוא גם עבד הן בשחזור והן בבנייה של מכשירים עתיקים.
חינוך
ציור וגרפיקה, קלוז', רומניה
המכון לאמנות, סמינר אורנים, קרית טבעון
הוֹרָאָה
תיכון אשרת, אושרת
פרסים ופרסים
פרס 1958, אגודת הציירים והפסלים בישראל, חיפה והצפון
1961 פרס קרן דבורה דוידסון לאמנות, הסתדרות הקיבוץ ארצי
פרס הרמן שטרוק לשנת 1965, עיריית חיפה
Biography:
Joseph Weiss, Israeli (born Romania), 1916-2003.
Joseph Weiss was born in Romania in 1916. He studied
art and graphic design in Cluj. In 1939 he immigrated
to Eretz Israel and joined Kibbutz Evron. After his
aliyah, he participated in various seminars at Oranim
Seminar and studied with Marcel Janco and Zvi
Meirowitz. Although he was involved in painting and
sculpture, he was famous for his woodcuts. His early
prints were traditional in style. In the 1960s, he
went on to create colorful, large-scale woodcuts whose
subjects were mainly landscape descriptions and were
influenced by abstract art. He also worked on both the
reconstruction and construction of ancient
instruments.
Education
Drawing & Graphics, Cluj, Romania
The Art Institute, Oranim Seminar, Kiryat Tivon
Teaching
Ashrat High School, Oshrat
Awards And Prizes
1958 Prize, Painters and Sculptors Association in
Israel, Haifa and the North
1961 Dvora Davidson Foundation Prize for Art, Kibbutz
Artzi Federation
1965 Herman Struck Award, Haifa Municipality
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École de Paris d'après
Wikipédia
:
L'École de Paris est une notion qui désigne l'ensemble des
artistes étrangers arrivés avant les années 1920.
Précisions liminaires
L'expression générique « École de Paris » pose un problème
lorsqu’on l’utilise pour désigner un groupe d’artistes en
particulier. En réalité, elle ne fait référence à aucune
école ayant véritablement existé ; l’expression, qui a
fait l’objet d’emplois impropres, reste donc ambiguë et
mérite d'être explicitée.
Dans son Dictionnaire des peintres de l’École de Paris
(1993), Lydia Harambourg justifie l’emploi de l'expression
par la continuité qu’elle permet d’établir entre les
différentes phases de développement de l’art moderne de la
part d’artistes ayant eu Paris pour résidence. Son livre
ne présente pas une école ou un courant particulier, mais
vingt années de peinture à Paris :
« Le terme École de Paris sera gardé,
parce qu’aucun autre ne peut mieux désigner, en ces années
d’après-guerre, la suprématie de la capitale en matière
d’art. »
Dans cette acception, l’École de Paris rassemble les
artistes ayant contribué à faire de Paris le foyer de la
création artistique jusque dans les années 1960.
On distingue en général trois grandes périodes de mutation
dans le paysage artistique parisien au XXe siècle, chacune
étant la manifestation d’un renouveau de la précédente. La
première période va de 1900 aux années 1920, la deuxième
couvre l’entre-deux-guerres et la dernière désigne
l’après-Seconde Guerre mondiale.
Chronologie :
1900-1920
C'est le 27 janvier 1925 qu'André Warnod utilise
l'expression « École de Paris » pour la première fois, et
ce dans un article de la revue littéraire Comœdia (fondée
par Gaston de Pawlowski en 1907). Il désigne ainsi
l'ensemble des artistes étrangers arrivés au début du XXe
siècle dans la capitale à la recherche de conditions
favorables à leur art. De 1900 à la Première Guerre
mondiale, Paris a vu en effet l'afflux d'artistes, souvent
d'Europe centrale, qui se fixent essentiellement à
Montparnasse. Parmi eux Marc Chagall, Pablo Picasso,
Pascin, Amadeo Modigliani et Tsugouharu Foujita pour ne citer
que les plus célèbres. L'expression « École de Paris » a
donc acquis, à ce moment-là, un sens propre et communément
admis.
