[LITTERATURE FRANCAISE XVIII - EDITION XIXe - CONTES - ORIENT]

Traduit par 
Antoine GALLAND
1646-1715
 
 
Antoine Galland
 
Anthropologue, collecteur de textes traditionnels, archéologue, numismate, 
auteur de littérature pour la jeunesse, traducteur

Antoine Galland, né le 4 avril 1646 à Rollot (Somme) et mort le 17 février 1715 à Paris, 
est un orientaliste français qui fut spécialiste de manuscrits anciens et de monnaies, habitué de la Bibliothèque royale, antiquaire du roi, académicien et lecteur au Collège royal.
 La postérité a surtout retenu son travail de traduction, d'adaptation et d'ajout de contes au recueil
 des Mille et Une Nuits, avec des versions écrites par lui-même comme pour Aladin et la Lampe merveilleuse ou Ali Baba et les Quarante Voleurs, etc.

Biographie

Né dans une famille de petits paysans picards, orphelin de père à l’âge de 4 ans, Antoine Galland 
entre à 10 ans au collège de Noyon où il apprend le grec ancien, le latin et l’hébreu.
 Il fait de brillantes études secondaires et continue ses études à Paris en suivant les cours du Collège de France, où il aborde les langues orientales et se perfectionne en grec ancien.

En 1670, devenu bibliothécaire et secrétaire particulier du marquis de Nointel, nommé ambassadeur de France auprès du sultan de l'empire ottoman Mehmed IV à Constantinople, il l’accompagne dans ses déplacements, entre 1670 et 1675, en Thrace, en Macédoine, en Roumélie orientale, en Asie mineure,
 dans les îles Égéennes, en Ionie, en Syrie et en Palestine. 
Son journal, conservé à la Bibliothèque nationale de France, permet de le suivre en partie 
dans ses voyages, au cours desquels il fait l’acquisition de manuscrits anciens (grecs, arabes, persans et turcs), de médailles et d’objets d’art. Lors de son séjour, Galland apprend les langues turque, persane et arabe afin de pouvoir étudier les mœurs et coutumes anciennes des populations de l’empire ottoman. Entre 1672 et 1673, il passe un an à Constantinople à la recherche de manuscrits pour la Bibliothèque du Roi.

Il revient deux fois dans l’Empire ottoman. Son second voyage, en 1678 l’amène à Smyrne. Lors de son troisième voyage, de 1679 à 1688, il est chargé de mission par la Compagnie du Levant auprès du nouvel ambassadeur de la Porte, Gabriel de Guilleragues, et ce afin de réunir le plus grand nombre de manuscrits et médailles pour le Cabinet du Roi et de Colbert. C'est lors de ce troisième et dernier voyage qu'il manque de perdre la vie lors d'un tremblement de terre à Smyrne le 9 juillet 1688. Il y perd beaucoup de ses écrits. Épuisé, il rentre à Paris en décembre 1688. Cela sera son dernier voyage au Levant.

Les richesses qu’il a rapportées sont telles, qu’il est nommé antiquaire du roi, afin de gérer ces biens. 
Et dès son retour à Paris, il continue à entretenir des relations intellectuelles suivies avec l’Orient. 
Il fréquente aussi la nouvelle génération d’érudits (Huet, Jacob Spon, Nicaise) en relation avec les savants européens d’Italie, d’Angleterre et de Hollande qui se passionnent pour l’archéologie.

En 1701, Galland est nommé à l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

À partir de 1701, il entame la traduction de contes, qui seront connus par la suite comme 
Les Mille et Une Nuits. Galland poursuit son œuvre d’acquisition grâce aux consuls français et aux relations privilégiées qu’il entretient avec les clercs orientaux. Ainsi, en 1730, le consul Peleran réussit à se procurer de précieux manuscrits en Mésopotamie, par l’entremise de l’évêque d’Alep, Germanos Farhat, et de celui de la ville kurde de Mardin. Il poursuit son œuvre jusqu’à sa mort.

À partir de 1709, Galland enseigne l'arabe au Collège des lecteurs royaux.

Antoine Galland meurt le 17 février 1715 et est inhumé près de l'église Saint-Étienne-du-Mont de Paris.

Toutes ses collections, ses manuscrits et sa fortune ont été légués à l’Académie française, à la Bibliothèque nationale de France et au roi de France. En 1785, le roi Louis XVI crée un comité chargé de ranimer l’étude des langues savantes, de développer la connaissance des monuments historiques, 
de traduire et diffuser les manuscrits collectés.

