P O R T R A I T S C O N T E M P O R A I N S Planche originale, lithographie issue de la Revue Illustrée, 1887. Format 24 x 32 cm
EDOUARD PAILLERON Né dans une famille de bourgeois parisiens cultivés, il est successivement docteur en droit, avocat, clerc de notaire, militaire (dragon pendant deux ans), mais, attiré irrésistiblement par l'écriture, il connaît son premier succès en 1860 avec sa pièce le Parasite, jouée au théâtre de l'Odéon à Paris.
Il épouse en 1862 la fille de François Buloz, fondateur et directeur de la très célèbre Revue des deux Mondes, dont il devient bientôt codirecteur. Il poursuit une carrière triomphale avec ses comédies de mœurs (son premier grand succès est obtenu au théâtre du Gymnase en 1868 avec le Monde où l'on s'amuse), qui le mènera à la direction de la Comédie-Française (où il fut admis en 1863 avec sa pièce le Dernier quartier), et culmine en 1881 avec le Monde où l'on s'ennuie, pièce qui connaît un succès prodigieux (plus de 1000 représentations à la Comédie Française) et lui vaut son élection à l'Académie française en 1882 (fauteuil 12). Ses deux dernières créations (La Souris en 1887 et Cabotins en 1894) ne purent atteindre ce succès.
De son mariage avec Marie Buloz, il eut trois enfants : Édouard (junior), Henri (décédé à l'âge de 6 ans) et Marie- Louise (1870-1951), qui épousa puis divorça de l'écrivain Jacques Bourget et fut une très érudite historiographe de la Revue des Deux Mondes et des grands noms de la littérature française du xixe siècle.
Le peintre américain John Singer Sargent fit plusieurs portraits de la famille Pailleron, notamment d’Édouard en 1879 (Musée du Château de Versailles), de sa femme en 1880 (Corcoran Gallery of Art USA) et de leurs deux enfants en 1881 (Des Moines Art Center USA). Ces tableaux furent parmi les tout premiers à le rendre célèbre. Une statue en buste d’Édouard Pailleron, réalisée en 1906 par le sculpteur d'origine russe Léopold Bernard Bernstamm, se trouve dans le parc Monceau à Paris. |