![](https://i.ibb.co/h1xTQGS/PICASSO-Pablo-Photo.jpg)
Pablo
Picasso
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Nombreux sont les peintres juifs de
l’École de Paris. Ces artistes viennent de l’Est :
Russie, Pologne, Allemagne, Bulgarie,
Tchécoslovaquie, Roumanie, Hongrie. Ils ont été
familiarisés avec les grands maîtres français du
XIXe siècle et connaissent les impressionnistes
par l’intermédiaire de leurs professeurs comme
Józef Pankiewicz à Cracovie, Ilia Répine à Saint
Pétersbourg, Adolf Fényes, Isaac Perlmutter à
Budapest et Lovis Corinth à Berlin. Âgés d’une
vingtaine d’années pour la plupart, ils ont été
des acteurs de l’émancipation juive, et
participent au mouvement de réveil social et
intellectuel en Europe qui se caractérise par la
perte du religieux et l’engagement politique, et
se trouvent en coïncidence avec le contexte
cosmopolite des grandes capitales de l’époque,
Vienne, Berlin et surtout Paris. D'après l'étude
de Nadine Nieszawer (Peintres juifs à Paris
1905-1939), ils seront plus de cinq cent peintres
dans le Paris de l'entre-deux-guerres, formant un
réseau d'amitié et, de proche en proche, se
connaissant tous.
Les artistes juifs de l'École de Paris.
La guerre de 1914-1918 aura tôt fait de les
disperser, renvoyant en Allemagne Rudolf Levy
(de), Walter Bondy (de) et Otto Freundlich.
Léopold Gottlieb part rejoindre en Pologne l'armée
du maréchal Pilsudski. Marc Chagall, Emmanuel
Mané-Katz, Savely Schleifer retournent en Russie.
Nombreux sont ceux qui se portent
volontaires dans l'armée française : Kisling est
reformé en 1915, après une blessure ; Louis
Marcoussis, ami d'Apollinaire, sera décoré ; quant
à Simon Mondzain, il gardera l'uniforme jusqu'en
juillet 1918. Certains, réformés pour raisons de
santé, comme Modigliani et Soutine, se portent
alors volontaires pour des corvées. Pascin part
pour Londres afin d'échapper au service dans
l'armée bulgare.
Pendant les années de guerre, les artistes
restés à Paris sans pension ni aide se
solidarisent. À partir de 1915, Marie Vassilieff
tiendra une cantine artistique dans son atelier
situé dans l'impasse du 21 de l'avenue du Maine,
qui ne désemplit pas durant toute la guerre. On y
parle toutes les langues.
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La Première Guerre mondiale marque l'entrée des
peintres juifs de Montparnasse sur la scène parisienne. En
décembre 1915, Germaine Bongard, sœur du couturier Paul
Poiret, parraine une série d'expositions dans sa boutique
de la rue de Penthièvre.
Les artistes juifs de l'École de Paris.
La guerre de
1914-1918 aura tôt fait de les disperser,
renvoyant en Allemagne Rudolf Levy (de), Walter
Bondy (de) et Otto Freundlich. Léopold Gottlieb
part rejoindre en Pologne l'armée du maréchal
Pilsudski. Marc Chagall, Emmanuel Mané-Katz,
Savely Schleifer retournent en Russie.
Nombreux sont ceux qui se portent volontaires
dans l'armée française : Kisling est reformé en
1915, après une blessure ; Louis Marcoussis, ami
d'Apollinaire, sera décoré ; quant à Simon
Mondzain, il gardera l'uniforme jusqu'en juillet
1918. Certains, réformés pour raisons de santé,
comme Modigliani et Soutine, se portent alors
volontaires pour des corvées. Pascin part pour
Londres afin d'échapper au service dans l'armée
bulgare.
Pendant les années de guerre, les artistes restés
à Paris sans pension ni aide se solidarisent. À
partir de 1915, Marie Vassilieff tiendra une
cantine artistique dans son atelier situé dans
l'impasse du 21 de l'avenue du Maine, qui ne
désemplit pas durant toute la guerre. On y parle
toutes les langues.
La Première Guerre mondiale marque l'entrée des
peintres juifs de Montparnasse sur la scène
parisienne. En décembre 1915, Germaine Bongard,
sœur du couturier Paul Poiret, parraine une série
d'expositions dans sa boutique de la rue de
Penthièvre.
La première présente des tableaux de Modigliani,
des tableaux de Kisling, qui voisinent avec des
tableaux de Picasso, des tableaux de Fernand
Léger, d'Henri Matisse et d'André Derain.
Ces peintres se défont peu à peu de la position de
marginaux qui était la leur. Le retour du front
leur procure un « certificat de bonne conduite »,
des perspectives s'ouvrent alors.
Léopold Zborowski organise le 3 décembre 1917 la
première exposition personnelle de Modigliani, à
la galerie B. Weill, et pour la préface du
catalogue, Blaise Cendrars écrit un poème.
