Dim. : 13 x 22 x 3 cm

394 pages

texte préfacé et traduit de l’allemand par Michèle Cohen-Halimi, Max Marcuzzi et Valérie Seroussi,

traduction de Physische Geographie

"Entre 1756 et 1796, Kant a consacré 49 cycles de cours à la géographie physique, réajustant sans cesse ses notes, révisant ses exemples, précisant ses démonstrations, pour finalement ne jamais donner à ce texte une forme définitive. D’ailleurs, cette écriture à plusieurs mains et à plusieurs temps [1]
[1]Les chapitres 1 à 52 émanent d’une compilation des notes prises… a suscité des controverses philologiques au début du siècle, jusqu’à ce qu’Adickes démontre qu’il s’agissait bien d’une œuvre kantienne. Cependant, toutes les réticences ne se sont pas trouvées levées pour autant, car, au regard de l’image de Kant étroitement associée à la pensée du cosmopolitisme, le contenu de ce texte s’avère lui aussi troublant. Ainsi, lorsque le philosophe entend examiner « ce que contient la terre », et notamment les hommes dans leur diversité, « on assiste au surgissement des préjugés inhérents aux caractérisations des peuples », comme l’écrit Michèle Cohen-Halimi dans l’introduction (35) ; d’où la probable hésitation à publier un texte signé par Kant, dans lequel on peut lire par exemple : « C’est que l’Européen se promène pour son plaisir, ce que ne fait pas l’Indien qui est tout juste capable d’imaginer un tel comportement, les Indiens sont aussi très pusillanimes, et les deux, paresse et pusillanimité, sont également propres aux nations du Grand Nord. Leurs esprits endormis ont besoin d’être réveillés par de l’eau de vie, du tabac, de l’opium et par d’autres substances fortes »" (Source : cairn.info)