[CHALCOGRAPHIE DU LOUVRE - MARINE - BATEAUX - ART DU XIXe -
 GRAVURES TIREES SUR LES PLAQUES ORIGINALES
DIVERS PROCÉDÉS : EAU-FORTE - TAILLE-DOUCE - BURIN - LITHOGRAPHIE &c... ] 

Nous vendons à la suite dans notre boutique ebay 
provenant d'un collectionneur un bel ensemble de gravures
 tirées par les ateliers d'Art de la Chalcographie du Louvre et commercialisées 
par La Réunion des Musées Nationaux (RMN)

Ces gravures superbement et soigneusement exécutées sont toujours tirées directement sur les matrices originales (cuivre, pierre, etc.) par des maîtres-artisans qui perpétuent les techniques traditionnelles et la qualité française

Le tirage de la plupart des diverses gravures proposées ici est épuisé
souvent depuis longtemps...

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Chalcographie du Louvre
 
La Chalcographie du Louvre est une institution créée en 1797 qui recouvre trois types d'activité : une collection de plaques de cuivre gravées rattachée au département des Arts graphiques du musée du Louvre, une collection d'estampes, et un atelier d'impression d'estampes d'après ces planches dont la commercialisation 
est assurée par un magasin de vente abrité par le musée du Louvre. 

Le mot chalcographie provient du grec et signifie « écriture sur cuivre », il désigne d'abord l'art de la gravure 
sur cuivre ou différents supports de métal et par extension le lieu où sont conservées des planches gravées de cette manière, ou même issues d'autres techniques. Depuis sa création en 1895, la Réunion des musées nationaux (RMN) est chargée de l'édition, la diffusion et la commercialisation des estampes, tandis que la collection reste placée sous la responsabilité du musée. Elle compte aujourd'hui plus de 13 000 planches gravées et continue de s'enrichir.

Histoire

La Chalcographie du Louvre a été fondée en 1797 par la réunion de plusieurs collections de gravures constituées sous l’Ancien Régime. Les deux plus importantes remontaient au XVIIe siècle : le Cabinet du roi et le fonds de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Louis XIV fut le premier à mener une politique d’encouragement de la gravure. Auparavant, les graveurs étaient plus souvent considérés comme des artisans que comme de véritables artistes et ne possédaient pas de reconnaissance officielle. En 1660, grâce à l’intervention de Robert Nanteuil, le roi prit un arrêt du Conseil qui leur accorda un statut légal. À partir de ce moment, les graveurs eurent une production beaucoup plus régulière. Le premier signe d’importance qui marqua l’intérêt du roi fut la création aux Gobelins, en 1667, 
d’un atelier de « graveurs ordinaires du Roi », sous la haute autorité de Charles Le Brun.

Le Cabinet du roi

La même année, Louis XIV décidait, « afin d’encourager l’art de la gravure et d’en continuer l’histoire », 
de faire graver sur cuivre les évènements militaires et culturels importants de son règne, et de faire reproduire les vues des palais, châteaux, maisons royales les plus célèbres du temps ainsi que les œuvres peintes ou sculptées appartenant aux collections de la Couronne. L’exécution de ces planches fut confiée aux plus grands artistes de l’époque : Gérard Audran, Gérard Edelinck ou Claude Mellan entre autres. Elles formèrent une série de recueils qu’on désigna sous le titre de Cabinet du roi : le Carrousel de 1662 ; l’Histoire naturelle des animaux, les Plaisirs de l’Ile enchantée (reportage graphique des fêtes données par le roi à Versailles) comptent parmi les premiers réalisés. Jean-Baptiste Colbert, alors surintendant des Bâtiments du roi, s’attacha à élargir l’institution du Cabinet du roi et à accroître l’activité des graveurs : il fit réunir en 1670 les planches gravées en volumes agrémentés de descriptions pour les offrir aux notables du royaume et aux ambassadeurs des cours étrangères, diffusant ainsi l’image de la gloire du souverain. En moins de vingt ans, plus de 300 000 livres furent consacrées à l’enrichissement 
de ce fonds de planches gravées. 
En 1679, Colbert, inquiet de l’ampleur des dépenses consenties, décida de rendre le Cabinet du roi productif en vendant des tirages de ses planches. La commercialisation des gravures connut dès lors un succès grandissant. 
À la mort de Colbert, le fonds comportait 1 337 planches gravées. Sous Louis XV, la situation des graveurs ayant nettement évoluée, il n’était plus nécessaire de les encourager. Les acquisitions se limitèrent ainsi à la représentation des fêtes et cérémonies, ou bien au décor de billets d’invitation ou de bal. Le financement provenait des Menus-Plaisirs du roi et non plus de la Surintendance des Bâtiments du roi. Le principal graveur de ce règne fut Charles-Nicolas Cochin fils. Louis XVI suivit la même politique, les acquisitions furent encore moins nombreuses, et le principal graveur des Menus-Plaisirs fut Moreau le Jeune. 
En tout, 1 531 planches gravées d’origine royale se trouvent encore à la Chalcographie du Louvre.