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![](https://i.ibb.co/FhXZsrG/BLONDEL-Andr-BLONDER-Sasza-1909-1949-Portrait-1.jpg)
André
BLONDEL
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L'Entre-deux-guerres
Trois étapes d'immigration des artistes de l'École de
Paris
Eugene Zak quitte Varsovie pour Paris dès 1900, Mela Muter
en 1901, Jacques Gotko arrive d'Odessa en 1905 et Adolphe
Feder d'Ukraine en 1908, la même année que l'Allemand Otto
Freundlich. Samuel Granowsky arrive en 1909, tout comme
Maurice Mendjizki, qui vient de Łódź. Quittant la Russie,
Marc Chagall passe d'abord, à partir de 1910, quatre
années à Paris. Istvan Farkas arrive de Budapest en 1912,
Emmanuel Mané-Katz d'Ukraine en 1913...
Ceux qui se sont installés entre 1900 et 1912 ont eu le
temps de mettre en place le réseau d'amitiés et de
relations nécessaires à leur essor. D'autres peintres leur
succèdent, fascinés par Montparnasse.
Les rejoignent bientôt : Vladimir Naïditch de Moscou en
1920, Zygmunt Landau de Pologne en 1920, Alexandre Fasini
d'Ukraine en 1922. Le Russe Ossip Lubitch arrive en 1923,
le Biélorusse Isaac Antcher en 1924, la Polonaise Esther
Carp en 1925. Issachar Ryback arrive d'Ukraine en 1926,
Abraham Iris (dit Antoine Irisse) arrive de Bessarabie en
1926, Jacob Macznik de Pologne en 1928. Quant au prince
russe, le peintre Alexis Arapoff, né à Saint-Pétersbourg,
il a fui l'URSS, en 1924, avec une troupe de théâtre.
L'Entre-deux-guerres connaît donc l'arrivée d'autres
artistes (russes notamment, comme André Lanskoy, Serge
Poliakoff, Alexandre Garbell, etc.) et voit l'émergence de
nouvelles tendances stylistiques, telle l'abstraction,
ainsi que l'importance de la couleur en peinture.
![](https://i.ibb.co/dMgPLrG/POLIAKOFF-Serge.jpg)
Serge POLIAKOFF
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Dès l'accession d'Hitler au pouvoir
en 1933, les peintres fuient l'Allemagne nazie :
le Lituanien Moses Bagel, Jésékiel Kirszenbaum et
Jacob Markiel arrivent à Paris. En Pologne, Sam
Ringer, après avoir été forcé de travailler à la
construction du camp d'Auschwitz, fut déporté
successivement dans neuf camps différents et finit
par venir à Paris en 1947 pour entrer aux
Beaux-Arts.
Montparnasse remplace Montmartre. À Montparnasse,
pendant vingt ans, sous le manteau ou sous les
tables des terrasses de La Rotonde, du Dôme, de la
Coupole, des trafiquants achètent et vendent des
tableaux de Derain, des tableaux d'Utrillo, des
tableaux de Modigliani ou de Picasso échappés par
miracle du carton des peintres.
En effet, les trois principaux cafés de l'École de
Paris sont le Dôme, la Rotonde et la Coupole. Plus
excentré à Puteaux on trouve le restaurant de
Camille Renault dit "Big Boy".
Le Dôme a été créé en 1898 et c'est vers 1903 que
les peintres juifs de langue germanique, Walter
Bondy, Rudolf Levy (de), Béla Czobel, Jules
Pascin, Reszo Balint… en font leur lieu de
prédilection selon la tradition des cafés
munichois. Ils y retrouvent les marchands de
tableaux Alfred Flechtheim (de), Henir Bing...
D'autres groupes se composent de peintres
hollandais et scandinaves.
La Rotonde est un établissement ancien, pris en
main par Victor Libion en 1911. Cet homme très
généreux envers les peintres accueille peintres et
parfois homme de ménage en échange de
consommations, mais aussi Michel Larionov,
Nathalie Gontcharova, Adolphe Feder. Des
difficultés financières obligent Libion à vendre
La Rotonde en 1920. Au même titre que les
marchands de tableaux, cet homme a largement
contribué à l'éclosion de cette vie grâce à son
attitude et à sa sensibilité. |
On raconte qu'André Salmon pendant des années a fait
campagne pour que la statue de Balzac, boulevard Raspail,
soit remplacée par celle de Libion.
