Editions Plon et Spes
1922-1925
2 Volumes, Complet
format 24,5*16 cm, XV + 580 + 566p
avec importante bibliographie et table onomastique (Noms Propres)
Sans illustration
Truffé d'une carte Postale éditeur
Brochés
Etat
Bons exemplaires avec légères usures d'usage
- légère mouillure dos tome 2
- 4e plat avec légères salissures
- pliures aux dos
- légères usures de bord de couvertures
Adrien BOUDOU (1876 Tournemire Cantal-1945 Madagascar)
Jésuite. - Historien. - Exégèse
Adrien Boudou est né le 9 mai 1876 à Tournemine dans le département du Cantal. Ses études secondaires achevées au petit séminaire de Pleaux, il entre le 1er octobre 1896 au noviciat de la Compagnie de Jésus, qui se trouvait alors à Rodez. A l'automne 1898, il commence deux années d'études littéraires à Toulouse, puis deux années de philosophie, l'une à Vals près du Puy et l'autre à Gémert en Hollande. Il passe sa licence ès Lettres à Angers en 1903, puis est professeur au collège de Bordeaux durant une année. Fin 1904 il entre en théologie à Enghien en Belgique. Les quatre ans de théologie terminés, durant deux ans il étudie à Bruxelles les langues et la théologie slaves. La troisième année de noviciat, qui achève le cycle de formation des Jésuites, l'amène en 1911 à Heeren Eldern par Tongres, en Belgique. Suivent encore trois années d'études personnelles, où il se spécialisera en sciences bibliques, d'abord à l'Institut biblique de Rome, puis à Ore Place, Hastings, en Angleterre et enfin à Paris.
L'historien
Le P. Boudou laisse à l'historiographie malgache une contribution importante. II y a ses ouvrages, dont le plus volumineux a pour titre Les Jésuites à Madagascar au XIXe siècle, et ses nombreux articles, surtout ceux qui ont été publiés par leBulletin de l'Académie Malgache.
Sans doute, les historiens d'aujourd'hui contesteront-ils, corrigeront-ils bien des points. L'histoire n'est jamais écrite de façon définitive et tout historien à ses partis pris.
Néanmoins, il faut faire cette justice au P. Boudou: il en était conscient. Il l'indique nettement au début de son grand ouvrage: "J'ai écrit cette histoire," dit-il, "avec la plus vive sympathie pour ceux qui l'ont vécue et soufferte. Appartenant à la famille religieuse et à la Mission de ceux que je mets en scène, je n'ai ni à me défendre ni à me taire de ce sentiment."
S'il ne cache pas de quel côté penche son cœur, il n'en reste pas moins un historien exigeant. C'est avec la plus grande patience qu'il rassemble une documentation vaste et de qualité, c'est avec le plus grand scrupule qu'il examine, scrute, critique, et cite ses sources. Rien n'est plus émouvant que de feuilleter les notes préparatoires à ses ouvrages qui sont encore conservées. On y découvre des cahiers d'écolier, des liasses de tout format sur lesquels il a copié d'une écriture fine et très lisible des documents originaux trouvés dans ses déplacements soit à Madagascar, soit en Europe. L'exactitude de ses copies vaut celle d'une photocopie.
C'est que le P. Boudou n'est pas venu à l'étude de l'histoire de Madagascar en novice. Il avait derrière lui, lorsqu'il débarquait à Tananarive en 1928, une vaste expérience des langues, des archives, de l'exégèse et de diverses sciences auxiliaires de l'histoire. De surcroit: une vaste culture, elle-même déjà orientée sur ce XIXe siècle, si important pour Madagascar.
L'ensemble de ces qualité ont su être exploitées par le P. Boudou dans le travail historique sur Madagascar et c'est pourquoi ses travaux dans ces domaines ne peuvent pas être ignorés par les historiens d'aujourd'hui. D'ailleurs, ces derniers classent leur auteur parmi les initiateurs de l'histoire scientifique de la Grande Ile.