[LETTRE AUTOGRAPHE SIGNEE - FEMME ECRIVAIN
 XIXe/XXe - ANTISEMITISME]

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1 Lettre signée,
Comportant un superbe cachet de cire blanc, aux armes de l'auteur

"mercredi - Beaucoup de mercis de Gyp 
(qui lit aujourd'hui seulement le Progrès de l'Est du 4 Juillet)..."
 
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GYP
1849-1932

Gyp
 
Comtesse
 
"La dernière des Mirabeau"
 
Femme de lettres
 
Roman, théâtre
 
Sibylle Riquetti de Mirabeau, à la ville comtesse Roger de Martel de Janville, 
plus connue sous le nom de plume de Gyp, est une dramaturge, romancière et salonnière française, née au château de Coëtsal le 15 août 1849 et morte le 29 juin 1932 à Neuilly-sur-Seine.
 
Biographie

Arrière-petite-nièce de Mirabeau, Sibylle Marie-Antoinette Gabrielle Riquetti de Mirabeau est la dernière des Riquetti de Mirabeau. Elle a pour parrain son grand-oncle Adolphe Fourier de Bacourt.

La petite fille grandit dans le reproche permanent de ne pas avoir été un garçon qui aurait pu continuer cette illustre lignée. Alors qu'elle est encore enfant, ses parents se séparent et elle suit sa mère, née Marie Le Harivel de Gonneville, qui s'installe à Nancy chez ses parents dans l'immeuble familial, place de la Carrière. Sa mère écrit pour Le Figaro. Son grand-père, légitimiste malgré ses brillants faits d'armes sous l'Empire, ancien officier de la Grande Armée, se charge de l'essentiel de son éducation. Elle apprend l'escrime, l'équitation, la danse classique. Son père, lui-même légitimiste, la conduit à Frohsdorf, auprès du comte de Chambord.


À la mort de son père, en 1860, elle s'éloigne de sa mère, qui se livre aux mondanités et à la littérature, 
publiant dans divers périodiques sous plusieurs pseudonymes.

Elle épouse à Nancy, le 2 décembre 1867 — jour anniversaire du couronnement de Napoléon — le comte Roger de Martel de Janville, dont elle aura trois enfants. 
Le jeune ménage s'installe à Paris, où Gabrielle pose pour Jean-Baptiste Carpeaux, puis à Nancy. 
Lors de la guerre de 1870, Roger de Martel est au Havre et se lie d'amitié avec Félix Faure, le futur président de la République. En 1879, les Martel s'installent définitivement à Neuilly-sur-Seine, 
à l'angle de la rue de Chézy et du boulevard Bineau.

La comtesse de Martel commence par publier quelques textes dans la Vie parisienne en février 1877,
 puis dans la Revue des deux Mondes. À partir de 1880, elle commence à publier en volume, sous le pseudonyme de Gyp, écrivant toutes les nuits, au total plus de 120 ouvrages dont beaucoup connaîtront le succès : 
Petit Bob, type de l’enfant terrible (1882), Les Chasseurs, Un trio turbulent, Autour du mariage (1883), Ce que femme veut (1883), Sans voiles (1885), Autour du divorce (1886), Dans le train (1886), Mademoiselle Loulou (1888), Bob au salon (1889), L’Éducation d’un prince (1890), Passionette (1891), Oh ! la grande vie (1891), Une élection à Tigre-sur-mer (1890), basé sur l’expérience de Gyp au soutien d’un candidat boulangiste, Mariage civil (1892), Ces bons docteurs (1892) De haut en bas (1893), Le Mariage de Chiffon (1894), roman popularisé par le film de Claude Autant-Lara, Leurs âmes (1895), Le Cœur d’Ariane (1895), Le Bonheur de Ginette (1896), Totote (1897), Lune de miel (1898), Israël (1898), L'Entrevue (1899), Le Pays des champs (1900), Trop de chic (1900), le Friquet (1901), la Fée (1902), Un mariage chic (1903), Un ménage dernier cri (1903), Maman (1904), Le Cœur de Pierrette (1905), Les Flanchards (1917), Souvenirs d’une petite fille (1927-1928).