La Coupole est inaugurée en décembre 1927 par les artistes
gérants du Dôme Fraux et Laffont. Une trentaine de
peintres ont décoré les piliers et les murs avec des
tableaux peints directement sur le béton : Fernand Léger,
Marie Vassilieff, David Seifert, Nathan Grunsweigh,
Georges Kars, Othon Friesz…
La Seconde Guerre mondiale
Un groupe de peintres, qui entreprennent d'exposer sous
l'Occupation, est rassemblé par l'exposition Vingt jeunes
peintres de tradition française, organisée en 1941 par
Jean Bazaine et l'éditeur André Lejard. L'intitulé de
l'exposition masque en réalité la démonstration d’une
peinture non conforme à l'idéologie nazie de l'art
dégénéré.
« Tous ces peintres, d'âge et de
tendance très divers, se trouvèrent d'accord sur
la résistance nécessaire de la peinture. Ce qui
leur fit accepter ce titre général et lénifiant,
destiné à rassurer l'occupant (…) Il ne s'agissait
de rien d'autre – de rien moins – que de
permettre, par surprise, une exposition
judéo-marxiste, sous toutes ses formes, à une
époque où les galeries n'osaient montrer que de
l'art d'obédience nazie. Après refus d'un certain
nombre de galeries, la galerie Braun accepta le
risque de l'exposition, qui fut accueillie par des
torrents d'injures d'une presse bien dressée »,
écrira en 1998 Jean Bazaine.
En effet ces peintres sont bien loin des formes
traditionnelles de l’art. Rangés toutefois sous le
terme de « tradition », ils ne sont pas inquiétés
par la censure du régime de Vichy. « Je me
souviens assez bien du vernissage : sont arrivés
deux officiers allemands qui se sont avancés
jusqu'au milieu de la galerie. Ils ont jeté un
coup d'œil, se sont regardés, ont tourné les
talons. C'est tout. C'était l'époque où les
Allemands voulaient encore être gentils », dira
encore Bazaine. L’exposition devient le manifeste
d’une peinture moderne et fédère plusieurs
artistes à tendance non-figurative : Jean Le Moal,
Alfred Manessier, Charles Lapicque, Jean Bazaine,
Édouard Pignon, Léon Gischia, Maurice Estève,
Charles Walch, Gustave Singier, Jean Bertholle,
André Beaudin et Lucien Lautrec.
Deux ans plus tard, du 6 février au 4 mars 1943,
une exposition collective, Douze peintres
d’aujourd’hui, se tient à la Galerie de France
avec Bazaine, Bores, Chauvin, Estève, André
Fougeron, Gischia, Lapicque, Le Moal, Pignon,
Singier, Villon, Lautrec, Tal Coat. Malgré leurs
différences esthétiques, émergent de ce groupe ces
artistes qui seront bientôt désignés comme membres
d’une Nouvelle École de Paris.
Pierre Francastel, dans un livre écrit sous
l’Occupation mais publié à la Libération en 1946
(Nouveau dessin. Nouvelle peinture. L’École de
Paris), labellise en effet le style roman et cubiste
de ces peintres dit « de tradition française » en
reprenant la formule d’André Warnod. |
![](https://i.ibb.co/zJnZHBs/ESTEVE-Maurice-1904-2001-3-Portrait.jpg)
Maurice ESTEVE
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L'après-guerre
Aujourd’hui, l'expression « École de Paris » recouvre
plusieurs acceptions.
L’expression a été détournée par certains dans les années
1950 pour définir une esthétique figurative nationale ;
elle prend alors une connotation fortement péjorative dans
le vocabulaire de la critique de la fin des années 1960
flagornant l’École de New York. Par ailleurs, des galeries
parisiennes relaient la confusion quant à l’utilisation du
terme. En janvier 1952, lors d’une exposition à la galerie
Babylone, Charles Estienne prend le parti de ne rassembler
que des artistes à tendances abstraites. Ils y sont
présentés comme garants de la Nouvelle École de Paris née
entre 1940 et 1950. La galerie Charpentier, en 1960,
élargit sa sélection d’artistes. Elle est exposée par la
Biennale de Paris en 1961. L’article de Connaissance des
Arts paru au moment de l’exposition en retrace le contenu
:
« L’art présent est à Paris, mais aussi
ailleurs : en Italie, par exemple. C’est ce qu’ont compris
les organisateurs de l’exposition annuelle dite de l’École
de Paris (galerie Charpentier). Ils ont ajouté à leurs
invités vingt-sept peintres italiens dont Peverelli qui
est le seul à habiter Paris. Parmi les autres, Burri,
Dova, Schneider, et Fontana Orazi se sont acquis une
réputation internationale. » |
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