L'Académie royale de peinture et de sculpture

Dès 1655, sept ans après sa création, l’Académie royale décida que les graveurs pouvaient être reçus « académistes », au même titre que les peintres et les sculpteurs. Le premier graveur agréé fut Sébastien Leclerc, en 1672.
 Pour être admis, chacun des graveurs devait présenter un « morceau de réception » : la gravure d’un portrait, comme spécifié en 1673, puis deux sujets à partir de 1704. Jusqu’en 1789, 48 graveurs furent reçus : 65 morceaux de réception enrichirent donc les collections de l’institution. Le fonds de l’Académie fut complété par deux autres biais : les dons et les acquisitions. La série de 223 planches gravées par le comte de Caylus d’après les dessins du Cabinet du roi fut l’objet du don le plus remarquable, par Charles Antoine Coypel, en 1747.
 Vers le milieu du siècle, l’Académie décida d’exploiter commercialement sa collection, les produits de la vente lui permettaient alors d’acheter de nouvelles planches. Le succès de cette méthode autorisa de significatives acquisitions ou commandes. En 1773, l’institution acheta ainsi les cuivres provenant de la succession de Jean Audran. En 1789, la collection comptait 570 planches. L’Académie royale de peinture et de sculpture fut dissoute le 8 août 1793.

La Chalcographie française

En 1792, les planches gravées du Cabinet du roi, de l’Académie royale, ainsi que celles du dépôt des Menus-Plaisirs, de la surintendance de Versailles, de la Maison de ville de Paris et de plusieurs établissements scientifiques et religieux furent rassemblées à la Bibliothèque nationale de France, rue de Richelieu à Paris. Devant l’ampleur de cette collection ainsi réunie, le général François René Jean de Pommereul eut l’idée de fonder un musée national de la gravure, une « Chalcographie française », sur le modèle de la Chalcographie apostolique de Rome. Il s’agissait de fournir une nouvelle source de revenus à l’État et de soutenir l’art de la gravure.
 À la fois musée et conservatoire des planches, cette chalcographie serait aussi le lieu d’impression et de vente des épreuves et enfin l’atelier où de nouvelles planches seraient gravées. Le général Pommereul remit son projet de loi au directeur de l’Instruction publique et le ministre de l’Intérieur prit la décision finale de fonder la Chalcographie nationale, le 23 floréal an V (12 mai 1797). Le premier conservateur de la chalcographie fut Louis-Marie-Joseph Morel d’Arleux, nommé l’année même de la création « garde des dessins, estampes et planches gravées ». Les commandes et acquisitions, ainsi que la vente d’estampes commencèrent en juin 1799. Grâce à une propagande entreprise dès sa fondation auprès des écoles centrales des départements, la chalcographie connut rapidement une grande prospérité. La planche commandée en 1801 à Auguste Boucher-Desnoyers, d’après La Belle Jardinière de Raphaël, rapporta à elle seule près de 15 000 francs en l’espace d’un an. Cependant, les cuivres de l’Ancien Régime restèrent jusqu’en 1812 dans les casiers de la bibliothèque impériale, ce n’est donc qu’à cette date que la chalcographie put concrètement exploiter son fonds de planches anciennes.

Sous le Premier Empire, furent commandés les 907 cuivres formant la Description de l'Égypte (attribués à la chalcographie qu’en 1854), ainsi que 250 autres planches, dont les séries du Sacre de Napoléon Ier, du Mariage de l’Empereur avec Marie-Louise, de la Colonne de la Grande Armée et du traité de Charles Le Brun concernant le rapport entre la physionomie humaine et celle des animaux.
 Aucune exploitation rationnelle du fonds dont la chalcographie disposait n’a été tentée.

La Restauration n’enrichit le fonds que des 30 planches du Sacre de Charles X et de deux portraits.

La Monarchie de Juillet n’apporta qu’un portrait de Louis-Philippe Ier et des encouragements à la publication des Galeries historiques de Versailles par Gavard.

Sous la Seconde République, une impulsion nouvelle relança les activités de la chalcographie grâce à de remarquables acquisitions : 27 planches de la Galerie du Luxembourg de Pierre Paul Rubens, 121 planches des Villes, Châteaux et maisons royales de Jacques Rigaud, 126 planches de l’Iconographie d’Antoine Van Dyck 
et 30 fac-similés de dessins de grands maîtres.