Cette production, abondante et aujourd’hui complètement oubliée, montre un sens certain du dialogue, un esprit mordant, de l’humour, une grande capacité d’observation. Gyp se moque avec bonheur de la bonne société dont elle fait partie. Elle a créé des personnages qui demeurent des archétypes : 
l’enfant gâté, l’écolière précoce, la jeune épouse...

Violemment antisémite, collaboratrice de La Libre Parole de 1899 à 1901, Gyp voit dans les Juifs les destructeurs d’une organisation rêvée et imagine qu’avec « l’anéantissement de la puissance juive, reviendront toutes les gloires, toutes les grandeurs, toutes les beautés disparues de la France ».
 Nombre de ses romans sont marqués de cet « antisémitisme notoire fréquent à l’époque
 dans la bonne société », inacceptable pour les lecteurs du XXIe siècle.

Bien que proche amie d’Anatole France, la comtesse de Martel fut boulangiste, antidreyfusarde 
et passionnément nationaliste, comme la majorité de ses concitoyens depuis la perte de l’Alsace-Lorraine.
 Ce nationalisme l’entraîna à publier, dans la revue La Patrie illustrée, une série de caricatures hostiles aux Juifs. Elle avait, en outre, publié dans La Vie parisienne, de mars 1897 à mai 1898, le journal fictif de Ludovic Trarieux, l’ancien Garde des sceaux fondateur de la Ligue des droits de l'homme et l’instigateur de la révision du procès du capitaine Alfred Dreyfus en le présentant comme un renégat converti au protestantisme en vue de faire un mariage avantageux. En 1902, à l’apogée de son engagement politique, Gyp rejoint La Tribune française de Jules Guérin, journal qui se décrit ouvertement comme « anti-juif et nationaliste ».


Une tentative de porter Autour du mariage à la scène échoua. Mademoiselle Ève (1895) rencontre davantage de succès, mais Gyp n’était pas faite pour être auteur dramatique. De fait, ses romans manquent d’action et d’intrigue.

La dernière des Mirabeau recevait tous les dimanches à partir de midi jusqu'au dîner chez elle à Neuilly. 
Elle fit de son salon un lieu très couru de la vie parisienne. On pouvait y croiser de nombreuses personnalités de la vie mondaine et artistique de l'époque : Robert de Montesquiou, Marcel Proust, Edgar Degas, Maurice Barrès, Anatole France, Paul Valéry, Alphonse Daudet, Jean-Louis Forain, Auguste Vimar, Lucien Corpechot 
ou Edgar Demange.

Elle fut en butte à de perpétuels soucis d'argent, que son abondante production littéraire visait en partie à soulager. Malgré cela, elle racheta, en 1895, le château familial de Mirabeau, où elle fit faire d'importants travaux qui achevèrent de la ruiner et qu'elle dut revendre en 1907. Maurice Barrès s’en porta acquéreur.

Elle repose au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.

Elle était la mère du neurochirurgien Thierry de Martel, dirigeant de l’hôpital américain à Paris, 
qui s’est suicidé à l’entrée des Allemands dans la capitale, le 14 juin 1940.


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1 feuillet de papier mauve, plié en son centre formant 4pp.,
2 pages manuscrites

Beau Cachet de cire blanc, orné de la couronne comtale et de la devise
"et puis après?"
(brisures et petits manques habituels)

(plié: environ 15,5x14,5cm)

Sans lieu, ni date exacte, 4 Juillet, vers 1900
 
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[Provenance Georges ou Louis Boulay]


 
 
Bon état général 

 
cf. visuels...


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 Rare !
 
 
 


Comme toujours, frais de port groupés en cas d'achats multiples...



 
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