Dans ses écrits, Galland fait profession de foi à propos du nouveau voyage ; le voyageur éclairé 
doit se munir de la littérature géographique ancienne et consulter les mémoires modernes, il doit vérifier sur place, critiquer le merveilleux dans les récits, relever les superstitions, avoir une approche expérimentale de la réalité. Bien avant Darwin, il pensait que les fossiles étaient les créations d’une nature qui avait pu avoir un autre aspect, dues non pas à la fantaisie de la nature, mais comme restes d’un temps aboli.

Les Mille et Une Nuits

En 1704, Galland se fait rapporter un recueil de contes du Liban pour la plupart d’origine persane,
 traduits en arabe à la fin du VIIe siècle, et en commence la traduction. Il y adjoindra d’autres récits comme celui de Sinbad le marin, et en rédigera d’autres comme celui d’Ali Baba et les
 Quarante Voleurs ou Aladin ou la lampe merveilleuse.

Il lui arrive de sauter certains passages, n'osant pas les traduire.

Les contes des Mille et Une Nuits proviennent essentiellement de trois grands fonds principaux :

une source indo-persane à coloration hellénistique se situant entre les IIIe et VIIe siècles,
un fonds arabe datant de la période du pouvoir des califes de Bagdad entre les IXe et XIe siècles,
un fonds populaire égyptien datant des XIIe et XIIIe siècles.
Ces trois fonds ont continué à se transformer, par suppressions ou adjonctions continues, jusqu'au XVIe siècle, mais n’ont jamais fait partie de l’horizon officiel des lettres arabes.

Les divers ajouts de Galland proviennent, pour certains, de récits rapportés par Hanna Dyâb, 
chrétien maronite originaire d’Alep que le voyageur Paul Lucas présenta à Galland, le 25 mars 1709. 
Hanna Diab en conta oralement quatorze à l'orientaliste qui se mit à les coucher par écrit.
 Sept de ces récits figurent dans Les Mille et Une Nuits, donc dans des versions écrites par Antoine Galland ;
 parmi eux figurent Ali Baba et Aladin.

En 1704, il publie le premier volume, qui aura immédiatement un grand succès, aidé par son statut d’érudit et ses contacts avec des librairies dans toute l’Europe. Les volumes suivants, douze en tout, paraissent progressivement jusqu'en 1717.

Les Mille et Une Nuits traduites par Galland ont été rééditées à de nombreuses reprises et ont également été la base des traductions dans d’autres langues occidentales, telles que l’anglais ou l’allemand.
 
Les Mille et Une Nuits sont constituées de contes enchâssés, et de personnages
 en miroir les uns par rapport aux autres.

Le sultan Shahriar, en représailles à la suite de l'infidélité de son épouse, la condamne à mort et,
 afin d'être certain de ne plus être trompé, il décide de faire exécuter chaque matin 
la femme qu'il aura épousée la veille. 

Shéhérazade, la fille du grand vizir, se propose d'épouser le sultan. 
Aidée de sa sœur, elle raconte chaque nuit au sultan une histoire dont la suite est reportée au lendemain.

 Le sultan ne peut se résoudre alors à tuer la jeune femme ; il reporte l'exécution de jour en jour afin de connaître la suite du récit commencé la veille. 
Peu à peu, Shéhérazade gagne la confiance de son mari et finalement, 
au bout de mille et une nuits, il renonce à la faire exécuter.

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Antoine GALLAND

Les Mille et une nuits


Paris, Furne et Cie, 1837

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Premier tirage de cette agréable édition, comprenant 3 vignettes et 3 frontispices
 gravés en tête de chacun des volumes

Edition bien complète en 3 volumes

 
  3 volumes In-8 (21,5x14cm), 520, 560 & 559pp.

Belle 1/2 reliure d'époque, cuir prune, dos 4 nerfs, caissons à froid, roulettes dorées sur nerfs,
filets et titrage dorés,
  
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(Bel exemplairejolie et fine Reliure, bien conservée et parfaitement réalisée, solide et propre,
 frottements habituels mineurs divers, sur coiffes, mors, corps d'ouvrages se tenant parfaitement)


cf visuels...


 Bel exemplaire
papier à peine jauni, propre et frais intérieurement, 
quasi sans rousseurs ou taches claires intérieures (ou très faibles)

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 Rare

 

 



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