Le Second Empire enrichit considérablement le fonds de la chalcographie. 
14 fac-similés de dessins et de nombreuses planches furent commandés aux grands graveurs de l’époque,
 d’après les chefs-d’œuvre de peinture du musée du Louvre. Ainsi, à la suite de l’Exposition universelle de 1853, l'empereur commanda pour 350 000 francs de gravures d’interprétation. Par ailleurs, le ministère de l'Instruction publique lui donna la Statistique monumentale de Paris d’Albert Lenoir et des monographies des Cathédrales de Chartres et de Noyon par Jean-Baptiste-Antoine Lassus et Daniel Ramée ; la ville de Paris lui céda l’œuvre de Baltard sur les Monuments de Paris, Fontainebleau, etc. ; et la bibliothèque impériale lui remit les 907 planches de la Description de l’Egypte. De plus, d’importantes planches anciennes furent acquises, notamment les deux séries de Jacques Callot, les plus anciennes planches du fonds de la Chalcographie du Louvre : Siège de l’Isle de Ré et Siège de la Rochelle, gravées entre 1628 et 1630 à la demande de Louis XIII. Enfin, le surintendant des Beaux-Arts décida, en 1864, d’affecter à la chalcographie tous les envois de Rome et grands prix de gravure.

La Troisième République a elle aussi contribué à l’enrichissement du fonds de la chalcographie,
 institutionnalisant les pratiques d’acquisitions. Le ministère de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts versait chaque année à la Chalcographie du Louvre un certain nombre de planches acquises directement à des artistes. Le conseil de la Réunion des musées nationaux, dès sa création en 1895, recueillait les recettes des ventes d’estampes et prévoyait chaque année un crédit pour l’achat de nouvelles planches aux maîtres de la gravure contemporaine. Le ministère de l’Instruction publique affecta aussi à la chalcographie les collections significatives de planches du Monument de Ninive, de Ninive et l’Assyrie, et des Archives de la Commission des Monuments historiques. Parallèlement, le fonds s’enrichit grâce à des dons de particuliers comme la famille Gavard ou les héritiers de Charles-François Daubigny. 
La donation la plus importante fut celle de la Société française de gravure qui, lors de sa dissolution le 23 juillet 1902, décide de faire don à la chalcographie de 102 cuivres et d’un lot considérable d’épreuves de grande qualité. Charles-Léon Wittmann était en charge des impressions dans les années 18904. Le graveur Louis-Isidore Journot travailla dans ce service dans les années 1910-1920, sous la direction d'Alfred Porcabeuf.

Au xxe siècle, les acquisitions se portèrent en grande majorité vers des gravures originales, plutôt que d’interprétation (désormais moins recherchées) et vers la gravure contemporaine. Paul Angoulvent fut conservateur de la Chalcographie du Louvre dans les années 1920-1930 et contribua à faire avancer la connaissance 
sur cette institution en publiant plusieurs ouvrages et catalogues, édités avec la complicité d'Albert Morancé.


1989 voit l’officialisation du Cabinet des dessins du Louvre, auquel avait été plus ou moins liée, selon les périodes, la chalcographie, comme septième département du musée, sous l’intitulé « département des Arts graphiques ». Il regroupe donc la collection des dessins, ainsi que la collection Edmond de Rothschild (donnée en 1935) et la chalcographie.

Aujourd’hui, cette politique d’acquisition de gravures originales à des artistes contemporains continue, sans exclure toutefois l’enrichissement du fonds ancien.  

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Jean Antoine Théodore Gudin
(Paris 1802 – Boulogne-Billancourt 1880)
  
Gravure à l'eau-forte et au burin original,
Diagraphe et pantographe de Gavard.


"Prise de quinze vaisseaux hollandais par neuf vaisseaux français"

(1839)

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Très jolie gravure de Chavanne
d'une grande finesse d'exécution 
 
 
Tirée sur beau papier 
 
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"Peint par Gudin"
(en bas à gauche sous le sujet)


"Gravé par Chavane"
(en bas à droite sous le sujet)
 
 
Feuillet libre
papier à la cuve


Format du feuillet environ
50,5 x 34 cm

Format gravure "au coup de planche"
environ 32,5 x 24,5 cm
 
 

Bel état général,
exemplaire propre et frais, sans rousseurs, beau papier 
 à peine jauni

Partie gravée centrale en parfait état

Quelques plis habituels, cassures ou traces de manipulation
 inévitables dans les marges


Cachet d'authenticité de la chalcographie 
du Louvre sous le sujet
 
 
cf. Visuels...


 

 Oeuvre tirée sur les matrices originales avec le respect
 des traditions anciennes françaises
Très belle qualité...

 

 


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